[28] Eurélien n°9 jun/jui/aoû 2009
[28] Eurélien n°9 jun/jui/aoû 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°9 de jun/jui/aoû 2009

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général d'Eure-et-Loir

  • Format : (200 x 280) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 3,4 Mo

  • Dans ce numéro : soirées d'été... pas le temps de s'ennuyer !

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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24 Trait d’union entre le Perche et la Beauce, le Perche-Gouët est un ancien territoire qui s’étend au sud-est du département. Pays de bocage aux richesses multiples, le Perche-Gouët s’est forgé son propre caractère et recèle bien des surprises… Eurélien n°9 - Été 2009 - Hier pour demain Hier et pour demain demain D’Authon-du-Perche Quand le village Puiset à Brou, fait la La motte castrale de Bois-Ruffin Située sur la commune d’Arrou, la motte castrale de Bois-Ruffin est l’un des édifices les mieux conservés du département. Sans doute antérieur à la formation de la seigneurie du Perche-Gouët, cet ouvrage de défense médiéval était associé à une basse-cour aujourd’hui disparue. Du haut de ses dix-neuf mètres, la forteresse de Bois-Ruffin joua un rôle essentiel dans le conflit opposant Philippe Auguste, roi de France, aux Plantagenêts. À ce jour, il subsiste de nombreux éléments de l'ensemble fortifié originel : une tour, un donjon circulaire et une chapelle. Pendant la guerre de Cent Ans, cette forteresse fut plusieurs fois assiégée et occupée. Le Perche-Gouët naît vers le milieu du XI e siècle de la réunion de cinq baronnies, aux surnoms parfois cocasses : Alluyes dite « la Riche », Brou « la Noble », Authon « la Gueuse », La Bazoche « la Pouilleuse » et Montmirail (Sarthe) « la Superbe ». Sous l’autorité de l’évêque de Chartres jusqu’à la Révolution, le pays suit ses propres coutumes. Le Perche-Gouët ou le « Petit Perche », tire son nom de Guillaume Gouët, seigneur de Montmirail, d’Authon et de La Bazoche qui unifia la région par son mariage à la fille de Gauthier d’Alluyes. Le petit-fils de Guillaume Gouët, Guillaume III, renforça cette unité en menant plusieurs guerres contre les comtes du Perche. Le « trésor » de Brou : le plus ancien texte en français écrit en Eure-et-Loir La halle du marché de Brou Pour remonter plus loin le temps, des recherches archéologiques ont permis de repérer plusieurs anciennes enceintes sur les communes de Brou et d’Unverre, qui dateraient du néolithique ou de l’époque protohistorique. En 2007, dans le cadre de l’extension de la zone d’activités de Villoiseau, le service d’archéologie du Conseil général a réalisé un diagnostic qui releva les indices d’une présence humaine au III e siècle. Un peu plus proche de nous, le cœur de la ville de Brou bat depuis le XII e siècle sur la place du marché. Véritable plateforme d’échanges commerciaux entre le Perche et la Beauce, la halle fut longtemps réputée pour ses volailles et ses œufs. De lointains acheteurs venaient participer aux foires aux chevaux, marchés aux céréales, aux tissus et aux veaux. Brou est aussi connue pour avoir produit le plus ancien texte du département, conservé et écrit en français. Entré dans les fonds des Archives départementales grâce à un don privé, il date de 1247 ! Non loin de là, le musée école d’Unverre a reconstitué une salle de classe rurale du début XX e siècle. Plusieurs beaux châteaux privés (d’Oursières à Argenvilliers ou celui de Beaumont-les-Autels) et manoirs (Les Étilleux) embellissent le paysage du Perche- Gouët. L’église Notre-Dame de Villevillon est l’une des plus anciennes de la région. Plus au sud, La Bazoche-Gouet se découvre par des promenades et le 9 septembre, jour de fête, on y célèbre saint Gourgon, dont les paroissiens allèrent chercher des reliques à Rome en 1671. Lettre patente du baron de Brou (1247)
Eurélien n°9 - Été 2009 - Hier pour demain riche la une histoire des livres du Perche-Gouët d’histoire ! Le manoir des Étilleux Le château d’Oursières à Argenvilliers Authon, impériale cité de l’étamine Authon-du-Perche n’a de « gueuse » que le surnom. En réalité « impériale », le nom de la ville vient de celui de l’empereur Auguste. Malgré la prédominance du catholicisme dans la région, Authon forme à partir du XVI e siècle, un noyau du protestantisme. Le pasteur Jacques Couronné s’y installe en 1597. Il célébrera les obsèques du ministre L'ancienne maison des protestants à Authon d’Henri IV, Sully, à Nogent-le-Rotrou en 1641. Encore aujourd’hui, on peut voir la maison où se réunissaient les protestants. Sous l’Ancien Régime, la ville fut aussi la cité de la confection de l’étamine, une toile très fine de laine et de fil de soie. C’est dans les sous-sols des maisons – leurs portes d’entrée sont encore visibles aujourd’hui – que la production très réglementée s’effectuait. Les étamines servaient pour la confection des vêtements des nobles, des religieux et des avocats. L’arrivée du coton mit un coup de frein à cette production au XVIII e siècle. Authon – Sous la fenêtre, une petite porte menait à l’atelier de confection de l’étamine. Adrien Philippe donne à La Bazoche, son heure de prestige Adrien Philippe, né en 1815 à La Bazoche-Gouet, fut l’inventeur du système de remontage moderne pour les montres de poche. Il reçut pour cela, la médaille d’or à l’exposition universelle de Paris en 1844. En 1845, après avoir voyagé à l’étranger pour se perfectionner, ce talentueux innovateur s’associa à Antoine Norbert de Patek pour fonder la firme Patek & Cie à Genève. Devenue Patek Philippe, cette prestigieuse entreprise suisse est aujourd’hui spécialisée dans l’horlogerie de précision. Décédé en 1894, il est l’un des horlogers les plus célèbres de son siècle. Thérésa, pionnière du show business Fille de La Bazoche-Gouet, Emma Valladon (1837-1913) fut une des premières « stars » des nuits parisiennes. Séduisante chanteuse de cabaret, elle monte à Paris dès son adolescence, puis prit le pseudonyme de Thérésa en 1863. Elle chanta à la cour de Napoléon III, participa à des opérettes qui lui valurent les compliments de la presse de l’époque et une renommée européenne. Surnommée la « diva du ruisseau » en raison de ses origines modestes, elle fut considérée comme l’une des artistes pionnières du show business à la française. Thérésa, portrait « La Chanson du chien » d’Edgar Degas 25



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