Contre la crise : l’expérience de la qualité « Le Gard récolte les fruits d’une politique qui a su « mettre en tourisme » – comme on met en scène – l’authenticité de son territoire avec des moyens très modernes : grâce au webmarketing, chacun peut aujourd’hui composer son séjour à la carte sur Internet et réserver en ligne, découvrir les promotions exceptionnelles consenties par les professionnels... », commentait Claude Rezza, directeur du Comité départemental du tourisme (CDT) du Gard, devant l’enquête de conjoncture révélant les bons scores du tourisme gardois – les meilleurs au plan régional. S’ils n’hésitent pas à pratiquer des remises en temps de crise, quand le touriste part « moins loin, moins longtemps, pour moins cher », les prestataires locaux ne cèdent rien sur la qualité : « Nous sommes le département le plus riche en labels et, notamment, le premier de 12 Tourisme GARD mag’n°64 - octobre 2009 « La Nuit des Camisards est typique de ces animations qui ne sont pas arbitrairement plaquées sur un lieu touristique mais « collent » à l’esprit d’un terroir, révèlent un pan de son histoire », témoigne Lucien Affortit, Président du CDT et conseiller général du canton de Saint-Jean-du-Gard où le spectacle de Lionnel Astier s’est installé du 7 au 30 juillet dernier, au cœur de la forêt. « Soutenu par le Conseil général qui a accordé 40 000 euros, il aura attiré 6 300 spectateurs – deux fois plus qu’en 2008 » rappelle Olivier Gaillard, conseiller général délégué à la Culture. France pour le Tourisme Handicap. Loin de dénaturer les sites gardois, les animations proposées par les « cafés de pays » et les « villages de caractère » permettent de leur rendre vie dans toute leur originalité, grâce au concours du Conseil général et aux préconisations duC.A.U.E.* pour rénover des places de village, enfouir des réseaux, installer une signalétique... », précise Lucien Affortit, Président du CDT. Avec la randonnée, loisir qui répond aux nouvelles préoccupations environnementales, le Gard se retrouve aussi très bien placé quand le consommateur se tourne vers le meilleur rapport qualité/prix, grâce à la collaboration entre le CDT, le Comité départemental de randonnée pédestre et le Conseil général. « Résultat : nous attirons une clientèle de Paris, Rhône-Alpes... mais aussi des Bouches-du-Rhône, car nos paysages ne portent pas l’empreinte d’un tourisme de masse, souligne Claude Rezza. Nous comptons 2 500 meublés et 900 chambres d’hôtes labellisés Clévacances ou Gîtes de France disséminés dans chaque village et pouvant accueillir 15 000 personnes, mais ça ne se voit pas ! Alors qu’on imagine la marque qu’auraient laissée trois villages de vacances de 5 000 lits... » Petit bémol : les Cévennes n’ont pas exploité tout leur potentiel. Il faut encore convaincre... « La crise a obligé les élus locaux à se recentrer sur la réalité de leur patrimoine. Mais, parfois, ils n’imaginent pas l’attrait de fêtes votives, d’abrivados ou de simples concours de pétanque pour les touristes ! » Bref : le succès du secteur touristique ne se décrète pas. Il se travaille au long cours, avec toujours de nouvelles exigences. Une piste pour le futur schéma départemental touristique ? Le souci de s’inscrire plus profondément encore dans une politique de développement durable y figurera en bonne place. P.F. * Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement du Gard Territoire L’Asie séduite par le miel gardois Du Gard à l’Asie, il n’y a finalement qu’un pas. Enthousiaste, une délégation d’experts asiatiques a participé, mi-septembre, en marge du 41 e Congrès Apimondia, à l’inauguration du rucher tronc d’Arrigas. « Notre apiculture présente un attrait à la fois économique, scientifique, touristique, culturel et patrimonial », a rappelé Damien Alary, entouré de Roland Canayer, conseiller général, et de Stéphane Libéri, président de la fédération apicole régionale. I.T. |