Un an de grand écran à Métabief Il y a tout juste un an, le 25 octobre, était inauguré le complexe cinématographique de Métabief, à la joie des (très) nombreux cinéphiles de la commune et des alentours. Même si l’histoire d’amour entre Métabief et le cinéma a débuté en 1925, les normes de sécurité, le renouvellement du matériel, la capacité d’accueil de l’ancienne salle avait peu à peu connu la désaffection des amateurs de bonnes toiles. Le nouvel ensemble peut répondre sans faille aux exigences des cinéphiles les plus pointus grâce à deux salles de 128 et 84 sièges, le son numérique, des fauteuils en position gradins... Un an plus tard, le succès n’a pas manqué d’être au rendez-vous puisque les entrées ont triplé par rapport à celles de l’ancien cinéma. Et pourtant, cette réalisation n’était pas du goût de tous les Chats-Gris (les habitants de Métabief), notamment en raison d’une augmentation du coût des impôts locaux pour faire face au montant des travaux de plus d’1,5 million d’euros, avec le soutien du Conseil général. « La détermination a balayé les hésitations », affirme Gérard Dèque, maire de la commune. « Le cinéma devait continuer à vivre à Métabief. Nous avons d’ailleurs le projet d’un festival autour du 7 e art pour 2010. » 8_vu du doubs_octobre 2009 Gérard Dèque, maire de Métabief, devant le nouveau cinemaI rencontres I Forges d’Audincourt, l'aciérie Martin, 128 J. Les Forges d’Audincourt aux Archives départementales Créées en 1619, les Forges d’Audincourt ont marqué leur territoire et ses habitants, au cours de leur très riche histoire, tant sont nombreuses les personnes ayant un parent ou un ancêtre qui y a travaillé. Paul Coizet, conseiller général d’Audincourt : « Les forges ont constitué une part non négligeable du socle industriel qui a créé le Pays de Montbéliard et qui constitue nos racines. Il est important d’en préserver l’histoire et la mémoire pour les générations à venir. » Depuis la fermeture du site en 1971 et la fin de sa liquidation en 1979, l’histoire n’est pas complètement terminée. En effet, les Archives départementales ont reçu plusieurs dons, d’Henry de Dreux-Brézé, ancien directeur des Forges, dont la société avait racheté la Compagnie des Forges d’Audincourt et Dépendances, et de Paul Hérard, un « ancien des Forges ». 55 mètres de documents Ce fonds industriel assez unique en son genre regroupe notamment les registres de comptabilité, ceux du personnel, les archives des comités d’administration, ce qui représente pas loin de 55 m linéaires de documents, soit 1 037 volumes et dossiers ! Le Conseil général, la ville d’Audincourt et l’association pour la mémoire des Forges d’Audincourt ont d’ailleurs témoigné leur intérêt pour ce fonds en organisant, le 24 juin dernier, une restitution publique suite à la fin du classement des documents conservés aux Archives départementales, classement réalisé par une étudiante en archivistique, Élise Lambey. Ces archives industrielles sont peu connues. Leur classement et la mise en ligne de leur inventaire permettront une meilleure exploitation. Un fonds d’entreprise de ce volume-là est rare, il y a de grandes séries de comptabilité, d’inventaires qui permettent de constater l’introduction d’innovations ou encore un album photo particulièrement intéressant. Une campagne d’enquête orale est menée, en vue d’un archivage durable et systématique. Grâce aux archives papier et aux archives de la parole, beaucoup d’éléments nouveaux pourront encore être mis au jour par les historiens de demain. Archives départementales du Doubs, rue Marc-Bloch à Besançon. Tél. 03 81 25 88 00 - http://archives.doubs.fr/