[25] Vu du Doubs n°203 novembre 2012
[25] Vu du Doubs n°203 novembre 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°203 de novembre 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général du Doubs

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 8,2 Mo

  • Dans ce numéro : forum du Handicap, à la rencontre des aidants

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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culture LA SAISON DE LA CHASSE est ouverte avec Courbet Pour la première fois en France, une exposition est consacrée exclusivement aux œuvres cynégétiques de Courbet. Plus de trente tableaux sont rassemblés au musée d’Ornans, venus de toute la France mais aussi de Suisse, d’Allemagne, des États-Unis, du Japon... Fier de ses racines paysannes et comtoises, bon vivant, Gustave Courbet était un chasseur averti. Dès sa jeunesse, en compagnie de son père et de ses amis, il aimait à parcourir les « montagnes [...] dans la neige jusqu’au ventre [...] Nous avons pas mal fait de repas de chasseurs ce qui est agréable et j’ai eu un procès verbal des gendarmes... », Renard dans la neige, une œuvre de Courbet prêtée par le musée d’Art de Dallas (USA). écrit-il à Francis Wey. Et à Alfred Bruyas : « De retour à Ornans, je suis allé quelques jours à la chasse. C’est un motif d’exercice violent qui ne me déplaît pas. » Il y puise en effet des sujets d’une forte inspiration ! « Atteint par les refus successifs de certains de ses tableaux jugés scandaleux lors du Salon de Paris, Courbet se tourne vers un thème plus consensuel à l’époque, celui des scènes de chasse, relate Frédérique Thomas-Maurin, conservateur en charge du Pays de Courbet, pays d’artiste. « À partir de 1856, il participe à des chasses en Allemagne comme nous le rappelle son tableau Le Chasseur allemand, de 1859. Les peintres allemands apprécient beaucoup son réalisme et l’encourage dans cette voie. Cela nous vaut, notamment, La Curée, œuvre de 1856 qui nous est prêtée par un collectionneur privé japonais. Ses œuvres cynégétiques – soit 130 tableaux environ – rencontreront les faveurs du public français. ». Un panorama exceptionnel L’exposition hivernale du musée Courbet est, comme les précédentes, le fruit de précieuses collaborations qui permettent de réunir des œuvres majeures de façon exceptionnelle. Ainsi le Cerf à la rivière vient-il de Kofu (Japon), le Renard dans la neige de Dallas (USA)... Le Louvre prête une œuvre d’Horace Vernet et le musée de la Chasse et de la Nature, à Paris, des tableaux de Jadin ; celui de la Vénerie, à Senlis, des tableaux de Lapaulle, Duval-Le-Camus, qui resituent la pratique de la chasse au XIX e siècle en regard de l’art de Courbet, de sa façon originale de s’emparer du thème. Les chasses de Monsieur Courbet, musée départemental à Ornans, du 24 novembre au 25 février. La grande souscription publique continue : Aidez-nous, portez-vous acquéreur du Chêne de Flagey ! Bulletin de souscription Nom... Prénom. Adresse... Code postal/Ville Pays.. (Réponses obligatoires destinées à l'établissement de votre reçu fiscal de don après validation de la procédure par les services fiscaux de l'État) Je souscris pour l’acquisition du tableau de Courbet Le Chêne de Flagey la somme de (en lettres).. (en chiffres).. Chèque à l’ordre du Trésor public Conformément à la loi Informatique et liberté du 6 janvier 1978 modifiée en août 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant. Je préfère rester anonyme Je souhaite apparaître dans la liste des mécènes Bulletin à retourner à : Madame le Régisseur du musée Courbet, Hôtel du Département, Souscription Chêne de Flagey, 7 avenue de la Gare-d'Eau, 25031 Besançon Cedex En tant que particulier, vous pouvez déduire 66% de votre don du montant de votre impôt sur le revenu dans la limite de 20% de votre revenu. En savoir plus : www.musee-courbet.fr 28 vu du doubs novembre 2012
Chasse et culture On parle d’art de la chasse tant cette pratique est inscrite dans notre culture et nos comportements sociaux. "La chasse, expression culturelle française" est d’ailleurs le thème porteur de la Fédération nationale des chasseurs et de ses délégations, depuis 2012. C’est à ce titre qu’elle a fait don de 1 500 € au Conseil général du Doubs pour l’acquisition du Chêne de Flagey, tandis que la Fédération départementale lui attribuait 1000 €, tout en mobilisant son réseau pour des dons individuels. « Les chasseurs apportent ainsi leur contribution au rayonnement culturel, avec le désir de resserrer les liens avec la société civile », indique Hervé Cart, président de la Fédération du Doubs. Plusieurs de ses adhérents ont collaboré à la mise en place de l’exposition Les Chasses de Monsieur Courbet en commentant certaines œuvres au regard de leurs pratiques, en prêtant divers objets évocateurs... Le groupe de sonneurs Les trompes du débuché de Céry et le Rallye-trompes du Montbéliard s’illustreront le 23 novembre lors de l’inauguration de l’exposition. Tandis que le premier groupe se produira le 2 décembre à 15 h à la ferme Courbet, à Flagey, le second donnera concert en compagnie d’une organiste le 24 février 2013, à l’église d’Ornans, à la clôture de l’exposition. Le Rallye-trompes du Montbéliard s’illustrera dans diverses interprétations le 23 novembre avec Les trompes du débuché de Céry. COLETTE DEBLÉ REDONNE VIE aux Femmes de Courbet « À travers les femmes que représente Courbet, nous voyons bien le pays d’Ornans », estime l’artiste Colette Deblé. Ses lavis lumineux redonnent vie à Juliette, Zoé, Jo l’Irlandaise, et autres Diane des campagnes. Colette Deblé dans son atelier à Paris. Depuis les années 1990, Colette Deblé poursuit un essai plastique consacré à la représentation de la femme à travers l’histoire de l’art. « J’essaie de voir comment la femme a été perçue à telle ou telle époque, dans tel ou tel pays, explique-t-elle. Sans interpréter pour être le plus juste possible. » Ainsi a-t-elle fixé pour mémoire, toujours sur des carrés de 40 cm sur 30 – suivant un principe encyclopédique – des femmes d’Allemagne, d’Espagne, de Turquie, du Maroc, des États-Unis... Toujours des lavis, car cette technique permet de capter la lumière du papier tout en jouant avec les blancs qui laissent place à l’imagination. Et toujours des silhouettes : « Je donne une seconde vie à ces femmes, mais une vie qui leur est propre, en les sortant de leur contexte. Ainsi, je fais appel à la mémoire et au ressenti du spectateur. C’est un double jeu entre le dessin et notre culture individuelle et collective. » En compagnie des poètes Une partie de ces dessins a été exposée en Europe, et publiée avec des textes de Guillevic, Jacques Derrida, Gilbert Lascaux, L’un des ouvrages de Colette Deblé publié aux éditions Æncrages & Co. Jacques Henric, Bernard Noël... Dans le Doubs, sa rencontre avec des femmes d’aujourd’hui, à l’initiative de la Médiathèque départementale, a donné naissance à un livre : Garder un pied dehors (éditions Æncrages & Co). Immanquablement, son chemin devait croiser celui de Courbet pour lequel elle a une admiration particulière. Un homme entouré de tant de femmes ! « Ses sœurs et ses maîtresses ont marqué le cours de sa vie et de son œuvre, observe Colette Deblé. Voyez la Fileuse endormie, les Demoiselles du bord de Seine... C’est toute une époque qui défile avec ses visions de la femme, tantôt fantasmée, tantôt réaliste... » Plusieurs de ses lavis ont inspiré à Michel Butor des poèmes sensuels (éditions Æncrages & Co). Femmes de Courbet, par Colette Deblé. Ferme Courbet, Flagey, du 10 novembre 2012 jusqu’au 17 février 2013. novembre 2012 vu du doubs 29



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