Ce qu’ils en disent… Pauline CAESTEKER, mère de Juliette, Edgar et Achille. Nîmoise. Agent administratif à la CRAM, en congé parental. Epoux pompier. Accompagnée de Katia LE STANG, mère de Romane et Marceau, Nîmoise, fonctionnaire de police. Professeur Pierre MARÈS, chef du service gynéco-obstétrique et président de la commission médicale d’établissement (CME) du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nîmes, secrétaire de la Conférence nationale des présidents de CME des CHU. 10 GARD mag’n°62 - été 2009 Pauline : « Le bio est encore lié à des images stéréotypées de beatniks qui ne mangent que des graines germées. Les mentalités ne semblent pas encore prêtes à un changement radical de mode d’alimentation. Il faut se battre, dans les écoles primaires, pour faire valoir qu’un composant bio par repas, ce n’est pas suffisant... Pourtant manger bio ne revient pas forcément plus cher, car il incite à consommer différemment... Mais nous voulons du bio local, et il est encore insuffisamment développé. Je sème quelque chose et mes enfants, devenus adultes, en garderont peut-être la trace... ou prendront le contre-pied de leurs parents ! Ce qui compte, c’est le respect des autres et le respect de la nature. » Jean-Paul JAUD, réalisateur et producteur de documentaires pour la télévision, passé au grand écran avec le film « Nos enfants nous accuseront » tourné à Barjac (sortie en DVD prévue le 26 octobre prochain). Bien connu comme réalisateur de directs de matchs de foot sur Canal Plus. Projette de réaliser un deuxième film à Barjac, toujours sur le thème du bio, mais élargi aux questions des cosmétiques, des produits d’entretien... et du foncier. Sachant qu’il faut trois ans pour convertir une terre et recevoir le label bio, comment le Conseil général peut-il aider les agriculteurs à sortir d’un système polluant – qui les place en première ligne et dont ils subissent Je suis attaché à une médecine « à la française », qui place le patient au cœur du dispositif. Pour moi, la décision médicale doit primer sur la décision du gestionnaire – revendication que j’ai portée au niveau national au moment de la discussion de la loi Bachelot sur la réforme hospitalière. Dans le Gard, il est déterminant d’attirer de nouveaux médecins, pour garantir une couverture équilibrée du territoire. D’ailleurs, les formations actuelles valorisent le travail en équipe : un médecin n’évoluerait pas professionnellement en restant isolé. Notre réponse aux déserts médicaux a été de développer la télémédecine, qui fonctionne bien dans le Gard depuis dix ans. Par exemple, pour une grossesse à risque, nous nous transmettons Katia : « Nos pays développés, où la nourriture est chargée de produits chimiques, connaissent beaucoup plus de cancers qu’ailleurs, où les produits sont restés naturels. Or, on ne continue à traiter que les conséquences de ces maladies, sans s’attacher aux causes. Faut-il attendre 2012, comme le prévoit le Grenelle de l’environnement, pour que 20% des repas servis en restauration collective soient issus de l’agriculture biologique ? Avec le bio, on redécouvre la diversité alimentaire, on suit les saisons... » Ma question L’éducation au bio ne pourrait-elle pas commencer dans les cantines scolaires ? Quels moyens se donnent les « politiques » de proposer du bio en restauration collective ? eux-mêmes, avec leurs enfants, les effets nocifs – en leur permettant de surmonter financièrement cette phase sensible ? Peut-il mener une politique d’acquisition foncière pour faciliter ces reconversions ? Ma question Barjac, municipalité gardoise, a décidé de passer au bio pour la restauration collective, entraînant dans son sillage d’autres communes du département, comme Vauvert. La position du Gard est formidable et responsable. Mais que comptez-vous faire pour développer de manière sensible les terres cultivées en bio ? des images à distance, avec des praticiens formés. Aujourd’hui, nous mettons aussi en place la « home medecine », qui permet au patient de dialoguer avec son médecin grâce à une webcam : un diabétique, par exemple, n’est plus obligé de se déplacer... Autre réponse que nous avons apportée : la mise en réseau du CHU de Nîmes avec les centres hospitaliers de Bagnols-sur-Cèze et d’Alès. Ma question Comment continuer à assurer un accès aux soins de qualité à tous les Gardois et comment, au niveau des acteurs locaux, se coordonner pour lutter contre la désertification médicale ? |