Eurélien n°4 - Été 2007 - Découverte s hommes et de la nature des somptueuses résidences des bords de Loire. Qui ne perçoit guère d’attraits dans son abrupte mission de défense, doit impérativement en franchir le seuil pour découvrir deux splendides escaliers dont l’aérienne conception Renaissance annonce Blois, la flamboyante Sainte-Chapelle ou les exceptionnelles cuisines aux imposantes cheminées. Marqué, tant dans les esprits que dans l’architecture, par l’ombre de Jean de Dunois, le château est, aussi, une demeure confortable et claire, surplombant un beau jardin médiéval organisé au pied du donjon (XII e siècle, l’un des mieux conservés de France). En dépit de l’incendie de 1723 qui ravagea la cité, il est bien d’autres témoignages pour expliquer « l’ambiance médiévale » de Châteaudun. Descendant du château, les vieux quartiers (ne pas manquer la rue Saint- Lubin et la maison Esnault, fraîchement restaurée) recèlent de nombreuses maisons anciennes. Parmi les autres trésors d’histoire et incontournables étapes de toute promenade en Dunois : les chapelles (dont l’émouvante chapelle du Champdé), les Grottes du Foulon ou encore l’original musée (oiseaux, égyptologie) sans oublier l’ancien Hôtel-Dieu dont les jardins appellent à porter les regards alentour. Incontestable site de visites, Châteaudun est une invitation à la promenade. De l’Hôtel-Dieu ou du Mail, les perspectives de campagne sont autant de tentations à cheminer sur les bords du Loir ou à s’initier au richissime patrimoine naturel du Bois des Gâts (ornithologie) et des proches vallées de la Conie et de l’Aigre. Moléans est un précieux écrin où le silence n’est que bruissements d’eau et d’oiseaux en rive de Conie. L’écomusée de La Ferté-Villeneuil une inépuisable source de connaissances sur l’Aigre. Pour la détente, privilégier les prairies-piscine de Marboué ou le canoë sur le Loir ! Découverte Le « bouclier » des XV Maître graveur et passionné de rugby, le Dunois Charles Brennus (1859-1943) a attaché son nom au « bouclier » éponyme, trophée convoité des championnats nationaux de rugby. Son patronyme était, en fait, Brennus Ambriorix Crosnier. La célébration de Pâques Longtemps, l’après-midi de Pâques, une célébration religieuse se déroula en l’église de la Madeleine. « Paris valait bien une messe », selon Henri IV. « …Pas Gabrielle d’Estrées », a du penser l’abbé de La Madeleine en concédant une « célébration » à la royale demande formulée sur le chemin d’un galant rendez-vous. Un poste d’éclaireur Élevé au dessus de la plaine, le château fut une place avancée dans les dispositifs défensifs. En témoigne encore aujourd’hui le beau spectacle nocturne qu’offre dans le lointain l’éclairage du moulin de Frouville- Pensier. Hugo : « l’intrépide… » « Intrépide petite ville qui a su se battre », cite Victor Hugo en faisant référence à la résistance dunoise devant l’envahisseur prussien de 1870. Le 18 octobre, la résistance y lutta à un contre dix. Les heures joyeuses Citation d’un cadran solaire dunois : « Je ne compte que les heures joyeuses ». 21