[27] C l'Eure n°56 février 2013
[27] C l'Eure n°56 février 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°56 de février 2013

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Eure

  • Format : (300 x 450) mm

  • Nombre de pages : 8

  • Taille du fichier PDF : 1,9 Mo

  • Dans ce numéro : M-Real, c'est signé !

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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sur le terrain M-Real : c’est signé ! Le rachat de la papeterie M-Real d’Alizay par le Conseil général et sa revente à la société Double A ont été signés le 23 janvier par Jean Louis Destans, Président du Conseil général, en présence du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Une initiative originale pour pérenniser l’activité industrielle existante et exploiter les potentiels économiques futurs du site. Aux côtés du repreneur, le papetier thaïlandais Double A, le Département porte ainsi un projet global d’aménagement et de valorisation économique devant aboutir à la création de 200 emplois dans un délai rapproché. « Le rachat du site M-Real par le Département prouve qu’avec le soutien du Gouvernement, des collectivités territoriales de proximité peuvent s’impliquer, quitte même à procéder à ce que l’on appelle une « prise de contrôle temporaire », si cela doit permettre à l’opération d’aboutir, à l’outil industriel de redémarrer, et de créer des emplois. Je mesure l’originalité de la démarche que nous avons engagée. La spécificité du site, son histoire, la mobilisation exemplaire et dans la discrétion de l’ensemble des acteurs… tous ces éléments donnent à ce projet une dimension unique », a déclaré Jean Louis Destans au moment de la signature. Le président du Département de l’Eure a remercié « tous ceux qui sont intervenus tout au long des discussions pour rendre ce projet complexe possible », et de citer le Préfet, les maires d’Alizay et de Pont-de-l’Arche, Gaëtan Levitre et Richard Jacquet, le député François Loncle, ainsi bien sûr que les syndicats de l’entreprise. Il a rappelé aussi que cette intervention directe du Conseil général répondait à un triple objectif : garantir une reprise de l’activité papetière du site dans un délai court et créer ainsi 200 emplois, porter un projet global d’aménagement économique du site en valorisant et commercialisant les terrains nus et saisir l’opportunité de réaliser à moyen terme un port fluvial vrac sur le site d’Alizay, le long de l’Axe Seine. Arnaud Montebourg a pour sa part salué cette « micro-nationalisation temporaire » et estimé que « l’intervention du département de l’Eure est un précédent pour un Etat fort ». A noter que la vente s’est réalisée simultanément avec l’opération d’achat : le Conseil général a vendu à la société Double A un ensemble immobilier et mobilier (47,64 ha) comprenant des actifs productifs, notamment la machine à papier. Le Département procédait aussitôt après, dans le cadre d’un portage foncier, à la vente à l’EPFN (établissement public foncier de Normandie). L’EPFN procédera avec l’appui financier du Conseil régional de Haute-Normandie aux travaux nécessaires à l’aménagement du site pour permettre la commercialisation du foncier. Signature le 23 janvier à 10h de l’achat par le Conseil général de l’entreprise M-Real, avec le PDG, Mikko Helander. Signature le 23 janvier à 11h30 de la revente de la papeterie à la société Double A, ici représentée par son président, Yothin Dumnernchanvanit. portrait Jean Van Elslande, médecin à Gaillon Et vous docteur, ça va ? Que se passe-t-il derrière la porte close d’un cabinet médical ? Qui accompagne les patients en fin de vie et assure les soins de premier recours ? Né en 1948, médecin généraliste à Gaillon, spécialiste de la médecine tropicale au CHE d’Evreux où il consulte chaque mercredi, Jean Van Elslande le conte dans un ouvrage intitulé « Et vous docteur, ça va ? » Avant 15 ans, il voulait être paysan comme son père. Jusqu’à 18 ans, il visait le métier de vétérinaire avant d’accéder à la fac de médecine… En possession d’un titre d’interne des hôpitaux et d’une compétence en médecine tropicale, Jean Van Elslande a posé sa plaque à Gaillon il y a près de 35 ans et envisage de la dévisser en 2014. « Toute ma vie, explique le médecin écrivain, j’ai écrit des rapports d’observations dans les services hospitaliers, thèse de recherche compte-rendus de mission lors de mes séjours humanitaires. Tous ces dossiers tournaient autour de « médecine et société ». Je me suis dit : pourquoi après 40 ans de médecine générale, je n’établirais pas une évaluation sur notre rôle de « médecin de premier recours » ; c’est ce que j’ai tenté de faire. J’ai fait le pari de m’exposer en n’évoquant ici que des faits qui m’impliquent et me permettent d’aborder des thèmes comme l’approche de la mort ou la planification familiale… » Comme tout « spécialiste en soins primaires » - ainsi nomme-t-on le médecin généraliste - Jean Van Elslande a accueilli tout le monde sans distinction dans son cabinet : « je laisse des trous dans l’agenda pour recevoir les gens pressés, les urgences, les non programmés… C’est ainsi que je me sens vivre ! » Certains passages de l’ouvrage semblent romancés. Le médecin, sourire aux lèvres, s’explique : « Tout ce qui est dans le livre est vécu. Quelques lecteurs m’ont dit : « ce n’est pas possible ce que vous contez ». Eh bien oui ! Dans notre société, les médecins ont remplacé les prêtres et le généraliste, par sa facilité d’accès prête une oreille attentive à toutes les confidences. J’assure que tout ce qui est décrit ici est réel mais construit de telle sorte que personne ne puisse s’y retrouver. » Sur la sous-médicalisation du département, le médecin admet que l’on « manque de jeunes. Les spécialistes restent prépondérants en nombre, en revenus, en impact médiatique. Peut-être que mon livre aura le mérite de revaloriser la profession de médecin de proximité ; je le souhaite. » Celui que les aléas de la vie ont projeté sur les pas de Médecins sans Frontières au Cameroun, y retourne en mars : « Je m’y rends 18 jours avec l’ambition, comme nous avons pu le réaliser déjà au Mali et au Sénégal, de mettre en route un poste de santé dans un village soutenu par l’avhec, association d’Aviron et d’Evreux-St-Michel. » Peut-être le sujet d’un prochain livre ? Et vous docteur, ça va ? Éditions l’Harmattan
Lors de la session du 10 décembre 2012, le Département dévoile son plan de reprise du papetier M-Real… A l’unanimité, les 43 conseillers généraux ont approuvé la démarche. Lors d’une visite de l’usine fin décembre par Jean Louis Destans, accompagné des syndicalistes. De nombreux journalistes ont couvert l’événement. Rencontre à l’usine d’Alizay entre le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et le repreneur thaïlandais, le 23 janvier. Le président du Département en compagnie du préfet de l’Eure, a tenu les syndicats régulièrement informés de l’avancement des négociations (ici, dans son bureau, début janvier). Au pied de l’énorme machine à papier, le ministre rencontre les anciens salariés invités pour la signature officielle. Avant de quitter les lieux, le ministre et Jean Louis Destans ont tenu une conférence de presse avec le repreneur. tribunes tribunes tribunes tribunes tribunes tri Opposition Le Sénat a rejeté, le 18 janvier dernier le projet de Loi modifiant le mode d’élection des futurs « Conseillers départementaux ». En octobre dernier, le gouvernement a organisé les Etats généraux de la démocratie territoriale dans tous les départements. Les attentes des élus locaux n’ont cependant pas été entendues ! Sous couvert de garantir une stricte égalité du nombre d’élus femmes et hommes dans les départements, ce mode de scrutin, sans équivalent au monde, aurait pour effet d’affaiblir la représentation des territoires ruraux dans des proportions considérables. En effet, ce projet de Loi prévoit l’élection de binômes paritaires (un homme, une femme) dans des « super cantons » d’importance démographique semblable. Par exemple, le Département de l’Eure qui compte aujourd’hui 43 cantons d’une densité démographique moyenne de 13 641 habitants, passera à 22 cantons avec une densité moyenne de 26 661 habitants. Cette diminution aura pour conséquence la réunification de 4 voir 5 cantons, en un seul « grand canton » pour certains avec plus de 50 communes ! Que deviendra dans cette hypothèse la proximité de l’élu de terrain que représente actuellement le Conseiller général ? Comment être présent physiquement, même en binôme, sur un territoire aussi vaste ? En ce début d’année, formons le vœu que ce texte dangereux pour la démocratie rurale soit également rejeté par l’Assemblée Nationale. Croisons les doigts : Espérons que les Députés aient la même sagesse que les Sénateurs… Jean-Paul Legendre Pour le groupe Eure Avenir majorité Mobilisons-nous pour obtenir le maintien des formations universitaires dans l’Eure Avec un taux de jeunes supérieur à la moyenne nationale, notre département connaît une dynamique démographique importante. C’est assurément une richesse pour notre territoire et la preuve de son attractivité. C’est aussi de nouvelles responsabilités et de nouveaux défis auxquels notre collectivité doit faire face. L’éducation et la formation universitaire en font assurément partie. C’est pourquoi le Conseil général a souhaité aller au-delà de ses compétences obligatoires et faire du renforcement de l’offre universitaire euroise une priorité, en assumant notamment la maîtrise d’ouvrage d’équipements technologiques comme la plateforme technologique et de transfert à l’IUT d’Evreux (8,5 M €) et en poursuivant son soutien financier à l’enseignement supérieur (380 000 €). Pour porter leurs fruits, ces efforts de notre collectivité se sont longtemps conjugués avec ceux de l’Université de Rouen et du Rectorat qui ont affiché comme prioritaire le développement d’une offre universitaire de qualité et attractive dans l’Eure, et notamment sur le site ébroïcien. Des décisions récentes sont pourtant venues entamer cette ambition, et notamment de la suppression du Cycle Universitaire Préparatoire aux Grandes Ecoles BCPST (Biologie, Chimie, Physique et Sciences de la Terre) d’Evreux. Le renforcement de l’offre universitaire et des classes préparatoires constitue un enjeu majeur pour un territoire comme le nôtre. Il réclame notre plus grande détermination et la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la formation supérieure. Nous travaillons dans cet esprit pour créer les conditions d’une nouvelle synergie entre les engagements du Conseil général et ceux du Rectorat et de l’Université. Les conseillers généraux de la majorité départementale MAGAZINE DU DÉPARTEMENT DE L’EURE n°56 Février 2013 p.6/7 cl’eure

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