30 La tribune Eurélien n°8 - Printemps 2009 - La tribune Être en mouvement ! Martial CHEVALLIER – Vice-Président du Conseil général, Conseiller général du canton de Janville, pour le groupe « Gagner Avec l’Eure-et- Loir » (GAEL) – majorité départementale. Michel DEPREZ – Conseiller général du canton de Maintenon, pour le groupe des Élus socialistes, divers gauche et républicains. Crise économique, débat sur la réforme des collectivités, ou encore nécessité accrue de prendre davantage soin de notre environnement : que ce soit au niveau local ou à l’échelle globale, de nombreux indicateurs montrent que nous sommes dans un monde en pleine mutation. Malgré les difficultés, les défis qui sont aujourd’hui face à nous doivent être perçus comme de véritables opportunités. Bien entendu, l’actualité nous rappelle combien le quotidien est difficile pour nos emplois, nos entreprises et nous sommes nombreux à appréhender l’avenir de nos enfants. Dans ce contexte, certains Conseils généraux font le choix de réduire leurs investissements, ce qui a pour effet de vider davantage les carnets de commande des entreprises qui À n’y rien comprendre Le 15 décembre 2008 le Conseil général a voté son Budget primitif 2009, avec une prévision de hausse de 7,1% des impôts locaux soit : - 2,5% pour les bases fiscales (décision de l’État), une façon de « calmer » les départements auxquels on donne de moins en moins (APA, RMI, dotations…). - 4,5% pour les taux d’imposition. Exemple pour 500 € payés en 2008, 36 € d’augmentation, pour 1000 €, 71 €. Ceci représente pour la Taxe d’Habitation et le Foncier bâti un revenu supplémentaire de 5,5 millions d’euros. Somme importante, mais qui ne représente que 1,2% de notre budget total (445 M €). C’est avec la volonté d’économiser cette hausse que nous avons abordé la session budgétaire, en ne manquant pas de rappeler que l’État faisait payer à tous travaillent pour le compte des collectivités. Nous ne faisons pas partie de ceux qui regardent passivement les événements se dérouler. Nous avons fait le choix d’être des acteurs et non des spectateurs. En investissant aujourd’hui dans la proximité, nous mettons en place les outils qui permettront à l’Eure-et-Loir d’être plus compétitif à la sortie de la crise. Comme un boxeur doit être en mouvement pour éviter les mauvais coups, votre Département a ainsi fait le choix de dynamiser ses investissements. Que ce soit dans les domaines des collèges, des routes ou encore de l’eau, les Conseillers généraux du groupe GAEL se mobilisent au quotidien pour bâtir des projets qui non seulement répondent à vos attentes immédiates mais préparent également l’avenir de l’Eure-et-Loir. À un moment où chacun est amené à prendre des risques dans sa vie professionnelle ou personnelle, les collectivités doivent prendre leurs responsabilités en dynamisant leur action. C’est bien ce que nous avons décidé de faire afin de renforcer la compétitivité, la solidarité et l’attractivité de l’Eure-et- Loir. les cadeaux faits aux plus riches (bouclier fiscal à 50%, paquet fiscal de 15 milliards d’euros par an…) en reportant les dépenses vers les collectivités locales. Dans les départements de la Région où la gauche est majoritaire, le Cher par exemple, l’opposition UMP qualifie d’incompétence que de faire de tels choix. Sans démagogie, on peut s’interroger sur le fait que la majorité départementale approuve au plan national les diminutions d’impôts des plus favorisés, et dans le même temps augmente les impôts locaux qui concernent la plus grande partie de nos concitoyens. Évidemment nous n’avons pas été entendus et en conséquence nous n’avons pas approuvé ce budget. Depuis les manifestations du 29 janvier, la ligne présidentielle s’infléchit quelque peu : droits plus étendus en matière d’assurance chômage (financés par l’État), diminution des impôts sur le revenu destinée aux plus modestes de la classe moyenne. Alors pourquoi pas un effort au plan départemental pour tous ? Sans prétendre par cet article être à l’origine d’un choix plus judicieux, dont nous ne pourrions que nous réjouir, nous disons « Chiche » pour le vote des taux le 23 mars. |