[28] Eurélien n°5 sep/oct/nov 2007
[28] Eurélien n°5 sep/oct/nov 2007
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°5 de sep/oct/nov 2007

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général d'Eure-et-Loir

  • Format : (200 x 279) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 1,7 Mo

  • Dans ce numéro : talents, sensations et détente... le trio gagnant du sport eurélien.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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24 Eurélien n°5 - Automne 2007 - Hier pour demain en Eure-et-Loir Hier et pour demain demain La Ferté du vidame de Saint-Simon : un Au mur nord de la chapelle de Réveillon, le « dict des vifs et des morts » paraît symboliser le passé local. Du monument modeste et attachant, un message s’envole jusqu’aux vestiges royaux de La Ferté- Vidame : « Vanité des vanités, tout n’est que vanité » (l’Ecclésiaste). Au fond des bois, le discret joyau peint de l’art roman (XII e) a franchi les siècles sans courber les voûtes pour mieux contraster avec les fastes temporels des châteaux disparus. « LA » 2 CV, quelle « Deuche » ? Quand éclate la guerre 1939-1945, Citroën a dans ses cartons LA voiture : peu coûteuse, pratique, passe-partout, etc. Le projet est si exigeant que plusieurs modèles seront testés. En fait, 250 modèles étaient prêts avant guerre mais tous ont été détruits. Tous sauf quatre qui furent cachés, dont trois à La Ferté-Vidame. Derrière les hauts murs du parc PSA, les secrets sont toujours bien gardés ! Les majestueux vestiges du château de Laborde Les belles heures Surtout connue comme résidence de Louis de Rouvroy, vidame de Chartres et duc de Saint-Simon (1675- 1755), La Ferté-Vidame a vécu en châtellenie pendant près de dix siècles. À la porte du château, le village « attaché », puis les terres et fermes qui devaient faire vivre l’aristocratique maison. Dès 985, un château tenait cette place avancée vers les fiefs anglo-normands. Acheté en 1374 par la famille de Vendôme qui y attacha le titre de vidame de Chartres (bras séculier de l’Église), le domaine de La Ferté s’orna d’une imposante bâtisse aux empreintes médiévales. Soixante ans plus tard, le riche favori de Louis XIII, Claude de Rouvroy, duc de Saint- Simon et père du mémorialiste l’acquit. Des tabatières (au Louvre) et des gouaches (à Boston) illustrent la magnificence d’une propriété où Louis de Saint-Simon aima à vivre et écrire ses Mémoires, à quelque distance d’une cour dont il dépeint atours et travers avec une exquise férocité. Les rêves d’un financier La propriété qui fut ensuite rachetée par l’esthète financier royal Jean-Joseph Laborde, va s’élargir au-delà de ses 900 hectares. Après avoir fait raser l’ancienne bâtisse, en trois ans, Laborde construit une demeure de 167 pièces ! Il n’en profitera guère. Louis XVI convoitait Rambouillet. Son propriétaire, y consentit, mais en échange de La Ferté- Vidame. Donc, Laborde céda pour 5,5 millions de livres ce qu’il avait acquis 1,5 million et embelli pour plus de 14 (environ 35 millions d’euros). Ne restait à Laborde qu’à reporter ses choix esthétiques sur le domaine de Méréville (Essonne)… aujourd’hui propriété de ce département. L’église Saint-Nicolas
Eurélien n°5 - Automne 2007 - Hier pour demain en Eure-et-Loir haut lieu de mémoire et de perspectives Aux aléas de l’Histoire Avant comme après Laborde, la vie du domaine s’écrit au gré des aléas de l’Histoire qui le fait glisser de l’Église à la noblesse, puis, à l’aristocratie financière et industrielle. La Révolution y apporta ses récupérateurs-dépeceurs (matériaux de construction et 31 000 arbres !). Au point que, faute de paiement puis d’acquéreur (1803), le domaine rentra dans les biens de l’État. Il fut, ensuite, restitué aux héritiers des cidevant maîtres des lieux. Quelques travaux (dont le Petit Château de Louis-Philippe), sonneries de chasses et coupes forestières plus tard, le domaine cessa d’être, principalement, dédié aux loisirs. En 1937, l’armateur Vieljeux revendit l’essentiel du parc clos à Citroën, pour ses essais de prototypes. Le reste (dont le petit château et les vestiges), accueillera de 1946 à 1979 la réinsertion d’anciennes détenues avant d’être, finalement, vendu en 1991 au Conseil général qui souhaite en faire un lieu d’art, de mémoire et de « perspectives » à l’orée du Perche. Mélissa Vriet : l’arbre en perspectives » comme un défi à un majestueux cèdre. À l’âge (14 ans) où d’autres doivent se contenter des rendez-vous abribus ou pied d’immeubles, Mélissa Vriet a fait totalement sienne la vie d’un bourg rural où l’on se dit bonjour et où les coups de main se partagent. « Notre château est bien comme il est ! Il montre qu’il a vécu, qu’il a vu tant de choses qu’on ne s’imagine pas tout ce qui a pu s’y passer », reste rêveuse la collégienne de Senonches. « L’histoire du château, je m’y perds un peu, c’est compliqué mais c’est passionnant. Peut-être faudrait-il plus d’explications à la porte du parc… », espère-t-elle. « … On est bien là-bas », soupire la jeune fille pour qui le parc est le lieu familier où retrouver ses amies. Pas seulement pour les rituelles conversations entre jeunes : « Je connais bien des arbres du parc qui sont plus beaux que celui-ci… », lance-t-elle Errare diffuseurs est ! Maintes fois reprise, l’indication de façade « est » du château Laborde est, partout reproduite et diffusée sur livres et internet. C’est la reproduction d’une gouache détenue par le musée de Boston. Et, partout, elle est présentée à l’envers ! La façade est bien celle du lever de soleil mais l’image de l’original est inversée ! En atteste une tabatière conservée au Louvre. Peu signalée, l’erreur a quelque chance de prospérer, y compris chez les éditeurs les plus sérieux. Premier carnet de voyage Regards croisés d’historiens, sociologues, artistes, des collecteurs de mémoires ont écrit un premier Carnet de voyages en Eure-et-Loir. Edité pour le Dimanche des livres ce carnet est une forme nouvelle de monographie cantonale où tout nouveau résident peut puiser les clefs de compréhension de son environnement. (Editions du Hurloir). Le Petit Château aux étoiles En partie restauré par le roi Louis XVIII, le « Petit Château », va être confié à une société hôtelière (France Patrimoine) qui aménagera et gèrera 46 chambres et suites dans un établissement classé 3 étoiles agrémenté d’un espace muséal de 430 m². Le Petit Château 25



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