I loisirs I À Foucherans, le musée propose le gîte et le couvert Dans cette modeste ferme de 1640, la page du passé n’est pas tournée. Bien au contraire, elle revit avec les explications de Marie-Claude ou de Christian Bouvard qui se relaient pour les visites. Le tuyé en pierre est typique du premier plateau, l’outau (la cuisine) est caractéristique des années 1850 à 1915, quant au poêle (la chambre), il conserve un joli lit à courtine… Tous les objets rassemblés ici sont authentiques, certifie Christian, président de l’Association des amis du musée rural, à l’origine de ce lieu de mémoire. À l’instar de l’abbé Garneret, à Besançon et Nancray, Christian Bouvard a voulu « sauver les objets et les témoignages de la vie rurale d’avant la Grande Guerre ». La reconstitution de l’atelier et de l’écurie rappellent les nombreuses activités de la « Mes ancêtres étaient à la fois paysans, forgerons, maréchaux-ferrants et charrons », précise Louis Girard. 30_vu du doubs_juillet-août 2009 ferme. « On était même vigneron, pour la consommation familiale, dans la vallée de la Brême toute proche ! » L’Association des amis du musée gère en outre un gîte (2 épis) de 18 places, ouvert été comme hiver. Voilà une bonne occasion de prolonger une visite dans le passé… avec tout le confort d’aujourd’hui. Des visites de la ferme de La Tanière (savons au lait de jument entre autres produits) et des balades contées « à la brune » complètent les attraits de ce village dynamique. Musée rural, 16 rue de l’Église, 25620 Foucherans. Tél. 03 81 86 73 20 En juillet-août, visites guidées à 14h, 15h30 et 17h (fermeture le mardi). Tarifs : 3 € pour les adultes, 2,20 € pour les enfants. Quand le passé se met à revivre à Grand-Combe-Châteleu Savez-vous que le cheval a quatre sabots différents, donc quatre fers qui ne se ressemblent pas ? D’ailleurs, il n’a pas un « pied », mais un doigt unique au bout de chaque patte. Et quelquefois, il lui faut un fer orthopédique. Savez-vous à quoi sert un couvier ? Non ? Hé bien, précipitez-vous aux fermesmusée de Grand-Combe Châteleu. Louis Girard, octogénaire alerte, est intarissable. C’est dans sa ferme familiale, doublée d’une forge, que tout a commencé, en 1982. L’association Arts et traditions populaires du Beugnon (le ruisseau du village), présidée aujourd’hui par Claude Meunier, s’est étendue par la suite dans une grande ferme du XVIII e siècle mise à disposition par la commune, tant les collections se sont étoffées. Avec l’ambition de mettre en valeur le riche patrimoine agraire et artisanal du Haut- Doubs. Mission accomplie, tant par la diversité et l’intérêt des objets réunis que par la cohérence de leur présentation et la qualité des commentaires. Une visite « Tous les objets rassemblés sont authentiques », certifie Christian Bouvard. guidée s’impose pour voir s’animer les machines ingénieuses de la forge, le poêle de devant et le tué de la maison… Le 30 août, c’est la fête La fête annuelle « Autour du musée » fournit une 2 e bonne raison de se rendre dans ce village pittoresque proche de Morteau. Rendez-vous le 30 août avec les villageois en habits d’époque et une trentaine d’artisans pour des démonstrations tout au long de l’aprèsmidi. Et la fête se termine avec la traditionnelle soupe aux pois, le jambon, le comté, les crâpés, le pain et les gâteaux de ménage cuits dans le four du tuyé. Aux saveurs d’autrefois ! Fermes-musées du Pays horloger 25570 Grand-Combe-Châteleu Tél. 03 81 68 86 90 En juillet et août, visites de 10h à 12h et de 14h à 18h. Puis, jusqu’à mi-septembre de 14h à 18h. Accueil de groupes toute l’année sur rendez-vous. |