[30] Le Gard mag' n°66 déc 09/jan 2010
[30] Le Gard mag' n°66 déc 09/jan 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°66 de déc 09/jan 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Gard

  • Format : (200 x 270) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 2,0 Mo

  • Dans ce numéro : un budget à visage humain.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Développement durable Le Gard voit se multiplier les initiatives d’éco-habitat. Le CIVAM*, soutenu par le Conseil général, a récemment organisé plusieurs rencontres destinées aux porteurs de projets. 10 GARD mag’Page réalisée par I.T. n°66 - déc. 2009 - janv. 2010 L’ossature est en bois, les murs en paille et l’isolation assurée par du chanvre. A Combas, la « maison écologique » ne cesse d’attirer les curieux et de faire des émules. « Adhérer au développement durable suppose un état d’esprit et un mode de vie centrés sur une consommation raisonnée, efficace et solidaire. Au-delà de l’alimentation bio, l’éco-habitat en particulier et la maîtrise des énergies suscitent aujourd’hui un véritable engouement », souligne Stéphane Veyrat, délégué départemental du CIVAM bio. Face aux demandes croissantes de particuliers, des porteurs de projets aspirent, plus que jamais, à créer leur activité dans les domaines de l’écohabitat ou des énergies renouvelables. Il n’en fallait pas plus au CIVAM bio du Gard, soucieux de soutenir les initiatives en milieu rural et de valoriser l’agriculture solidaire et durable, pour leur proposer une formation adaptée. Un marché à exploiter Financée à hauteur de 80% par le Département, l’initiative, qui a rassemblé de nombreux participants (demandeurs d’emplois, professionnels agricoles, simples particuliers), a duré deux mois, à raison de trois jours par semaine. « Cette session leur a permis de structurer un projet viable et de mieux connaître les acteurs du secteur via des visites de chantiers, des témoignages, des modules de création d'entreprises et Pelures de fruits et de légumes, café moulu, marc de thé et de tisane, pain etc. : chez les Prybys, les restes de repas font aujourd’hui le bonheur... des vers de terre. « Enfin presque tous les restes puisque les protéines animales que sont la viande, le poisson et les laitages ne sont pas consommées par les vers », précise Grégory Prybys. En 2008, cet habitant de Saint- Laurent-la-Vernède a créé son entreprise spécialisée dans le lombricompostage, dans l’esprit du temps : souci de gestion des déchets, d’écocitoyenneté. Une action saluée par le Conseil général, à commencer par Denis Bouad, vice-président : « Dans son projet politique de Gard durable, le Conseil général est aujourd’hui à l’affût des initiatives qui combinent économies d’énergie, développement durable, préservation des ressources naturelles, valorisation des déchets, réduction des coûts. Le lombricompost est ainsi une technique innovante et intéressante que nous devons accompagner. » un stage pratique en entreprise », précise Antoine Carlin, animateur Développement durable au CIVAM bio. 2010 devrait donc voir la création de plusieurs micro-entreprises dédiées à l’éco-habitat, mais aussi permettre à de nombreux particuliers ou professionnels de s’engager dans la démarche de construction de bâtiments écologiques. * Centre d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu Rural FD CIVAM du Gard Tél. 04 66 77 49 59 Site : www.civamgard.fr Des vers écocitoyens… Alliant confort et esthétique, la maison « écolo » permet de réduire de l’ordre de 40% sa consommation d’énergie. Une maison « écolo » qui inspire… Environnement Appareil d’intérieur, le lombricomposteur agit d’autant plus efficacement qu’il est placé dans un environnement compris entre 13° et 25°. Une bonne odeur de sous-bois... L’idée d’avoir une boîte pleine de vers dans sa cuisine ne semble pas rebuter les clients de cet entrepreneur local. Il faut dire que cette technique basée sur l’absorption par les lombrics (les vers) de la matière végétale en décomposition et sur le rejet par ces derniers d’éléments fertilisants pour le sol, cumule les avantages : « Le lombricomposteur diffuse une agréable et rafraîchissante odeur d’humus. Par ailleurs, les casiers superposés ne sont pas plus encombrants qu’une poubelle. A la fin, on va obtenir un compost performant pour alimenter son jardin, ses pots de fleur etc. ». Une manière également de réduire le coût du traitement des déchets par les collectivités puisqu’on assiste à une baisse de 30 à 40% du volume de « la poubelle traditionnelle. » Renseignements sur l’entreprise de Grégory Prybys au 06 03 98 30 37 ou sur www.dyn-agri.fr
En 2009, le Département a apporté un soutien de 86 500 € au syndicat des Jeunes Agriculteurs, et 224 000 € pour l’aide à l’installation de jeunes professionnels. Une agriculture rajeunie Pour mieux valoriser une profession et ses productions dans un contexte difficile, les Jeunes Agriculteurs du Gard multiplient les actions de promotion. Un esprit d’initiative et une politique volontariste soutenus par le Conseil général. Mardi 27 octobre, dans la langue de Shakespeare, une vingtaine de jeunes vignerons gardois vantent les mérites de leur production. Leurs interlocuteurs du jour : des importateurs suédois et danois tout juste « débarqués » dans le Gard. « Dans un contexte délicat, l’exportation est aujourd’hui un passage obligé »,justifie Xavier Fabre, 32 ans, président des Jeunes Agriculteurs du Gard. Histoire d’allier travail et plaisir des yeux, c’est sur les hauteurs de Signargues, au pied du château du Bosc, que la rencontre est organisée. L’opération séduction est parfaitement rôdée. Elle se poursuivra pendant trois jours à l’occasion de cette 5 e édition de la « Mission importateurs », soutenue à hauteur de 5 000 € par le Département. « Outre l’aspect commercial, qui demeure la finalité de l’opération avec la signature de commandes, ces trois jours permettent à de jeunes professionnels de faire découvrir les richesses du Gard à des étrangers. Ils prennent le temps d’échanger avec eux et de leur montrer que derrière une bouteille et une production, se trouvent des hommes et des femmes mais aussi un terroir », observe Gérard Garossino, vice-président du Conseil Général délégué à l’agriculture. Chez les Jeunes Agriculteurs du Gard, syndicat fort de quelque 300 adhérents toutes filières confondues, valorisation rime plus que jamais avec action. Producteur, agronome, comptable, gestionnaire... Certains rendez-vous sont d’ailleurs devenus incontournables, à l’image du concours des vins gardois organisé depuis 31 ans et auquel ont participé, en mars dernier, 150 caves du département. « Il s’agit de mettre en avant nos meilleurs vins mais aussi et surtout de présenter en un seul lieu toute la richesse et la variété de la production viticole gardoise », commente Xavier Fabre, président du syndicat. Or, si la production viticole est prépondérante dans le Gard, pas question pour autant chez les jeunes agriculteurs, de négliger les autres filières. Preuve en est avec l’organisation en avril dernier du « Grand marché » : de jeunes agriculteurs de France sont venus présenter à Nîmes le fruit de leur travail. « Aujourd’hui, prendre les rênes d’une exploitation est une mission périlleuse pour un jeune agriculteur qui doit être à la fois agronome, producteur, comptable, gestionnaire, commercial. L’un des objectifs de notre syndicat regroupant des professionnels de moins de 35 ans est de favoriser ces installations qui combinent emploi, développement économique, aménagement du territoire et de conservation du patrimoine départemental », souligne Xavier Fabre. Page réalisée par I.T. Portrait Une passion difficile Jean-Baptiste Crouzet, 26 ans, vigneron Un grand-père vigneron. Un père vigneron. La route semblait toute tracée pour Jean- Baptiste Crouzet. La logique est donc respectée quand, en 2006, à 26 ans, le jeune Gardois prend les rênes du domaine familial de Magalanne, à Domazan. « Plus qu’une activité professionnelle, pour moi, il s’agit avant tout d’une véritable passion pour la vigne et ce magnifique terroir. Mais, en ce moment, cette passion est difficile à assumer »,s’empresse-t-il d’ajouter, faisant allusion aux difficultés actuelles de la filière. Titulaire d’un BTS technico-commercial, d’une licence professionnelle commercialisation et signes de qualité de vin et d’un DUT conditionnement et emballages, Jean-Baptiste Crouzet est aujourd’hui à la tête d’une exploitation de 25 hectares produisant annuellement 1000 hectolitres de vin sous les appellations Côtes-du-Rhône, Côtes-du-Rhône Villages et Village Signargues : « Elles sont un gage de qualité et une manière de mettre en valeur notre terroir, dans une logique commerciale tournée vers l’exportation. Notre pérennité, je pèse mes mots, passe aujourd’hui par l’étranger. Cela me fait mal au cœur quand je vois des vignes arrachées. Il faudrait que, dans les plus hautes sphères de l’Etat, on prenne conscience des réalités, des contraintes croissantes de la profession viticole et du monde agricole en général. », déplore-t-il. Pas de quoi, pour autant, entacher son éternel optimisme et faire regretter son choix à ce vigneron qui caresse le doux rêve de transmettre, lui aussi, le flambeau à sa descendance. n°66 - déc. 2009 - janv. 2010 GARD mag’11



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