Généalogiste, il se bat pour qu’on n’oublie pas les Nîmois « tombés pour la France » pendant la Grande Guerre – dont on célèbre le centenaire – et lance un appel à la mobilisation. « Dans le salon de ma grandmère, à Nîmes, trônaient les médailles familiales : Légion d’Honneur, Croix de Guerre, Médaille de Verdun… Né en 1975 d’un père militaire originaire du Tarn-et-Garonne et d’une mère gardoise, j’ai été jeté tôt dans le grand bain de l’Histoire ! Diplômé de généalogie et d’histoire des familles, je travaille avec les écoliers et collégiens à la transmission de la mémoire. À l’occasion du centenaire, j’ai enquêté sur la Guerre 14-18 et je vais publier en novembre – cette date n’est pas un hasard ! – Poilus nîmois, l’accent du sacrifice, aux éditions de La Fenestrelle. Enrichissons nos archives départementales GRÉGORY VIGUIÉ, la mémoire des Poilus J’aimerais aussi qu’un maximum de Gardois se transforment en chercheurs : avec l’accord des propriétaires de leurs archives retrouvées, que je n’emporterai pas mais me contenterai de photographier, je publierai ces documents, et les sources seront créditées en remerciements dans l’ouvrage. Ce livre sera mon dixième, après les publications que j’ai consacrées aux Poilus de Brouzet-les-Alès, Cabrières, Euzet-les-Bains, Langlade, Montaren, Bezouce, Blauzac… Une partie est dédiée aux monuments aux morts. Or celui dit « du 11 Novembre » se situe dans le périmètre défini par la Ville de Nîmes pour la reconnaissance de l’Unesco. La mémoire des Poilus et leur sacrifice font partie du patrimoine départemental. Je veux contribuer à enrichir les Archives du département. » « AVIS À LA POPULATION » Pour rendre hommage aux jeunes Nîmois morts pour la France en 1914-1918, Grégory Viguié part à la recherche de vos souvenirs, de la cave au grenier : courriers, dessins, médailles, photos, diplômes, carnets militaires, uniformes, mais aussi anecdotes ou témoignages. Son travail d’enquête sera publié avec le soutien du Département. Contact : viguie.genealogie@ gmail.com, tél. 06 63 09 58 90 selfie Redonner corps aux disparus Le saviez-vous ? Les métiers des Poilus les plus représentés étaient ceux de conducteur de bus, d’employé des chemins de fer… Grégory Viguié est lui-même conducteur de bus de profession et ressemble à son aïeul, le sergent Élie Vincent (notre photo) : « Comme il n’existe plus de témoins directs, il est important de rechercher ses racines, savoir d’où l’on vient. » 123 000 Poilus gardois Vous souhaitez retracer le parcours de votre aïeul ? Les fiches de 122 910 Poilus sont désormais accessibles aux registres matricules des Archives départementales et au fichier des morts pour la France du Ministère des Armées réunis dans une base nationale en ligne : le Grand Memorial. À compléter par la visite, jusqu’en juin 2019, du second volet de l’expo des Archives départementales du Gard sur la Grande Guerre et ses conséquences. 21 |