16 Eurélien n°7 - Printemps 2008 - Plan Santé 28 Cet objectif introduit l’une des mesures sinon « phares », du moins des plus concrètes et sensibles énoncées par le Plan Santé 28 : l’accès à des bourses d’étude pour les étudiants en médecine. Chaque année universitaire, cinq étudiants percevront de 300 à 1000 euros par mois. En contrepartie, ils s’engageront à exercer durant cinq années dans un secteur déficitaire d’Eure-et-Loir et à participer à la permanence des soins. Parallèlement, des indemnités de déplacement et de logement pourront être allouées à des stagiaires auprès de médecins exerçant en zones défidossier Qu’il s’agisse des territoires à dominante rurale du département ou de certains secteurs urbains, la désertification médicale est devenue un problème crucial pour notre territoire. Pourtant, l’Eure-et- Loir n’est pas un département isolé du centre de la France. La proximité de l’Ile-de-France, notre positionnement aux portes du Grand-Ouest et la qualité de vie propre aux territoires du département sont autant d’atouts qui devraient permettre à l’Eure-et-Loir d’attirer plus facilement des médecins cherchant à s’installer. C’est pourquoi le Plan Santé adopté par le Conseil général comporte deux grandes séries de mesures. Les unes visant à favoriser « matériellement » l’accueil de médecins, les autres à mieux faire connaître les atouts du département, par un travail en réseau, en direction des étudiants des facultés proches de l’Eure-et-Loir. Le manque de médecin est déjà une réalité Avec moins de 82 médecins généralistes et 54 spécialistes pour 100 000 habitants, la pénurie de professionnels de santé est une réalité en Eure-et-Loir. La moyenne nationale est, respectivement, de 102 et 89 médecins avec une répartition, il est vrai, très hétérogène. La capitale et l’arc méditerranéen n’ont pas encore atteint les limites de la surpopulation médicale que, déjà, la concentration là, provoque la raréfaction ici. Une semblable disparité géographique de l’offre de soins se constate au niveau départemental avec des zones rurales particulièrement touchées (cantons de Thiron-Gardais, Orgères-en- Beauce, ou encore Janville à moins de 50 médecins pour 100 000 habitants). Selon toutes probabilités, le renouvellement de générations professionnelles permet de redouter une poursuite, sinon une aggravation, de la désertification médicale dans certains secteurs départementaux et ce, pendant une dizaine d’années, au moins. La prescription d’un « réseau » A défaut de faculté de médecine et de centre hospitalier régional (facteurs de choix dans les implantations), le Conseil général a décidé de prendre l’initiative dans l’organisation d’un « réseau » de professionnels. L’ensemble des acteurs de la santé (administrations et organismes sociaux compris) est invité à amplifier la concertation afin de partager les clés d’une meilleure organisation-coordination-répartition des soins. Dans l’immédiat, ce réseau a pour mission de nouer des liens nouveaux avec les facultés de médecine de Paris, Tours, Angers ou Nantes, les plus fréquentées par les étudiants euréliens et d’y faire découvrir les attraits du département et de son Plan Santé. « L’une des pistes envisagées est d’aboutir à un meilleur partage du travail de santé et, qui sait ? à une économie du temps de travail médical », espère Xavier Nicolas, Vice-président du Conseil général, qui, avec d’autres collègues, s’est impliqué dans le Plan Santé 28. Cinq bourses d’études par an |