[29] Penn ar bed n°127 oct 12 à jan 2013
[29] Penn ar bed n°127 oct 12 à jan 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°127 de oct 12 à jan 2013

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Finistère

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 48

  • Taille du fichier PDF : 10,0 Mo

  • Dans ce numéro : faciliter l'accès au service public.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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> ac teu r s > les fi l i è r e s écon omique s du fi n i st è r e Filière agricole du Finistère Coopérative : investir en partageant Face à des investissements lourds pour leurs exploitations, des agriculteurs ont trouvé la bonne formule : acheter ensemble par le biais d’une Coopérative d’utilisation de matériel agricole (CUMA). Exemple avec Isabelle Kerboul, cogérante depuis deux ans de l’entreprise familiale à Saint-Pabu. Pour elle, faire partie d’une CUMA, cela coulait de source. Acheter tout le matériel dont on a besoin, ce serait difficile. l Les CUMA sont nées après la Seconde Guerre mondiale à une époque où l’entraide était courante. Aujourd’hui, près d’un agriculteur sur deux adhère à ce principe de fonctionnement. « Acheter tout le matériel dont on a besoin, ce serait difficile. Rien que pour le foin, il nous faut trois machines différentes que l’on n’utilise parfois qu’une seule fois dans l’année », précise Isabelle Kerboul. Rejoindre la coopérative de Lampaul- Ploudalmézau est vite devenu une évidence. « C’est moins d’investissement. Les machines sont remplacées en général tous les quatre ans », poursuit cette femme dynamique qui a décidé en 2010 de s’associer avec son mari, après vingt-trois années à travailler sur Brest en tant que technicienne de surface. Réservation via Internet Chaque agriculteur assure le gardiennage et l’entretien d’une ou plusieurs machines. Isabelle et son époux ont à leur charge le round baller. Grâce à la coopérative, ils utilisent régulièrement une barre de coupe (pour l’herbe), un andaineur (pour remuer le foin), une tonne à lisier, un épandeur, deux tracteurs, etc. Pour les réserver, ils se connectent sur le portail internet de la CUMA, prennent connaissance des disponibilités et s’inscrivent. Le nombre d’heures d’utilisation est ensuite facturé. La jeune agricultrice, formée durant neuf mois à Lesneven, a touché 3 000 euros du Conseil général en 2011 dans le cadre d’un dispositif mis en place en 2009 pour aider l’installation des agriculteurs non soutenus par l’État, et favoriser le renouvellement des générations d’exploitants dans F. Betermin de bonnes conditions économiques, sociales et environnementales. Cette subvention a aussitôt servi à l’aménagement de logettes dans le grand hangar qui accueille les 45 vaches prim’holstein, les 30 taurillons et les quelques génisses de cette exploitation de production de lait et de viande. En 2012, un complément d’aide du Conseil général de 1000 euros lui a été accordé, dans le cadre d’un dispositif incitant les agriculteurs nouvellement installés à adhérer à une CUMA. Cette aide correspond à un remboursement d’une partie du montant des travaux réalisés par la coopérative pour l’exploitation. n wwRenseignements sur www.cg29.fr et sur www.ouestcuma.fr, tél. 02 98 52 49 16. Très beau succès pour Agrifête Les Finistériens ont été séduits cette année par le programme d’Agrifête qui s’est déroulée le 2 septembre sur la commune de Plounéventer. Environ 25 000 personnes ont assisté aux nombreuses animations concoctées par le syndicat Jeunes agriculteurs du département. Le public a pu découvrir les animaux des différentes filières agricoles (porcine, laitière, avicole, etc.), admirer démonstrations (chiens de troupeau, agility) et courses d’engins (moiss’batt, tracto-force, tracteurs tondeuses), se laisser tenter par une balade en poney ou par le labyrinthe géant de maïs… La manifestation avait débuté la veille avec l’Agrinight, anciennement La nuit des laboureurs. Cela fait une vingtaine d’années que la fête de l’agriculture existe en Finistère dans le but de faire connaître les métiers agricoles au grand public. Les organisateurs attendaient entre 10 000 à 15 000 personnes. Leurs espérances ont été largement comblées. 8 finistère penn-ar-bed I n°127
> ac teu r s > politique en fa n c e et fami l l e du con s e i l généra l Haut-parleurs : ateliers coopératifs pour propositions concrètes Haut-parleurs ou comment améliorer la protection de l’enfance grâce à la démocratie participative. De ce dialogue entre élus, familles, professionnels et jeunes, sont nées des propositions actuellement étudiées pour être mises en place à court ou moyen terme. Plus de 370 propositions Ainsi, suite à la première série de cinq ateliers menés entre septembre 2011 et janvier 2012, plus de 370 propositions ont été rédigées. Elles sont examinées par les élus de la commission Enfancejeunesse. Ils décideront de celles qui seront inscrites dans le 4 e schéma départemental Enfance et famille 2011-2014. Des exemples ? Le rôle de chacun (référent, cadre, éducateur, association…) sera désormais détaillé aux familles ; les parents pourront faire appel à un médiateur en cas de difficultés avec un travailleur social ; un groupe de travail réfléchit aux modalités d’aide pour les jeunes de 21 à 25 ans qui n’ont pas de relations avec leur famille… C’est une première en France F. Betermin Déculpabiliser « Cette méthode conviviale et ludique est un peu déstabilisante mais très productive, souligne Jean-Marie Duchemin, ancien chef de service de l’association Sauvegarde de l’enfance du Finistère. Cela permet de libérer la parole, de mesurer les conséquences d’une décision. » Martine acquiesce : « J’ai rejoint les ateliers pour faire entendre ma souffrance de mère d’enfants confiés. Appréhender le fonctionnement de l’Aide sociale à l’enfance, les choix des éducateurs, m’ont fait comprendre les erreurs que j’aurais pu commettre. Aujourd’hui, mes enfants ont grandi, ils sont apaisés. » Haut-parleurs est aussi l’occasion de déculpabiliser. « Divorce, perte d’emploi… Chacun peut connaître une difficulté, confie Fabien, père d’enfants placés. C’est compliqué de supporter la honte et les préjugés. Je suis venu apporter mon expérience, avancer mais aussi faire comprendre qu’on n’est pas toujours de mauvais parents. » n p Pas d’estrade, pas de « titre » … Dans les ateliers Hautparleurs, initiés par le Conseil général l’année dernière, personne n’a tort, personne ne parle plus fort. Pour aborder les réalités souvent douloureuses relevant de la protection de l’enfance, la démarche coopérative proposée par la compagnie Alter Ego a été choisie. « C’est une première en France, rappelle Marie-Christine Le Clézio, directrice-adjointe Enfance et famille. Nous souhaitions que chacun se mette à la place de l’autre et que les élus aussi soient présents. » Les moyens ? Des chaises en cercle, des jeux de rôles (à la manière de « Vis ma vie »), du théâtre-forum… À l’issue de ces mises en situation, les participants donnent librement leurs idées « qu’elles soient pertinentes… ou impertinentes », précise Gaëlle Castrec, de l’Observatoire départemental de la protection de l’enfance et chef de projet Haut-parleurs. Les propositions sont discutées et votées. Haut-parleurs, ça continue Pour continuer et aller au plus près des usagers, Hautparleurs se poursuit jusqu’en 2015 : Audierne, Douarnenez, Pont-l’Abbé, en décembre 2012 et janvier 2013 ; Lesneven, Abers-Iroise, en février-mars ; Landerneau, Crozon en avril-mai. À chaque fois, ceux qui ont participé à la première session iront présenter la démarche aux élus et aux professionnels, quelques semaines avant les ateliers. w w Les professionnels et les familles intéressés peuvent se renseigner au 02 98 76 23 55. Les dates et lieux des prochains ateliers seront indiqués dans les Centres départementaux d’action sociale (CDAS). n°127 I finistère penn-ar-bed 9



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