16 Eurélien n°8 - Printemps 2009 - Quatre portraits d’Euréliens dossier Le temps ne doit pas être au découragement Avec un taux de chômage à 6,4%, l’Eure-et-Loir se situe sous la barre nationale (7,3%) selon les données du 4 e trimestre 2008. Néanmoins, en 2008, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté plus vite en Eure-et-Loir (+ 15,1%) qu’au niveau national (+ 11,7%). Des centaines d’Euréliens ont perdu leur emploi et certains secteurs du département ont été très sévèrement touchés par la crise économique. Pourtant, le temps ne doit pas être au découragement. Des entreprises continuent à recruter, comme à Dreux où la création de 1000 emplois nouveaux a été récemment annoncée pour les trois années à venir. Certains secteurs résistent mieux que d’autres (le bassin de Chartres reste l’un des plus dynamiques de la région) et des filières économiques d’avenir (cosmétique, pharmaceutique, agro-industrie, logistique...) restent des atouts pour le département à long terme. Le marché de l’emploi devrait également continuer à « profiter » des départs en retraite progressifs des baby-boomers, ouvrant des opportunités pour les jeunes. Mais, le plus important pour retrouver un emploi, cela reste de puiser en soi les ressources nécessaires pour rebondir. Plus facile à dire qu’à faire ? C’est un peu vrai. Mais à travers quatre parcours d’Euréliens qui y sont parvenus, ce dossier peut vous donner quelques clés pour mieux réussir à franchir le cap... Quatre parcours personnels, quatre témoignages, quatre Euréliens qui ont tous su rebondir en prenant des chemins variés et en gardant confiance. En lisant ces témoignages, vous verrez que l’essentiel est d’être toujours actif et de toujours croire en soi. « J’ai su rebondir grâce à ma volonté de réussir » Coralie Morineau, 38 ans La Loupe/Nogent-le-Rotrou « L’année 2006 a vraiment été une année difficile : une année noire ! » Après deux années d’études à Chartres et l’obtention d’une capacité en droit avec une mention bien, Coralie Morineau se retrouve au chômage et « exclue ». À partir de là, « Il a fallu se bouger, montrer son potentiel, rencontrer des gens, ne pas s’isoler et se donner les moyens de réussir ». D’un tempérament dynamique, Coralie Morineau a effectué un bilan de compétences qui lui a permis de réaliser plusieurs formations. Puis, dans le cadre d’un contrat d’avenir, elle a intégré pour 18 mois l’école primaire de Saint-Éliph, près de La Loupe, en tant qu’assistante de direction. Mais à terme, le renouvellement de contrat est impossible et une nouvelle angoisse grandit chez la jeune femme : « La peur de se retrouver sans activité. J’ai tout de suite pris contact avec le cyberemploi de La Loupe et valorisé mon expérience, tout autant que les autres formations que j’ai pu suivre au GRETA ». Aujourd’hui, Coralie Morineau a une situation stable : un CDI de 35 heures au sein de l’association Schweitzer, spécialisée dans l’aide à domicile. Elle est responsable des plannings et gère au quotidien l’emploi du temps d’une quarantaine d’auxiliaires de vie. Cette Percheronne de cœur est satisfaite de son parcours, « J’ai su rebondir grâce à ma volonté de réussir ! » Une entreprise d’insertion lui a ouvert ses portes Après une longue période de très faible activité de sept ans, Jean-Luc Romagny a retrouvé un emploi en décembre dernier : « Je l’ai appris par téléphone, et j’étais franchement content. Cette promesse d’embauche m’a rempli de joie. Car, vous savez, c’est dur de payer ses factures lorsque l’on ne travaille pas ! » Jean-Luc Romagny, 46 ans Dreux Aujourd’hui, cet exemployé de Philips travaille paradoxalement pour la société Satri, une entreprise d’insertion spécialisée dans le démantèlement de téléviseurs à tube cathodique. Cette société est basée sur le site de la Radio à Dreux. « Fin 2008, le Pôle emploi a organisé une réunion d’informations où 80 personnes étaient conviées. J’ai tout de suite postulé, car je me sentais capable de faire ce travail et j’en avais besoin », souligne ce Drouais, père de 4 enfants. Les contrats d’insertion proposés par la Satri permettent aux employés les plus motivés, d’effectuer une formation professionnelle selon leur projet personnel. « Pour ma part, j’envisage de suivre une formation pour passer mon permis cariste ». Une autre porte ouverte pour Jean-Luc Romagny, en route pour une réinsertion durable. |