16 Eurélien n°4 - Été 2007 - Dossier Développement durable Une politique d’aides ciblées Le développement durable sera collectif ou ne sera pas. Collectif parce que pris en compte par les pouvoirs publics locaux (communes, communautés de communes, pays, etc.) et par chaque citoyen, individuellement. Pour mieux convaincre, le Conseil général a adopté de nouvelles règles dans les contrats départementaux de développement qui conditionnent bon nombre de subventions aux projets. Sur dix fiches-actions énonçant des profils de projets, beaucoup font référence au logement (première source d’économies d’énergies dans les trente prochaines années) et deux sont entièrement consacrées aux énergies. L’une incite à respecter des normes de Haute Qualité Environnementale (majorations de subventions). L’autre incite aux économies d’énergie et à la promotion des énergies renouvelables. Toutes les fiches incluent une bonification des subventions aux projets labellisés Développement Durable. L’incitation ciblée était depuis longtemps lisible dans les soutiens et pardossier Le développement durable est trop souvent limité au concept de protection de l’environnement. Alliant économie, social et environnement, il requiert une approche bien plus globale et répond à trois exigences. Un développement économique viable et équitable, qui préserve l’environnement et garantisse aux populations de bénéficier du progrès. Une préservation de l’environnement équilibrée, qui prend en compte les besoins des hommes tout en respectant la nature. Le développement durable, c’est donc très concret. Et ce n’est pas du tout la stagnation ou le retour en arrière. Au contraire, il s’agit au niveau international d’assurer un développement à long terme. Localement, et en particulier en Eure-et-Loir, il s’agit à la fois d’un engagement citoyen et quotidien ainsi que d’une source de créations d’emplois facteur de développement économique. Préserver la ressource en eau : une nécessité La sensibilité des Euréliens à leur environnement sous toutes ses formes s’est largement exprimée lors de la dernière consultation pour le Livre Blanc. Les résultats sont consultables sur le site Internet du Conseil général (www.eurelien.fr/horizon2020) : 94% d’entre eux sont prêts à modifier leurs modes de vie pour préserver l’environnement, 87% considèrent comme prioritaire la qualité de l’eau, 73% La 1 re pompe à essence délivrant du bioéthanol en région Centre a ouvert à Chartes en Juin tiennent au développement de l’emploi et une large majorité aspire à une politique durable de l’énergie. Les petits gestes qui font que « ça change ». L’adhésion générale aux « petits gestes qui changent tout » a trouvé une illustration récente. Sur quatre cantons ruraux (voir page 6), une collecte des déchets d’activités de soins à risques infectieux (seringues, par exemple) est testée depuis le printemps. En moins de deux mois, plus de cinquante collecteurs ont été déposés ! Autre petit geste au service de la biodiversité, de la part des services routiers du Conseil général, qui modifient leur façon de travailler pour contribuer à préserver faune et flore en bordures de chaussées (voir page 10). Ils ont par ailleurs engagé une étude pour l’utilisation des biocarburants, testent la récupération des déchets de bois (énergie de biomasse) et s’orientent vers une pose « à tiède » de revêtements de chaussées, plus saine et économe en énergie. Autre illustration significative : autour d’une douzaine de captages d’eau publics, le Département a passé des contrats avec les exploitants agricoles. Ils permettent de limiter les infiltrations de produits phytosanitaires dans les bassins versants. Là encore, cette expérimentation concertée semble convaincante et pourrait être généralisée. |