La parole aux jeunes Samy : « Ce que j’aime dans la sculpture, c’est de pouvoir me défouler. J’ai choisi un sujet d’imagination, décoratif. Je vais l’offrir à ma maman. » Morgane : « Ça me plaît d’apprendre à me servir des outils. Moi, je fais un vase. » Zachary : « Ça me calme de travailler la pierre, ça m’oblige à être précis. J’ai déjà vu des sculptures, mais faire quelque chose soi-même, c’est encore mieux. » Benjamin : « C’est dur mais j’aimerais bien devenir sculpteur plus tard. » Manon : « Ma sculpture, je vais l’offrir à ma cousine qui vient de naître. » Josette Bichet, éducatrice spécialisée, et Angélique Vicky, assistante en contrat avenir. 12_vu du doubs_septembre 2009 Ienfance I Quand la sculpture forme la jeunesse « Une activité manuelle et créative peut aider un pré-ado à canaliser son énergie pour mieux se concentrer. Des garçons et des filles de 10 et 11 ans en ont fait l’expérience dans le cadre d’une action collective proposée par le Conseil général. J’accompagne actuellement une quarantaine de jeunes, ainsi que leurs parents, au titre de l’Aide éducative à domicile, une des missions assurées par le Conseil général », explique Josette Bichet, éducatrice spécialisée et référente AED à l’Espace d’action médico-sociale du Haut-Doubs. « Plutôt qu’une consommation d’activités ludiques, je leur propose souvent des activités créatives comme de la danse, de l’expression corporelle, et aussi des rencontres avec des artistes et des artisans, des randonnées. De façon à les rendre acteurs d’un projet. On peut constater des évolutions positives dans le comportement des jeunes : ils prennent confiance en eux, améliorent leur capacité de concentration… » Un imaginaire intact et riche « Ces pré-ados sont très réceptifs, ils ont un imaginaire riche et intact », remarque le sculpteur Jean-Marc Viennot qui les a accueillis trois mercredis de suite à Ornans. « Visiblement, cogner sur la pierre, ça leur fait du bien. Mais ils découvrent vite qu’il faut orienter son geste pour exprimer quelque chose. Ils se rendent compte, qu’en plus de la technique, il y a des connaissances à acquérir. Nous avons parlé de géologie, d’histoire, d’outils… Ils ont fait des bas-reliefs avant de se mesurer à un morceau de calcaire tendre. » Démonstration est faite ainsi que les connaissances acquises trouvent plein d’applications passionnantes ! Espace d’action médico-sociale du Haut- Doubs, 6 rue Émile-Magnin à Pontarlier. Tél. 03 81 38 87 61 L’Aide éducative à domicile, qu’est-ce que c’est ? L’Aide éducative à domicile (AED) s’inscrit parmi les missions de prévention et de protection de l’enfance du Conseil général, l’une de ses principales compétences. « Ce dispositif vise à aider des parents confrontés à des difficultés avec leurs enfants », explique Josette Bichet, éducatrice spécialisée et référente AED. « Soit les parents viennent nous trouver spontanément, soit les situations nous sont signalées par les travailleurs sociaux ou les enseignants. Nous établissons un contrat avec la famille afin de fixer des objectifs sur une période de six mois à un an, renouvelable. En général, nous suivons les familles entre deux et quatre ans. » Actuellement, 350 enfants et jeunes (de la naissance à 21 ans) bénéficient d’un suivi avec leurs parents. |