30 La tribune Eurélien n°10 - Automne 2009 - La tribune Nos investissements : du concret dans le quotidien des Euréliens Jean-Pierre GABORIAU — Conseiller général du canton de Châteauneuf-en- Thymerais, pour le groupe « Gagner Avec l’Eure-et-Loir » (GAEL) – majorité départementale. Dominique DOUSSET — Conseiller général du canton de Brou — Groupe des Élus socialistes, Divers gauche et républicains. Dans un contexte économique particulièrement difficile pour les entreprises et pour les ménages, le Conseil général d’Eure-et- Loir se devait d’engager une politique d’investissement volontaire et ambitieuse. Le Conseil général est le premier donneur d’ordre pour de nombreuses entreprises (BTP…). En investissant ou en soutenant l’investissement de ses partenaires (communes, associations…) le Conseil général génère de l’activité. Cet effort d’investissement permet ainsi de soutenir le niveau d’emploi dans notre département. L’analyse des raisons profondes de cette crise doit servir à l’avenir dans les choix des politiques à conduire au plan national mais également à notre niveau départemental. L’urgence justifie de réunir l’ensemble des forces politiques et économiques pour maintenir l’activité de nos entreprises euréliennes et, par là, les emplois des Euréliens. Sur le dos des Euréliens Le monde financier s’écroule, la pauvreté augmente, les crédits s’alourdissent. La plupart des gens aujourd’hui ont peur pour leur avenir et leur espoir se tourne vers un triptyque essentiel : une formation, un emploi, un toit. Conscient de cette aspiration populaire, l’investissement d’un Conseil général devrait tout logiquement tendre vers la concrétisation de cet espoir. Malheureusement, on doit constater que, depuis plusieurs années, la politique d’investissement du Département se tourne vers d’autres choix ou plus précisément, ne s’inscrit dans aucun objectif clairement établi. Écrasées par les charges financières dont l’État s’allège, les politiques d’investissement et de financement du Conseil général se contentent de parer au coup par Le Conseil général s’est engagé en ce sens avec 229 autres collectivités territoriales du département qui ont signé une convention avec l’État dans le cadre du Plan de relance. Cet engagement permet un remboursement anticipé de la TVA aux collectivités signataires. Pour le Conseil général, ce remboursement anticipé représente 5,5 millions d’euros supplémentaires en 2009. Outre les investissements habituels dont le niveau est maintenu pour certains, augmenté pour d’autres (aides aux communes, remise à niveau des maisons de retraite, travaux immobiliers de construction et d’amélioration des Centres de secours et de collèges…) ces 5,5 millions d’euros sont aujourd’hui investis dans des programmes routiers (RN154 déviations d’Allonnes et Prunay-le-Gillon), dans l’amélioration et sécurisation de la production et de la distribution d’eau potable, enjeu majeur pour notre département, et dans un programme d’aide aux entreprises. Il s’agit bien d’une politique d’investissement dans la proximité et le quotidien des Euréliens vis-à-vis desquels nous renforçons les actions dans un contexte nécessitant un effort de solidarité exceptionnel (plan pour une meilleure réussite scolaire, RSA, Aide aux personnes âgées…). Au Conseil général d’Eure-et-Loir on n’oublie pas que « gouverner c’est prévoir » et qu’investir aujourd’hui c’est aussi dessiner l’Eure-et-Loir de demain ! coup. Coexistent des investissements sporadiques, à valeurs symboliques, politiquement réfléchis mais sans vision globale des besoins et une diminution du budget de fonctionnement qui oblige les services à une gestion de plus en plus délicate. Le CODAPA est un funeste exemple. Le Département est contraint, par l’État, de se tourner vers l’impôt. L’augmentation des impôts pourrait être justifiée si nous pouvions nous enorgueillir d’un budget d’audace et de proximité transcendé par un vrai plan de relance, des mesures pour le pouvoir d’achat et, osons le penser, par de vraies mesures sociales. L’augmentation d’impôt ne sert qu’à maintenir le système de gestion, la tête hors de l’eau. Nous sommes donc devant un impôt qui baisse constamment pour les plus riches, mais qui augmente pour les pauvres qui sont les plus nombreux, sans que ces derniers puissent apprécier les fruits de leurs sacrifices. Ainsi, les feuilles d’impôts en Eure-et-Loir vont faire apparaître une augmentation de 7,1%, accentuée parfois par la variation des taux communaux. Si le Conseil général se targue de progrès à travers un livre blanc, il écrit jour après jour les lignes de son livre noir. |