[28] Eurélien n°4 jun/jui/aoû 2007
[28] Eurélien n°4 jun/jui/aoû 2007
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°4 de jun/jui/aoû 2007

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général d'Eure-et-Loir

  • Format : (200 x 280) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 1,8 Mo

  • Dans ce numéro : développement durable... l'Eure-et-Loir engage son énergie.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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24 Eurélien n°4 - Été 2007 - Hier pour demain en Eure-et-Loir Hier et pour demain demain Nogent-le-Roi et Coulombs : une longue Les druides venaient-ils, à l’ombre de Nogent-le-Roi (ou à Senantes ?) sceller leurs pactes comme l’a, longtemps, souhaité la mémoire populaire ? « Mythe », a tranché l’érudit abbé Villette. Le secteur de Nogent-le-Roi a plus sûrement été un lieu privilégié des Gallo-romains avant de l’être pour les pouvoirs temporels (couronne de France) et spirituels (abbés commanditaires). À Villemeux, l’abbé de Saint-Germain-des-Prés (Paris) a possédé plus de 6 000 hectares ! Le Saint Prépuce Le prestige de l’abbaye de Coulombs tenait en son reliquaire, contenant le Saint Prépuce de Jésus-Christ. En le vénérant, rois et fidèles attendaient des miracles. Deux fidélités L’histoire des seigneurs nogentais est bien établie (ouvrage de Jean- Paul Detournay). Celle de la puissante abbaye de Coulombs se perd au-delà des textes de 1028. Fer de lance du royaume vers des fiefs aux alliances incertaines (avec des voisins anglo-normands…), la seigneurie de Nogent-le-Roi (ou Nogent- Erembert) était une place de fidélité dont les rois aimèrent à venir raviver les attachements. Les Nogentais avaient une réputation de « gens paisibles ». L’énergie « concurrentielle » de leurs maîtres fut à la mesure inverse ! L’un et l’autre installés sur les bords de l’Eure et du Roulebois qui s’y déverse, Seigneurs de Nogent et Abbés de Coulombs puisaient leurs ressources en pêcheries, moulins et droits de passage, au grand dam des commerçants chartrains qui naviguaient vers la Seine. Réclamé dès le milieu du XV e siècle, le canal de Nogent-le-Roi à Chartres n’apaisera pas les relations ponctuées de rivalités en « compensations ». 40 ans de procès au Parlement n’eurent guère plus d’effets sur les ambitions « routières » (mais non moins taxables) du seigneur de Brézé, dont le petit-fils épousa Diane de Poitiers. La fidélité au roi s’exprima jusqu’en un ultime symbole : le dernier seigneur de Nogent-le-Roi fut le comte de Noailles, époux de la future favorite de Louis XIV, la Marquise de Maintenon !
Eurélien n°4 - Été 2007 - Hier pour demain en Eure-et-Loir rivalité entre deux fidélités La paix à l’encan À la Révolution, le château et l’abbaye furent achetés et détruits. Dans le parc de 90 hectares, un mairebienfaiteur (1860-1894), Eugène Mesquite, fit construire l’unique et modeste château de Nogent-le-Roi, devenu communal. L’aventure du canal avait duré un siècle. Il aura fallu 52 ans pour que le chemin de fer creuse son sillon (1887) depuis Dreux en direction d’Auneau (puis Orléans). Il en est resté un cheminement verdoyant, glissant près de l’ancienne abbaye aux traces aussi peu évidentes que celles de l’ancien château, avec vue sur l’héritage du Roulebois (meubles de Coulombs). L’arrivée du chemin de fer a permis à Nogent-le-Roi son actuelle activité commerciale et industrielle (PME). Sa qualité de vie à proximité de la capitale explique le choix de nombreux résidents en provenance de l’agglomération parisienne. Pauline Buchmüller : « …l’envie d’entrer ! » » « C’est bien, la restauration de l’église. Ça donne envie d’y entrer… », assure la collégienne Pauline Buchmüller. Résidente de Coulombs, Pauline aime bien l’Histoire et les vieilles maisons mais admet ne guère mieux connaître le passé local que les belles bâtisses nogentaises, très remarquables, qui en témoignent. Pourtant : « je n’aime pas les maisons toutes neuves. Y’a pas d’histoire », perçoit l’élève de cinquième qui espère avoir une occasion de visiter le Château de Maintenon. Et, faute de vestiges, l’existence passée de l’abbaye, Pauline la connaît « par sa copine » qu’elle sait habiter sur le site. « Nogent, c’est bien parce qu’il y a de la vie, des gens… mais il y a trop de poids lourds ! … Après (ndlr : la déviation sera bientôt en chantier), je pourrai m’arrêter à regarder les maisons », soupire la jeune fille pour qui « hier est déjà un peu demain ». Les honneurs royaux Nogent-le-Roi et Coulombs doivent aux honneurs royaux deux événements marquants. En 1350, Philippe VI mourut à Coulombs en tentant, dit-on, de rendre hommage à Blanche de Navarre. À Nogent-le-Roi, en 1464 naquit Jeanne de Valois, fille de Louis XI et future épouse (à 9 ans) de Louis XII qui devait la répudier. Jeanne de France a été canonisée en 1950. Des chapiteaux à Lèves Quelques chapiteaux de l’abbaye de Coulombs demeurent visibles dans une propriété privée. D’autres furent achetés par le marquis d’Aligre et sont présentés à l’entrée de l’établissement pour personnes âgées et foyer de vie dit « de Josaphat » à Lèves. Force éolienne : des précurseurs À proximité des bureaux de recherche (Saint-Cyr-l’École, Trappes, etc.), Nogent-le-Roi a testé des « éoliennes » (route de Courville, 1958-1962). Un temps, les Nogentais reçurent même cette énergie. Ils ne le surent que plus tard (www.eolienne.cavey.org). 25



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