30 La tribune Eurélien n°11 - Hiver 2009/2010 - La tribune Bien vieillir ensemble pour ajouter de la vie aux années Élisabeth Fromont – Conseiller général du canton de Chartres sud-est, pour le groupe « Gagner Avec l’Eure-et-Loir » (GAEL) – majorité départementale. De la réforme de la taxe professionnelle… à la réponse aux besoins de nos personnes âgées Serge FAUVE - Conseiller général du canton de Châteaudun – Groupe des Élus socialistes, Divers gauche et républicains. Le vieillissement est certes une fatalité naturelle mais qui ne doit pas devenir une fatalité sociale. Grâce à nos échanges avec de nombreux Euréliens, nous mesurons les problématiques auxquelles les seniors et leur famille sont confrontés ainsi que leurs aspirations, même si chaque situation reste par nature particulière. Depuis plusieurs années, le maintien des personnes âgées à leur domicile est encouragé. Cette politique répond à une demande légitime exprimée par le plus grand nombre. À ce titre, près de 3 500 personnes bénéficient de l’aide du Conseil général sur notre département à travers l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie). Dans le même temps, les établissements pour Nous, groupe des élus socialistes et républicains d’Eure-et-Loir, considérant que les modalités du projet de suppression de la taxe professionnelle (TP) tendent à faire disparaitre une ressource majeure des collectivités territoriales ; considérant l’absence véritable de compensation prévue par l’État pour les collectivités et la difficulté croissante de prévoir un budget réaliste ; considérant que ce projet contredit l’autonomie fiscale des collectivités et donc leur capacité à demander aux entreprises de contribuer équitablement aux besoins croissants de la population et notamment ceux liés au vieillissement de la population ; considérant que la suppression de la TP entraînera inévitablement une injuste hausse des impôts payés par les ménages pour financer les services publics locaux ; considérant que s’il demeure nécessaire une vraie réforme de la fiscalité locale pour plus de justice, d’égalité, personnes âgées se modernisent et se médicalisent, afin de mieux prendre en compte la dépendance ou des pathologies telles que la maladie d’Alzheimer. Plus de 3 000 Euréliens résidants dans ces structures bénéficient par ailleurs de l’aide financière du Conseil général. Globalement et concrètement, c’est un budget annuel de près de 43 millions d’euros que nous engageons en faveur des personnes âgées. Conséquence de cette politique, l’Eure-et-Loir a aujourd’hui un taux d’équipement en établissement pour personnes âgées important : plus de 100 lits pour 1000 habitants de 75 ans et plus, contre 96 au niveau national. C’est avec l’objectif de faciliter la vie des seniors et de leurs proches, tout en intégrant la diversité des parcours de vie, que sous l’impulsion des élus de notre groupe GAEL (Gagner Avec l’Eure-et-Loir) se concrétisent de nouveaux services, comme la mise en œuvre d’une plate-forme « seniors info-services », ou encore la définition de projets de logements locatifs adaptés, véritables traits d’union entre le domicile et la maison de retraite. Bien vieillir ensemble, ce n’est pas qu’ajouter des années à la vie, mais de la vie aux années. d’efficacité et de démocratie, il ressort toutefois qu’une telle réforme ne doit pas voler aux collectivités les moyens financiers d’assurer les politiques publiques locales et notamment celles dévolues par les lois de décentralisation, demandons : à disposer des moyens nécessaires à la mise en place d’une véritable politique en faveur des personnes âgées par des mesures visant à renforcer le soutien à domicile avec des accompagnants formés et justement rétribués, à améliorer les conditions de vie dans les maisons de retraite à des tarifs accessibles pour tous, à développer les unités d’accueil Alzheimer pour soulager les patients et les familles. Nous demandons la refonte du projet de réforme de la TP et plus généralement de la réforme des collectivités ; une attitude plus honnête de la majorité Départementale consciente de l’iniquité de la réforme ; une attitude moins contradictoire du Président du Conseil général, préparant et soutenant la réforme comme membre de la commission des finances au Sénat d’un côté et s’en plaignant localement en étant obligé de présenter des orientations budgétaires vides au Conseil général, fondées sur le doute et la pénurie financière, conscient qu’il n’aura pas les moyens de tenir les promesses annoncées dont celles liées à sa politique en faveur des personnes âgées. |