[28] Eurélien n°12 mar/avr/mai 2010
[28] Eurélien n°12 mar/avr/mai 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°12 de mar/avr/mai 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général d'Eure-et-Loir

  • Format : (200 x 280) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 5,2 Mo

  • Dans ce numéro : les richesses naturelles euréliennes sont à voir !

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 24 - 25  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
24 25
24 Le samedi 29 mai, le retour de Diane de Poitiers en sa demeure, au château d’Anet, sera mémorable. La Ville d’Anet, le propriétaire du château d’Anet et le Conseil général se sont associés pour cet événement historique de première ampleur, qui implique la population, les associations et les établissements scolaires locaux. De nombreuses animations sont prévues lors de cette journée qui se terminera par un bal et un feu d’artifice. De l’or sur ses os… Des traces d’or ont été retrouvées à la surface des os de Diane de Poitiers. En effet, celle-ci avait pour habitude de consommer une eau vertueuse à base d’or. La prise de cette potion d’inspiration alchimique lui aurait ainsi conféré une grâce surnaturelle et une blancheur extrême de teint. Mais, qui dit beauté, dit souffrances... et l’élixir aurait aussi causé une insuffisance rénale, une chute des dents et des cheveux cassants. Eurélien n°12 - Printemps 2010 - Hier pour demain Hier pour demain Anet : le retour triomphal d Villemartin CC-BY-SA Le château et la chapelle (à droite) vus des douves Pour cet événement unique et exceptionnel, une journée de festivités sera organisée en ville et dans le parc du château, avec près de 500 artistes et figurants. Ce jour-là, le convoi funéraire transportant les restes de la favorite partira du cimetière municipal pour rejoindre le château. Dans une ville pavoisant aux couleurs de Diane, dont la population sera costumée, le catafalque sera escorté dans un faste conforme à l’époque de la Renaissance. Il fera étape devant la mairie, où un ultime hommage sera rendu par les élus à cette figure incontournable de l’histoire d’Anet. Puis, dans la cour d’honneur du château, un éloge Le convoi funéraire partira du cimetière, à côté de l’église d’Anet funèbre sera prononcé devant les descendants actuels de Diane de Poitiers, invités pour l’occasion. Le cortège se rendra ensuite au tombeau pour l’office d’inhumation. 500 artistes et figurants costumés Une grande fête populaire sera donnée dans le parc du château, exceptionnellement ouvert au public. Village d’artisans, jeux d’époque, caravane d’Orient, équipage de chasse, joutes équestres et duels, fauconnerie, mascarades, marionnettes à fil d’inspiration sicilienne, danses, tirs à l’arquebuse, dégustations gastronomiques, bal Renaissance, feu d’artifice tiré du canal… Mais ne vous y trompez pas, la journée ne sera pas une classique fête « médiévale ». Vous serez bel et bien transportés par une mise en scène originale, dans un esprit de représentation fidèle de la France à l’époque de la Renaissance. « Notre ambition est de montrer le rayonnement de la France d’Henri ii, pays des arts et de la culture », souligne Jean de Yturbe, propriétaire du château. L’influence italienne Les apports italiens dans les arts du spectacle seront aussi présents, car c’est à cette époque
Eurélien n°12 - Printemps 2010 - Hier pour demain e Diane en son château Audinou-CC BY Le cryptoportique que la commedia dell’arte arrive en France via Catherine de Médicis. Pour Olivier Marleix, Maire d’Anet et Vice-Président du Conseil général chargé de la Culture, cet événement revêt « une dimension exceptionnelle, rare, où il est question de rendre hommage à une femme qui a marqué l’histoire d’Anet et de France. Il existe un lien étroit entre cette femme et Anet, entre le château et les habitants. De plus, cet événement fera l’objet d’un traitement pédagogique au sein des écoles de la ville ». Genèse du projet 18 juin 1795. En pleine Révolution, deux commissaires de la Sûreté générale de Dreux à la tête d’une troupe de sans-culottes, entrent dans la sépulture du château d’Anet où repose Diane de Poitiers. La dépouille embaumée est alors exhumée avec celles de ses petits-enfants. À l’air libre, les corps se décomposent et sont déversés dans une fosse commune. Deux siècles d’oubli s’achèvent le 24 mai 2008, par des fouilles menées à l’emplacement de la fosse. On y retrouvera deux squelettes d’enfants ainsi que les ossements, épars, d’une personne d’âge avancé. S’ensuit une série de tests : anthropologique, Le tombeau de Diane de Poitiers paléo-pathologique, génétique, olfactive, radiologique, toxicologique… qui mettent en évidence, une fracture de la jambe et un taux d’or supérieur à la normale en surface des os. Deux éléments qui confirment l’identité de la défunte. Il est en effet certain que Diane avait des fractures à la jambe suite à des chutes de cheval, et qu’elle s’administrait comme élixir de jouvence un traitement à base de sels d’or potable (voir encadré). Anet a retrouvé sa « presque » reine. Ne reste plus qu’à restaurer la dignité de sa sépulture par son retour en son château. Des retrouvailles en somme, et l’occasion unique d’une fête populaire et joyeuse ! Diane, l’amoureuse Née en 1499, Diane de Poitiers est un personnage incontournable de la Renaissance. À 15 ans, elle épouse un haut dignitaire, Louis de Brézé, grandsénéchal de Normandie, son aîné de quarante ans et propriétaire de la forteresse médiévale d’Anet où il réside. En 1548, trouvant austère sa nouvelle demeure, elle fait édifier une résidence à sa ressemblance, un château de la Renaissance dont il subsiste aujourd’hui un remarquable ensemble. Dame d’honneur de trois reines (la mère et les deux épouses successives de François i er), son destin est lié à celui du jeune duc d’Orléans, deuxième fils du roi, qui accédera au trône en 1547 sous le nom d’Henri ii. La maîtresse royale Henri ii, qui a près de vingt ans de moins qu’elle, lui voue très vite une adulation, voyant en elle la dame par excellence de l’amour courtois. Dès 1538, Diane de Poitiers devient sa maîtresse, exerçant sur lui une emprise complexe, celle d’une marraine éducatrice, autant dame d’amour chevaleresque, qu’amante et conseillère. À la mort d’Henri ii en 1559, Diane de Poitiers se retrouve face à la reine, Catherine de Médicis. L’heure de la revanche a sonné pour l’impudente favorite. Sentant le vent tourner, elle rend des bijoux offerts par le roi et se retire à Anet où elle meurt le 25 avril 1566. Dans son testament, elle demandera que soit construite à Anet une chapelle, pour abriter son tombeau. 25



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :