[27] C l'Eure n°54 nov/déc 2012
[27] C l'Eure n°54 nov/déc 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°54 de nov/déc 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de l'Eure

  • Format : (300 x 450) mm

  • Nombre de pages : 8

  • Taille du fichier PDF : 2,4 Mo

  • Dans ce numéro : les atouts économiques de l'Eure face à la crise.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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SUR lE TERRAin Lutte contre la pénurie de médecins Une maison de santé sort de terre à Gaillon C’est parti ! La première pierre de la maison de santé de Gaillon a été posée le 22 septembre dernier. Elle réunira, en septembre 2013, plus d’une vingtaine de professionnels dans plusieurs disciplines. Le projet, porté par la communauté de communes Eure Madrie Seine, est soutenu par la Département et la Région dans leur lutte contre la désertification médicale. Un projet innovant et performant. Issue d’un long travail et d’une réflexion commune entre les élus, les services de la communauté de communes Eure Madrie Seine (CCEMS), les professionnels de santé, les acteurs du secteur social et les habitants, la maison de santé pluridisciplinaire de Gaillon est le résultat d’une synergie unique pour apporter une solution à la désertification médicale. « Nous sommes sur un territoire qui perd ses médecins, ses infirmières, où les quelques spécialistes qui s’y étaient installés sont en voie de disparition », explique Jean-Luc Récher, président de la CCEMS. La maison de santé regroupera, d’ici septembre 2013, médecins, infirmières, paramédicaux, services sociaux départementaux (dont la PMI), le réseau local de prévention de la santé et l’association intercommunale des personnes âgées. Des permanences et des actions de prévention seront aussi organisées avec des partenaires extérieurs. En regroupant ainsi les disciplines et les soignants, la maison de santé doit créer une dynamique qui devrait inciter les professionnels à venir s’y installer. La possibilité de travailler en réseau est un critère important, notamment pour les nouvelles générations de professionnels de la santé. « Quatre médecins généralistes, 6 infirmières, un podologue, un orthoptiste et une diététicienne se sont déjà engagés », indique Jean-Luc Récher. Un investissement financé par la Région et le Département Après six ans de démarche, le chantier a été officiellement lancé le 22 septembre dernier. Il concerne la construction, sur un terrain cédé pour un euro symbolique par la Ville de Gaillon, d’un bâtiment de 1 400 m², équipés de salles de consultations, de réunion. Le projet, d’un montant de 2,3 millions d’euros, est financé à 80% par la Région et le Département, l’Etat s’engageant à hauteur de 245 000. « Dans une dizaine d’années, le déficit en médecins deviendra problématique si la question n’est pas prise à bras-le-corps, s’inquiètent les présidents des deux collectivités, Alain Le Vern et Jean Louis Destans. De nombreux médecins partiront à la retraite dans un futur proche, sans trouver de remplaçants. Ce phénomène se vérifie aussi bien en zones rurales Lors de la pose de la première pierre, le 22 septembre dernier. qu’en zones urbaines. C’est pourquoi, dans le cadre du contrat 276, et en collaboration avec la mission régionale de santé, les élus locaux et les professionnels soignants, nous accompagnons la création de maisons de santé pluridisciplinaires ». Une dizaine de projets sont recensés en Haute-Normandie, notamment à Saint-André de l’Eure et Bourneville (Pays Risle Estuaire), en ce qui concerne l’Eure. PORTRAIT MICHEL DE DECKER, HISTORIEN « J’ai fini par enseigner comme Alain Decaux raconte... » Installé dans un village près de Vernon, l’historien Michel de Decker, auteur de 34 livres, s’est d’abord fait connaître dans la plus ancienne émission de France Inter, « la Tribune de l’histoire », jadis animée par André Castelot et Alain Decaux. Chroniqueurs dans de nombreuses revues et sur de nombreuses antennes de radio (notamment France Bleu Haute-Normandie) et de télévision, il est particulièrement à son avantage dans l’émission de Stéphane Bern, « Secrets d’histoire ». Rencontre... « La reine Amélie des deux Sicile a beau être la sœur de Marie-Antoinette, je ne la connais que médiocrement... Quand on me demande de parler de Napoléon III, de Talleyrand, d’Henri IV, de Louis XIV, j’ai vécu avec ces genslà pendant des années et des années, je peux les raconter... » Il est comme ça, l’historien Michel de Decker : sa maison de Notre-Dame-de-l’Isle est hantée par ces personnages historiques qui ont si peu de secrets pour lui qu’ils sont devenus ses intimes. Il finit d’ailleurs toujours par parler d’eux au présent... Avec une telle gouaille, on comprend qu’il soit rapidement devenu un incontournable de l’émission de télévision de Stéphane Bern « Secrets d’histoires » qui passe régulièrement sur France 2 en prime time. Sollicité voici 4 ans pour parler de « Napoléon amoureux », suite à son livre « Les plus belles conquêtes de l’Empereur », il en redonné à la télévision une version façon Alain Decaux qui a conquis le producteur de l’émission, Jean-Louis Rémilleux, lequel lui a fait cet aveu savoureux : « Vous rendez l’histoire contagieuse !... ». Michel de Decker a commencé sa carrière comme professeur d’histoire. Trouvant le métier un brin monotone, il a d’abord cherché à le rendre plus participatif et amusant, par exemple en fabriquant des jeux éducatifs chez Fernand Nathan. C’est à cette occasion qu’il rencontre celui qui est devenu son ami, l’historien André Castelot qui a vécu à Port-Mort, près de Vernon, jusqu’à son décès en 2004. « Il m’a carrément pris sous sa coupe et adopté intellectuellement si je puis dire. Il m’a ouvert toutes les portes et a été mon coach. Il m’a expliqué comment on écrivait, comment on racontait et il m’a fait rencontrer des gens prodigieux comme Alain Decaux. J’ai du reste fini par enseigner comme Alain Decaux raconte... Un jour je racontais Jeanne d’Arc : « Et alors, Jeanne d’Arc, elle arrive place du Vieux-Marché, et l’évêque Cochon, le traître !, on l’aperçoit, et les archers anglais... » ça durait comme ça une heure... A la fin du cours, un élève vient me voir et me dit : « Monsieur, jusqu’au dernier moment, j’ai cru qu’elle s’en sortirait ! »... » Son premier livre, il le consacre à La princesse de Lamballe, paru en 1979. Il faut dire qu’il a fait ses études à Vernon, à deux pas du château de Bizy, ancienne propriété du prince de Bourbon-Penthièvre, beau-père de la princesse. « Cette femme m’a toujours étonné car on ne connaissait que son massacre en septembre 1792, et on ne savait rien de sa vie. Je me suis attelé à la découvrir en allant jusqu’à Turin là où elle est née. J’ai eu la chance inouïe d’avoir accès aux archives du Comte de Paris que personne n’avait consultées jusqu’alors et pour lesquelles il a fini par m’accorder une autorisation générale qu’il avait d’ailleurs signée « Votre affectionné Henri »... » Le 34 e livre sort à peine de la rotative : il est consacré à Ninon de Lenclos (chez Belfond), « une grande courtisane, avec laquelle j’ai déjà vécu quelque temps aussi puisqu’elle est venue passer trois ans à Villarceaux, à deux pas de chez nous. Elle a sa chambre, une petite tour dans laquelle on voit le portrait de la future Madame de Maintenon. Car elle faisait ménage à trois avec elle et Villarceaux... Une femme très libérée, brillantissime ». Michel de Decker continue de vouer un culte particulier à André Castelot et Alain Decaux, « les restaurateurs du goût de l’histoire » selon lui. « Avant, dit-il, on avait les vieilles collections jaunes, illisibles. L’histoire s’adressait à une élite. Castelot et Decaux ont donné à la concierge comme à mon jardinier ou à moi le goût de l’histoire. Ce sont les nouveaux Alexandre Dumas, sans l’imagination bien sûr... Je reçois plein de courrier après la diffusion des Secrets d’histoire où les gens me disent « On vous écouterait pendant des heures car avec vous, on entre dans la vie des personnages. » L’histoire doit-elle être racontée ? « Ah oui ! s’écrie Michel de Decker. On dit bien « Raconte-moi une histoire ! » Je dis souvent que l’histoire est un beau vitrail et la petite histoire, c’est le plombqui tient mon vitrail. » Le prochain livre de Michel de Decker ? Pas moyen de savoir : « J’ai trois ou quatre idées qui sommeillent dans mon tiroir »... + D’INFOS www.michel-de-decker.com
Projets jeunesse du département Et eux, ils en pensent quoi ? Dans le cadre de sa politique jeunesse, le Conseil général et ses partenaires ont organisé 11 débats avec les Eurois de 16 à 25 ans, les 18 et 19 octobre sur tout le territoire. L’opération, baptisée « Et toi, t’en penses quoi ? » a permis au Département de tester ses projets d’actions à destination des jeunes et de recueillir leurs idées. Toutes les réponses, interventions et sollicitations des jeunes ont été scrupuleusement consignées par écrit. Les jeunes ayant participé aux travaux seront invités à une séance de restitution à l’Hôtel du Département, suivie d’un concert (organisé par l’Abordage, à Evreux), le 1 er décembre. Charleval 19 ans, étudiante, Perriers-sur-Andelle « Je trouve ça très intéressant qu’on nous donne la parole. Ce n’est pas si souvent. En dehors des élections, on ne nous demande pas vraiment notre avis. Alors que personnellement, j’ai des choses à dire. Sur les transports par exemple, je pense que certaines lignes mériteraient d’être renforcées, en particulier celles qu’empruntent les étudiants. Je viens aussi participer à cette réunion pour enrichir mes connaissances sur le Département. Pour moi, mais aussi pour mes frères et sœurs, j’ai envie de savoir ce qui peut nous être proposé, notamment en ce qui concerne les aides aux étudiants. Je pense que dans l’Eure comme ailleurs, ce qui préoccupe beaucoup les jeunes, c’est l’accès à l’emploi ». Marie Potin 19 ans, lycéen, Letteguives « C’est le maire de ma commune qui m’a informé de ce débat, ce soir, à Charleval. Je me suis dit que c’était l’occasion d’essayer. De m’informer sur le Conseil général dont je ne connais pas grand chose. De voir ce qu’il pouvait nous proposer. Et puis, qui sait ? C’est peut-être l’occasion de développer une nouvelle passion pour la politique… ». Robin Poth Adeline et Camille, élèves de 4 e au collège de Fleury-sur-Andelle. Dans le cadre de l’atelier vidéo animé par leur professeur Jean-François Hue, elles ont réalisé un reportage de la soirée-débat à Charleval. Il sera mis en ligne sur le site ettoitenpensesquoi.fr Soraya 18 ans, interne au lycée agricole de Pont-Audemer Seriez-vous intéressée par un accompagnement dans la réalisation d’un projet ? Moi, je veux monter mon propre centre équestre un jour, donc oui tout à fait. Et, dans tous les cas, seul on ne peut pas toujours tout faire. Seriez-vous prête à vous investir pour qu’un terrain multisports soit en libre accès, même le week-end ? Si cela permet de faire du sport même le dimanche et gratuitement, je suis prête à donner un coup de main. Propositions commentées 17 ans, Pont-Audemer Avoir un rendez-vous plus régulier avec des représentants du Conseil général serait-il intéressant ? Oui. Ces réunions seraient vraiment intéressantes si elles avaient lieu une fois par an, par exemple. Un an, c’est suffisant pour faire le point sur ce qui peut être amélioré. Que changeriez-vous dans votre ville ? Nous aimerions qu’il y ait des activités le dimanche. Actuellement, aucun lieu n’est ouvert et souvent, on ne sait pas quoi faire. Guillaume Tom 19 ans, Tourville-sur-Pont-Audemer Que feriez-vous d’une aide à la création artistique ? J’ai l’impression que la culture n’est pas ce qui passionne les jeunes en général. Nous avons souvent d’autres priorités comme celles de trouver un métier, un emploi ou un logement. + D’INFOS Retrouvez les résultats de la consultation, en ligne sur www.ettoitenpensesquoi.fr : un nouveau site mis en place par le Département à destination des jeunes Eurois de 16 à 25 ans. TRiBUnES TRiBUnES TRiBUnES TRiBUnES TRiBUnES TRi Opposition O A nouveau la « réforme des collectivités locales » est d’actualité. Le « conseiller territorial » (à peine créé) est déjà supprimé ! Les idées fleurissent - pas toujours heureuses - pour concocter d’autres normes destinées à régir la désignation des futurs membres de l’Assemblée Départementale. Les communes – notamment un effarant projet de scrutin de listes à partir de 500 habitants – et les intercommunalités seront également concernées. Il faut bien sûr, certaines évolutions, mais tout ce travail sera vain, s’il n’est pas accompagné de la volonté de rétablir un minimum d’équité dans la répartition des dotations de fonctionnement aux collectivités. Dans la situation actuelle une commune de moins de 500 habitants reçoit 64 € par habitant de DGF quand une ville de 150 000 habitants en reçoit 128 ! Pour les intercommunalités l’écart va de 20 € par habitant en milieu rural à 64 € pour les agglomérations ! D’une façon plus générale, les dotations pénalisent les petites et moyennes villes par rapport aux grandes agglomérations. C’est ce système – si défavorable à l’ensemble de notre Département – qu’il faut mettre fin ! A défaut, les meilleures réformes resteront des cautères législatifs sur des jambes de bois territoriales. Jean-Paul Legendre Pour le groupe Eure Avenir majorité Priorité à l’emploi Faire en sorte que chacune et chacun, quelle que soit sa formation, puisse trouver un emploi est l’un des grands défis à relever pour les prochaines années. Dans l’Eure, nous avons souhaité en faire une priorité en nous inscrivant pleinement dans la politique courageuse que mène le Gouvernement pour l’emploi des jeunes. Sur les 150 000 contrats d’avenir qui seront créés en France, nous nous engageons à proposer 100 postes au sein du Conseil général courant 2013 pour offrir un vrai travail, avec un vrai contrat, un vrai salaire et une vraie formation aux jeunes Eurois. 26 postes ont d’ores et déjà été identifiés et pourront être pourvus avant la fin de l’année. Notre objectif est double. Il s’agit de donner l’opportunité à des jeunes d’acquérir une expérience qu’ils pourront valoriser dans leur parcours professionnel futur, mais aussi d’améliorer encore la qualité des services assurés par le Département et d’offrir un accompagnement supplémentaire aux usagers. C’est pourquoi nous avons voulu être exigeants, à la fois sur les métiers qui seront ciblés, et sur les formations qui seront proposées. Dans un premier temps, nous donnerons la priorité aux emplois dans les collèges, sur l’entretien des routes départementales ou sur des postes d’animation web avant de développer les métiers de la médiation dans l’accueil social et l’aide à domicile. A travers cette initiative, nous poursuivons le travail que nous avons engagé avec les jeunes Eurois dans le cadre de la démarche « construisons ensemble » pour être à leurs côtés et les soutenir dans leurs projets. Ils étaient d’ailleurs plus de 400 à participer aux réunions territoriales que nous avons organisées fin octobre pour recueillir leur avis sur les actions que nous voulons développer qu’il s’agisse d’emploi, de santé, de logement ou de loisirs. Les conseillers généraux de la majorité départementale MAGAZINE DU DÉPARTEMENT DE L’EURE n°54 Novembre p.6/7 cl’eure

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