I infos CG I Routes et infrastructures Les usagers du Doubs oubliés par l’État Mauvaise surprise pour le Département du Doubs en découvrant, mi-octobre, la répartition des financements de l’État pour son programme de modernisation des itinéraires du réseau routier national (PDMI) 2009-2014. L’aménagement de la RN 57 entre l’A36 et Devecey ne bénéficiera que d’une maigre enveloppe de 29,98 M € alors qu’il nécessiterait le double ! Le préfet de Région justifie cet engagement au rabais par l’absence de participation du Conseil général du Doubs et de la Communauté d’agglomération de Besançon. À chacun d'assumer sa part « Non, soyons cohérents ! », répond le président du Conseil général, Claude Jeannerot. « Dois-je encore rappeler que les routes nationales, comme leur nom le suggère, relève de la compétence de l’État ? Ce dernier, en 2005, s’est déchargé de l’essentiel de ce réseau (140 km) sur le Département. L’État vante les vertus du décroisement des crédits : qu’il l’applique ! C’est en vertu de ce principe que nous prenons en charge, sans lui, le financement de la création de la RD 1 qui desservira la Lors de leur assemblée du 28 septembre dernier, les élus du Conseil général ont voté à l’unanimité une motion de soutien aux agriculteurs du Doubs confrontés aux effets désastreux de la dérégulation des marchés. En effet, la distorsion de la concurrence par rapport aux autres marchés européens et la mise aux normes obligatoire plongent les exploitants dans des situations financières très difficiles. Aussi soudaine que brutale, la chute du prix du lait, par exemple, a rapidement atteint - 30%. Dans leur motion, les élus du Département « déplorent l’organisation ultralibérale européenne des marchés agricoles ». Ils « appuient toute initiative visant [à déterminer] une meilleure régulation, [ainsi que] toute initiative permettant, 12_vu du doubs_novembre 2009 gare LGV Franche-Comté Besançon. Mais qu’il assume toute sa part sur la RN 57 ! » Il est vrai que les chiffres parlent d’euxmêmes… Tandis qu’il oublie purement et simplement le Jura, au titre du PDMI, l’État investit 31 M € dans le Doubs, contre 114 M € en Haute-Saône Le Conseil général soutient les agriculteurs en difficulté Que pourra faire l'État pour assurer la fluidité de la circulation sur la RN 57, à l'entrée de Besançon, alors qu'il n'investit que la moitié des sommes nécessaires, ? à court terme, d’éviter la fermeture d’exploitations agricoles ». Enfin, ils s’engagent « à accompagner les agriculteurs dans leur volonté de se donner les moyens financiers pour participer à la mise en place collective de fonds (par exemple, la SAS Coop Invest) ». et 15 M € dans le Territoire de Belfort. Curieuse façon d’aménager le territoire et de relancer l’économie ! En regard, on peut rappeler que l’État « doit » au Département du Doubs 113 M € au titre des transferts de compétences effectués entre 2004 et 2009. Daniel Prieur, président de la Chambre d’agriculture. Daniel Prieur, président de la Chambre d’agriculture, s’est réjoui de l’adoption de cette motion : « Le Conseil général et son président montrent par là qu’ils prennent toute la mesure du rôle de l’agriculture dans le Doubs, en termes d’activité dans les zones rurales et périurbaines, d’emploi, d’entretien du paysage et du cadre de vie. Nous sommes nombreux ainsi à condamner la dérégulation des marchés. Nous souhaitons poursuivre notre collaboration étroite avec le Conseil général en concentrant les efforts sur les zones les plus touchées par les difficultés, c’est-àdire, celles des vallées et de la plaine. » |