16 Eurélien n°12 - Printemps 2010 - Les richesses naturelles euréliennes sont à voir ! dossier ››› qui abritent des espèces étonnantes : le marais de Donnemain- Saint-Mamès avec sa roselière ; l’étang percheron de la Benette très apprécié des batraciens et des plantes hydrophytes (le flûteau nageant) ; la tourbière des Froux à Manou et ses sphaignes… Mais aussi les milieux forestiers (forêts, bois et bosquets), qui couvrent 12% de notre département et jouent un rôle de préservation de la qualité de l’eau et de l’air. Les forêts domaniales (Dreux- Anet, Senonches) couvrent 10 000 ha et regroupent 50% des espèces végétales présentes dans le département. Un véritable trésor pour les générations futures ! Contrairement à ce que leur aspect homogène laisse croire, les milieux agricoles (haies, bocages, jachères, grandes cultures, chemins) conservent un intérêt en matière de biodiversité. Des espèces d’oiseaux, comme l’œdicnème criard (les nuits d’été, il pousse de longs sifflements), sont uniquement Des oasis de nature riches en biodiversité présentes en plaine de Beauce. Autre biotope remarquable, les pelouses ou prairies sèches. Elles correspondent à d’anciennes zones pâturées et forment un tapis végétal. Certaines sont appelées calcicoles, à cause de leurs sols très calcaires. Plusieurs sites sont ainsi ouverts au public : la vallée des Cailles à Boncourt, la Côte de Montreuil ou le Gas de Penloup à Cormainville. Les espèces végétales les plus connues de ces milieux sont les orchidées. « L’Eure-et-Loir peut être découpé en trois grandes régions naturelles : la Beauce et la vallée du Loir ; le Perche et le Faux-Perche ; la vallée de l’Eure, le Drouais et le Thymerais. Chacune a ses spécificités, des types de milieux riches et variés renfermant une biodiversité à découvrir », explique l’association Eure-et-Loir Nature. Aujourd’hui, plus d’une dizaine de sites sont ouverts au public. Ils sont gérés par des communes, des syndicats, des associations (Conservatoire régional du patrimoine naturel, La vallée de la Conie Des structures partenaires Plusieurs organismes agissent avec le Conseil général pour la valorisation et la préservation du patrimoine naturel : le Comité départemental du tourisme, le Conservatoire régional du patrimoine naturel, Eure-et-Loir Nature, la Fédération départementale pour la pêche et la protection du milieu aquatique, la Fédération départementale des chasseurs, l’ONF, le Parc naturel régional du Perche… ainsi que d’autres associations locales. Eure-et-Loir Nature…) ou par l’Office national des forêts. Les milieux naturels sont connus grâce à l’inventaire des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Par ailleurs, des sites reconnus à l’échelon européen intégreront, à terme, le réseau « Natura 2000 ». Il en existe six dans le département : 4 pour la directive « Habitats » (l’arc forestier du Perche d’Eure-et-Loir la cuesta cenomanienne du Perche d’Eure-et-Loir, la vallée de l’Eure de Maintenon à Anet et vallons affluents, la vallée du Loir et affluents), et 2 pour la directive « Oiseaux » (la Beauce et la vallée de la Conie, les forêts et étangs du Perche). 30% d’espèces rares ou très rares FAUNE ET FLORE. La diversité floristique est assez élevée si on la compare à la richesse du territoire national : plus de 1 300 espèces ont été recensées, soit 25% des espèces présentes en France métropolitaine. 30% de la flore eurélienne est composée d’espèces rares ou très rares et notre département constitue la limite d’aire de répartition de certaines (introuvables au-delà), comme la potentille des montages ou la renoncule à feuilles de cerfeuil. Un atlas de la flore sauvage d’Eure-et-Loir récemment édité par le Conservatoire botanique national du bassin parisien, avec l’aide du Conseil général, recense d’ailleurs ce riche patrimoine. Concernant la faune, on estime le nombre de vertébrés à environ 230 espèces, soit 37% des espèces françaises et le nombre d’invertébrés (insectes, araignées, mollusques…) à 35 000. ››› Accouplement de crapauds dans l’étang de la Benette CPNRC (DR) |