[30] Le Gard mag' n°65 novembre 2009
[30] Le Gard mag' n°65 novembre 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°65 de novembre 2009

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Gard

  • Format : (200 x 270) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 2,6 Mo

  • Dans ce numéro : à qui profite la réforme ?

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Services à domicile Les services d’aide à la personne sont créateurs d’emploi. Le Conseil général l’a bien compris : il veille à la qualité des prestations et à la valorisation de ces métiers qui, tout en permettant le maintien à domicile de personnes dépendantes, créent du lien social sur tout le territoire. Du lien social et de l’emploi 10 000 Gardois bénéficient de services d’aide à la personne : portage de repas, ménage, jardinage etc. Dans le cadre de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), le Conseil général concentre ses aides sur l’accomplissement de tous les actes essentiels de la vie. “En conventionnant les associations qui Gard + Depuis la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale, le président du Conseil général délivre des autorisations aux associations et entreprises qui proposent des services à la personne, dans le cadre du maintien à domicile. 21 sont ainsi conventionnées dans le Gard. En contrepartie de financements publics majorés, elles font l’objet de contrôles. Le Conseil général fixe les tarifs horaires d’intervention de l’association ou de l’entreprise d’aide à domicile : 17 € dans le Gard. Un agrément qualité est délivré par la direction départementale du travail, après avis du président du Conseil général. 40 ont été accordés sur notre territoire. 10 GARD mag’ Page réalisée par P.F. n° 65 - novembre 2009 exercent ces missions, nous veillons à ce que l’ensemble du territoire soit couvert. Nous voulons lutter contre l’exclusion et l’isolement”, souligne Bernard Portalès, vice-président du Conseil général délégué aux Solidarités. Des professionnels à domicile “Si notre priorité est le maintien à domicile des personnes dépendantes, c’est qu’elles-mêmes expriment ce besoin de demeurer chez elles le plus longtemps possible”, note Yvan Ferrier, directeur général adjoint en charge du développement social au Conseil général. Du côté des intervenants à domicile, le bénéfice du conventionnement est également palpable : “Nous avons contribué à la “déprécarisation” et à la professionnalisation de ces emplois, en mettant l’accent sur la mensualisation des personnels, leur formation et le respect des conventions collectives des services d’aide à domicile”, rappelle Bernard Portalès. Les tâches assumées par ces personnels qualifiés libèrent l’entourage familial, qui peut alors se consacrer, avec le parent, à des tâches plus variées, du temps véritablement choisi. + de solidarité, 3 270 emplois Le social n’est pas qu’une simple dépense Enjeu social, enjeu d’aménagement du territoire, mais aussi enjeu économique... Le secteur des aides à la personne illustre parfaitement cette logique insuffisamment mise en avant : “Le budget des solidarités ne doit pas être perçu comme un simple coût pour la collectivité, une pure dépense : la somme de services rendus aux citoyens génère aussi, de manière clairement mesurable, de l’activité”, témoigne l’élu. Avec 2 000 emplois créés ou pérennisés ces cinq dernières années, l’effet d’entraînement pour l’économie locale des services d’aide à la personne est palpable. Certes, la crise se ressent dans ce secteur sensible, mais l’évolution démographique, notamment la part croissante des personnes âgées dépendantes, indique que les besoins ne faibliront pas. Contact : Pour connaître la liste des structures conventionnées et de celles qui bénéficient de l’agrément qualité, tél. : 04 66 76 75 01. Le budget social, qui représente 43 % du budget départemental (364 M€ sur 851 M€), n’est pas neutre économiquement. Il a généré une large activité, répartie sur tout le territoire gardois. Outre les 2 000 emplois créés ou pérennisés dans les services d’aide à domicile, 1 048 emplois l’ont été dans les établissements d’hébergement et les services pour personnes âgées. Soutien à l’économie et à l’emploi aussi dans le secteur des personnes handicapées, avec 169 postes “équivalent temps plein” créés dans les établissements, 52 dans les services (entre 2002 et 2009) etc. Et, au sein même du Conseil général, une grande variété de professionnels doit répondre aux besoins sociaux : médecins, sages-femmes, puéricultrices, assistants sociaux, éducateurs, psychologues...
Elle rechigne à aller passer, de temps en temps, une nuit chez l’un de ses trois enfants. C’est dire si Claude, 75 ans, tient à son “petit chez soi”. “C’est physique. Je me sens vraiment très bien dans cet appartement. J’y ai mes repères, mes habitudes”, insiste-t-elle. Pas la peine, dans ces conditions et malgré quelques soucis de santé handicapants, d’évoquer, avec cette arrière-grandmère, l’hypothèse de la maison de retraite ou d’un autre lieu de vie. “Je suis trop indépendante. Ici, je fais ce que je veux quand je veux. De plus, même si je suis très sociable, je pense que la vie permanente en collectivité, je veux dire dans le même espace de vie que d’autres personnes âgées, serait trop difficile”, avoue-telle. Il y a cinq ans, sur les conseils d’un Centre local d’information et de coordination (CLIC*), Claude a donc opté pour un service d’aide à domicile proposé par le réseau d’associations de l’Aide à domicile en milieu rural (ADMR). Côté financement, dans le cas de Claude, 80 % du coût de l’aide est pris en charge grâce à l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) financée par le Conseil général (le montant de l’aide dépend des ressources). A l’heure d’un premier bilan, Claude ne regrette visiblement pas son choix. “Au départ, ce n’est pas facile Solidarité en réseau : bien vieillir chez soi L’ADMR en chiffres car on laisse pénétrer une personne étrangère dans son intimité mais c’était une nécessité. Mes enfants travaillent et ont déjà des journées bien chargées, analyse-t-elle avec réalisme. Au-delà des tâches ménagères effectuées dans l’appartement ou du soutien physique pour pouvoir sortir, il s’est créé, au fil du temps, une véritable complicité. Il est clair que sans cette aide à domicile, aujourd’hui je ne pourrai plus rester chez moi.” Par fierté, elle tient à affirmer son souci d’indépendance. Alors, si elle bénéficie, au total, de deux heures de promenade accompagnée et de quatre heures de ménage par semaine, elle précise : “Je n’ai besoin de personne pour me faire la cuisine. Quant au repassage, c’est ma chasse gardée.” Pouvoir rester à domicile tout en bénéficiant d’une aide adaptée quasi-quotidienne : une situation qui fait aujourd’hui le bonheur de Claude, le tout pour un coût raisonnable. *Les CLIC seront internalisés au sein du Conseil général en 2010. Renseignements au 04 66 76 76 76 Toutes les coordonnées des associations de services aux personnes conventionnées sur 10 130 4 500 4 500 28 556 600 28 556 le nombre de services proposés (portage des repas, téléassistance, amélioration et adaptation de l’habitat, garde de jour et de nuit, petit bricolage-jardinage, aide à la mobilité etc.). le nombre de salariés employés dans les 17 associations estampillées ADMR. les bénévoles qui assurent la gestion quotidienne des associations. le nombre de bénéficiaires des services à domicile. le nombre de repas livrés en 2008. Page réalisée par I.T. Trois questions à Jean-Pierre Riso, directeur de la Fédération départementale de l’ADMR* Pouvez-vous nous expliquer le fonctionnement en réseau de l’ADMR ? “Notre fédération s’appuie sur un réseau d’associations qui nous permet de couvrir 95 % du département et de répondre aux attentes de personnes isolées. Ces associations sont présidées par des bénévoles. En revanche, les différentes associations emploient des aides à domicile formées et diplômées. Pour fédérer ce réseau d’associations existe donc une fédération départementale ADMR, employant une vingtaine de personnes. Elle apporte un soutien administratif (rédaction des contrats, des bulletins de paie, animation, etc.), technique et logistique. Aujourd’hui, près de 70 % de notre budget provient du Conseil général.” Quels sont, justement, les champs d’action des associations estampillées ADMR ? “Elles agissent aujourd’hui vers trois publics : les familles ont besoin d’une aide matérielle, éducative voire d’un soutien moral ; les personnes handicapées avec des auxiliaires de vie sociale pour effectuer les actes quotidiens de la vie ; les personnes âgées pour des services ménagers et des actes essentiels de la vie. Au total, plus de 555 000 heures d’activités sont réalisées chaque année dans le Gard.” Pourquoi les personnes choisissent-elles une aide à domicile ? “Il y a d’abord une raison affective : on veut rester chez soi mais son état physique ne permet pas d’effectuer les actes quotidiens de la vie. Il y a également un aspect financier : l’aide à domicile coûte effectivement beaucoup moins cher qu’un placement en institution.” * ADMR : Aide à domicile en milieu rural. Fédération ADMR du Gard, bâtiment 116, allée Norbert Wiener - 30023 Nîmes. Tél. 04 66 04 73 30. n° 65 - novembre 2009 GARD mag’ 11



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