30 La tribune Politique sportive : l’Eure-et-Loir bien dans le match ! Jean-Pierre JALLOT – Conseiller général, pour le groupe « Gagner avec l’Eure-et- Loir » (Gael) – majorité départementale. Christian GIGON – Conseiller général, pour le groupe des élus socialistes, divers gauche et républicains. Eurélien n°5 - Automne 2007 - La tribune Si la pratique régulière d’une activité sportive permet de se maintenir en bonne santé, elle contribue également à l’épanouissement et à la construction de chacun. Le sport est l’école de l’effort et du dépassement de soi, comme l’équipe est le lieu par excellence où se développent le sens de l’autre, l’esprit solidaire et la cohésion. Pierre de Coubertin disait que « le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, et la difficulté pour la vaincre ». Puisque ces vertus sont véhiculées par le sport, il convient d’assurer et de favoriser l’accès de tous aux pratiques sportives au sein de notre département. Pour atteindre cet objectif, le Conseil général a fait le choix de soutenir les associations et d’investir dans le maillage du territoire en équipements (gymnases, dojos, piscines, vestiaires, …). Autonomie financière ? L’autonomie financière des collectivités locales et principalement celle de votre Assemblée Départementale (Conseil Général) sont normalement garanties par un article de notre constitution et par la Charte européenne ratifiée de l’autonomie locale. Cette autonomie financière est quelque peu malmenée par l’application de la Loi de Décentralisation II. Celle-ci a induit un transfert important d’employés de l’Education Nationale vers les collectivités régionales et départementales et le transfert de gestion de centaines de kilomètres de routes nationales avec une compensation de ressources en provenance de l’Etat. Pour votre Assemblée Départementale, ces transferts concernent les employé(e)s de nos Collèges hors équipes pédagogiques et de la Direction Départementale de l’Equipement. Par le biais d’une aide financière proportionnelle au nombre de licenciés, le Conseil général soutient l’ensemble des clubs sportifs du département, et contribue ainsi à leur dynamisme et leur développement. De plus, le Conseil général participe financièrement à la construction ou à la réhabilitation d’équipements sportifs. Ces derniers, propriétés des collectivités locales, sont autant de lieux où les Euréliens peuvent pratiquer leurs sports favoris. Afin de créer une nouvelle dynamique, une maison départementale des sports et de la vie associative va être ouverte à Chartres. Ce lieu ressource sera un point de convergence au service de toutes celles et tous ceux qui animent notre territoire, notamment au sein d’associations sportives. Cet espace permettra d’apporter un soutien aux acteurs de la vie associative, qu’il soit d’ordre administratif ou juridique. Des cyclistes du dimanche aux abonnés des podiums, des débutants aux sportifs de haut niveau, en passant par les dirigeants et les instructeurs, le sport eurélien est bien dans ses baskets ! Afin de permettre d’assurer les frais (importants) de fonctionnement suite à ces mutations, l’ETAT s’est engagé à verser des ressources compensatoires. Mais il est utile de se rappeler la « qualité … » des bâtiments des Collèges en 1982. Lors de leur transfert vers votre Assemblée Départementale, il est apparu une différence très importante entre la valeur de compensation versée par L’ETAT et les crédits ouverts par votre Conseil Général pour remettre à niveau ce parc immobilier : Un niveau obligatoire qui s’est imposé à tous afin d’assurer une qualité d’enseignement. Aujourd’hui, nous nous retrouvons devant cette Décentralisation II avec des effectifs variables entre établissements. La remise à niveau et l’application du régime indemnitaire, fort normalement, à ces nouveaux employés du Conseil Général se traduisent par une charge non compensée totalement par l’ETAT. Il est clair que, si les lois de la Décentralisation I (approuvées sans aucun enthousiasme par la DROITE) et II sont une remarquable évolution, leur couverture financière est loin d’être assurée et se traduit par un transfert de charges de l’ETAT vers votre CONSEIL GENERAL. Qu’en est-il alors de cette autonomie financière ? |