Parole d’élu 3questions à Pierre Maille, Président du Conseil général du Finistère Pourquoi établir un bilan à mi-parcours ? N’est-ce pas prendre le risque de pointer des manques ? Avec ce bilan à mi-parcours, nous nous livrons pour la première fois à ce travail difficile et exigeant d’évaluer l’action que nous menons auprès des Finistériens. Ce travail nécessaire en démocratie, en mesure les effets et donne en toute transparence l’état d’avancement du projet stratégique qui cadre nos politiques publiques. Certains y verront peut-être de la naïveté ou croiront y trouver matière à critique alors qu’il s’agit tout simplement d’honnêteté et de respect de l’information. Ce devoir d’information de nos partenaires et des citoyens est d’ailleurs une des valeurs au cœur du développement durable. ont été soutenus financièrement dans le cadre du dispositif Avenir jeunes 29 en 2012 contre 2 228 en 2010. La fréquentation du réseau de transport en commun Pennar Bed est en hausse de 22% en 2012 par rapport à 2010 : une croissance notamment due à la réorganisation du réseau, à la régularité du service, à l’amélioration de l’information des voyageurs… Cette démarche collective, impliquant élus et services du Conseil général, a favorisé la diffusion d’une culture de l’évaluation. Dès lors, il semble indispensable d’aller plus loin. Des pistes ont déjà été identifiées. Ainsi, il faudra généraliser les indicateurs. En effet, leur mise en place et leur analyse sont par exemple plus complexes dans le domaine du social que dans celui de l’aménagement (routes, environnement…). Des éléments extérieurs, conjoncturels (hausse du nombre de bénéficiaires du Revenu de solidarité active, RSA) ou structurels (impact de la démographie sur l’Allocation personnalisée d’autonomie, APA) modifient le contexte et doivent être pris en compte dans les résultats de l’action départementale. Sans oublier une interprétation des données qui n’est pas toujours aisée quand les champs de compétences sont partagés (culture, sport, tourisme, action économique…). Ensuite, l’évaluation doit devenir un élément à part entière du pilotage stratégique, en favorisant l’aide à la décision, en conduisant les directions à établir des tableaux de bord pour mieux suivre leur activité… n Phovoir Quels enseignements tirez-vous de ce premier bilan, en termes d’avancement du projet stratégique ? En juillet 2010, en adoptant notre projet stratégique, nous avons fixé un cadre global à l’ensemble de nos actions, sur quatre années. Bien entendu, au terme de deux ans, toutes les ambitions retenues n’ont pas encore abouti. Mais nous avançons tout de même à bon rythme, notamment sur les quelques priorités retenues par l’Assemblée départementale. La plupart de nos dispositifs d’aide à l’emploi et aux entreprises ont par exemple été mis à jour depuis 2010 pour les adapter au contexte économique et social. Le nouveau Plan départemental de l’habitat prévoit pour sa part d’amplifier notre action pour l’accès au logement pour tous. Sur d’autres thématiques, très transversales comme les enjeux de la mer et du littoral, nous jouons un rôle d’animateur qui n’est pas toujours simple mais permet toutefois de progresser pas à pas. Quelles perspectives pour le projet d’ici 2014 ? Nous devons tenir compte d’un contexte en perpétuel mouvement : une crise économique profonde, le chômage et la précarité qui multiplient les difficultés des familles et les amènent à solliciter fortement nos services, des politiques européennes en refonte, une nouvelle étape annoncée de la décentralisation, des attentes de nos partenaires, des comportements nouveaux des citoyens… Les outils d’observation et de diagnostic sont donc indispensables pour nous permettre de rester réactifs à toutes ces évolutions. Ainsi, si les orientations principales, votées en 2010, n’ont pas vocation à être modifiées, les deux prochaines années verront bien sûr des évolutions dans nos pratiques et actions, toujours pour améliorer la qualité du service public départemental rendu aux Finistériens. w n°128 I finistère penn-ar-bed 17