22 Les gens d’ici Eurélien n°7 - Printemps 2008 - Les Gens d’Ici Sandrine Chevereau-Lesage : au faîte de la parité « Est-ce un métier de fille ? Le doute m’a effleuré. Il ne s’est pas installé parce que mon père m’a dit naturellement : pourquoi tu n’entres pas dans l’entreprise ? C’était évident ! Mon père m’a fait confiance en tant que personne et non en tant que fille (…) Femme-chef d’entreprise dans le bâtiment, en particulier dans la couverture, reste un peu une exception mais je n’en tire ni complexe ni fierté particulière », explique sobrement Sandrine Chevereau-Lesage, 33 ans, de Coudray-au-Perche, récente lauréate du prix Fémin’Initiatives. « Je tiens aux deux noms rassemblés », dit-elle. Le second est issu de son mariage. Le premier serait-il celui de la jeune fille ? « C’est celui de l’entreprise », rétorque la maman de deux enfants pour qui le féminisme n’est plus un combat mais une application ordinaire, une parité toute naturelle. « Pour la réception du prix, en préfecture, j’avais tenu à inviter mon père. On n’a pas souvent l’occasion de remercier son papa, surtout en public », poursuit-elle. Michel Chevereau, c’était le fils de couvreur devenu artisan et fondateur d’entreprise (4 salariés) avant de passer les rênes à sa fille. « Le métier, je l’ai appris toute jeune, auprès de mon père. Puis j’ai suivi des études de lettres (DEUG). Je n’en voyais pas la finalité, alors, j’ai choisi la couverture, d’abord par l’École du bâtiment pour la gestion, puis par le CAP de couvreur. La transmission s’est faite progressivement », se souvient Sandrine Chevereau- Lesage dont le regard s’humidifie : « Mon grand-père est venu voir un chantier et m’a dit : C’est bien ! Tu fais comme moi ! ». « J’aime à travailler la tuile plate de pays, le matériau le plus agréable. Je travaille avec l’expérience de nos aînés, ce qui n’interdit pas d’innover dans l’ossature bois. (…) Gros plan Des cours de danse hardstyle et électro avec Davy Ung Tout commence à la discothèque le « Metropolis » près de Paris, en 2002 lorsque sont organisées les premières soirées « Tecktonik Killer ». Depuis, la « Tecktonik » a bien évolué et séduit de plus en plus de jeunes. Attention néanmoins : la tecktonik ne désigne pas un style de musique électronique mais la danse, les compilations dérivées de ces soirées, une marque vestimentaire, une boisson, ainsi que le phénomène de popularisation C’est comme cela que je perçois l’Eure-et-Loir. Je n’y suis pas seulement dans le Perche mais aux confins du Perche, avec un choix de vie qui est le reflet de l’entreprise à moins que ce ne soit l’inverse : dans la tradition et dans l’ouverture à l’innovation », conclut Sandrine Chevereau- Lesage. de rassemblements dans la rue de jeunes qui « s’affrontent » en dansant. Et pour ceux qui souhaitent s’y frotter Davy Ung donne des cours « …depuis 6 mois à Mainvilliers, La Madeleine et Luisant. La musique est plus mélodieuse et rythmée que l’électro. C’est très sympa et ça peut aussi se danser sur de la Techno ! » Renseignements : www.myspace.com/davyungdanse |