[28] Eurélien n°7 mar/avr/mai 2008
[28] Eurélien n°7 mar/avr/mai 2008
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°7 de mar/avr/mai 2008

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général d'Eure-et-Loir

  • Format : (200 x 280) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 3,3 Mo

  • Dans ce numéro : Plan Santé 28... faciliter l'accès pour tous aux professionnels de santé.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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24 Eurélien n°7 - Printemps 2008 - Hier pour demain en Eure-et-Loir Hier et pour demain demain Châteauneuf et le Thimerais : histoire d’un Supprimé administrativement par la Révolution, le territoire du Thimerais, n’en reste pas moins un terroir à l’identité forte et singulière. Transition entre la Beauce, le Drouais et le Perche, cette petite région constituait une pièce stratégique pour les rois de France face aux Anglonormands… Retour sur l’histoire mouvementée d’un Thimerais qui cultive aujourd’hui son âme paisible. Terres de Thimerais et Châteauneuf 33 années de procès (1525-1558) entre la Cour royale et les héritiers du duc d’Alençon s’achevèrent sur un partage du Thimerais. L’envoi aux héritiers des héritiers confia Senonches et Brezolles à la maison du duc de Nivernois (descendance de la marquise de Montferrat), Châteauneuf et Champrond à la maison de Vendôme d’où la tint Henri IV. Champrond-en-Gâtine fut négocié jusqu’entre les mains de Sully mais Châteauneuf-en-Thymerais demeura possession royale jusqu’à l’approche de la Révolution. L’histoire croise le légendaire « … Ici, les souvenirs se pressent, les ruines s’amoncellent », écrit Edouard Lefèvre dans ses annuaires (1849-1854) évoquant Châteauneuf-en- Thymerais. Jusqu’au XI e siècle, ces souvenirs se sont transmis oralement. L’Histoire y croise donc le légendaire. Au rond d’un massif forestier, on y parle de cortèges de druides, de cultes de l’eau associés aux mariettes ou encore de l’esprit sacrificiel des croisés, qui auraient attaché au Thimerais l’honneur d’une « coutume » … Quant aux ruines relevées par E. Lefèvre, un siècle et demi après, les traces mêmes en sont souvent disparues… Au nom de son maître et non de Thimert De rares dénivellements (mottes ou tranchées) : voilà l’essentielle trace restée des innombrables castels et forts qui ponctuèrent les châtellenies d’une seigneurie défensive – le Thimerais – à laquelle la Couronne réserva les plus hautes marques honorifiques. Le Thimerais paraît être né d’un démantèlement du Grand Perche, comme une insigne récompense faite par la royauté mérovingienne (V e – VIII e siècles) à un prince dévoué. Le territoire adopta le patronyme de son seigneur, Théodemer (Theo-demerensis/Themerensis/Thi- merais, selon Lefèvre – et non un dé-rivé de
Eurélien n°7 - Printemps 2008 - Hier pour demain en Eure-et-Loir terroir singulier cher aux rois de France Diamant de la Couronne Aux marches du royaume de France et des convoitises anglo-normandes, la seigneurie de Châteauneuf et du Thimerais (élargie aux cantons de Brezolles, Senonches et à Champrond-en-Gâtine), était promise aux avancées/retraits de troupes, ce qui survint plusieurs siècles durant. La naissance du chef-lieu s’est inscrite dans ce contexte : en 1059, Henri I er roi de France détruisit le château de Thimert tenu par les Anglais. Jusqu’alors résident des environs de Saint-Ange-et-Torçay, le Seigneur du Thimerais décida de se transporter au Chastel-Neuf édifié près de la forêt et d’en adopter l’identité. Neuf, le château le fut à maintes reprises avant de quasi disparaître. Forteresse de Châteauneuf d’après Le Rotrou Castelneuvienen-Thymerais… de coutume Quant au Thimerais, la Révolution lui porta le coup fatal par l’abolition des coutumes (ensemble de règles juridiques et sociales locales) qui lui donnait son originalité. Depuis la période médiévale, la Seigneurie, ensuite érigée en baronnie-pairie, était directement rattachée à la Couronne royale qui lui avait conféré l’exercice d’une « coutume » propre. Aujourd’hui, le Thimerais n’a plus de réalité administrative ou juridique, même si la Communauté de communes du Thymerais en est l’héritière, un coquet « y » se substituant de plus en plus souvent au traditionnel « i ». Plus de château, plus de Thimerais et, pourtant, le sentiment d’appartenance à ce territoire reste fort. Les nocturnales castelneuviennes Pour la protection de l’Europe libérée, l’Otan avait investi la base aérienne de Crucey-Louvilliers (1952) qui devient « Dreux Air Base ». Dans ce secteur rural à forte implantation de résidences secondaires, l’arrivée de 2 200 GI et l’emploi de 600 civils français provoqua de puissants mouvements immobiliers et suscita (jusqu’à la fin des années 60) une vie nocturne « très active », à courte-distance de la vie parisienne. Discrètes ou pas, les enseignes s’éteignirent peu après la fermeture de la base (1966/67)… Thimert dépassée par sa ville nouvelle La construction du « château neuf » et son choix de résidence par le seigneur du Thimerais dépeupla la temporaire capitale Thimert. Sa belle église témoigne de son ancienne importance. Longtemps, elle figura aux biens de l’abbaye bénédictine de Bonneval et son prieuré représenta un bénéfice qualifié de considérable. Thimert où s’arrêta Saint-Louis disposait d’une maladrerie. Ses revenus devinrent ceux de l’hôpital de Châteauneuf créé en 1701. Parfois discrets, les vestiges médiévaux de Thimert sont, néanmoins, plus nombreux que ceux du chef-lieu. La laine de Maillebois Longtemps simple hameau de Blévy, Maillebois connut un XVIII e siècle florissant grâce à la présence de nombreuses fabriques d’étoffes à partir des laines de Beauce. Son domaine fut celui, entre autres, de la famille d’O puis des Desmarets (descendants du contrôleur des finances) et de Laborde (financier bâtisseur de La Ferté-Vidame). 25



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