...I dossier I Sur les traces des athlètes de haut niveau Le Conseil général soutient chaque année deux ou trois athlètes de haut niveau qui porteront l’image du Doubs, tels Émilie Tabouret et Alexandre Rousselet actuellement. Il attribue en outre une centaine de primes aux résultats et accorde 76 bourses de scolarité. Ce qui constitue autant de coups de pouce vers les sommets. Émilie Tabouret : comment s’entraîner sans trop compter Membre de l’équipe de France handisport de ski nordique, la biathlète Émilie Tabouret, aveugle de naissance et ingénieur en informatique industriel à la ville, ne cache pas que son entraînement pour se maintenir au haut niveau n’est pas toujours simple. « La convention conclue pour deux ans avec le Conseil général me permet de financer mes guides pour les stages que je fais en dehors de la fédération. Je peux ainsi assurer leur hébergement et leur déplacement. » L’athlète participe à d’autres courses, histoire de se mesurer à des adversaires étrangers. Quant à la contribution départementale, elle la considère comme du bonus qui lui évite d’en être de sa poche. Elle remplit avec précision le dossier avec le concours de l’association HMVA (Handicap mieux vivre accueil) qui est soutenue par l’ancien champion Fabrice Guy. Émilie Tabouret espère une troisième « et dernière sélection » aux Jeux paralympiques de mars 2010, à Vancouver. « Après, a priori, je lève le pied, sauf si j’écrabouille toutes mes concurrentes ! » Mental et santé sont là. Alexandre Rousselet : à fond pour Vancouver Évoluant dans l’élite mondiale du ski de fond depuis 2000, Alexandre Rousselet est soutenu par le Conseil général. Pas de chèque en blanc pour celui qui compte trois participations aux Jeux olympiques et six en championnats du monde, mais le financement de matériel ou de « petits plus » qui « permettent de mieux préparer les grands événements ». « Il n’y a pas de salle de musculation à Métabief où j’habite. J’étais chaque fois obligé d’aller à Pontarlier. Le Département a financé l’achat d’un appareil que j’ai chez moi. Je peux donc faire davantage d’heures de musculation. » Même chose pour l’achat d’un bon vélo. Avec l’aide départementale, il s’offre des stages supplémentaires, en marge de ceux de l’équipe de France. « Pour les championnats du monde en République Tchèque, il était prévu 12 heures de bus. Or j’ai pu prendre l’avion. À l’arrivée, j’étais en meilleure forme et plus serein ». Sélectionné pour le 50 km classique, Alexandre Rousselet ne pense plus qu’à Vancouver, « mais les places sont chères, comme toujours ». Alors, le fondeur s’entraîne pour disputer en février ses quatrièmes et derniers JO. 18_vu du doubs_octobre 2009 Émilie Tabouret prépare les Jeux paralympiques de mars 2010. Alexandre Rousselet sera à Vancouver en février 2010.