[25] Vu du Doubs n°170 jui/aoû 2009
[25] Vu du Doubs n°170 jui/aoû 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°170 de jui/aoû 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général du Doubs

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 5,7 Mo

  • Dans ce numéro : rendez-vous avec les évènements de l'été.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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I économie I 365 Matins pour faire chaque jour du bon pain Dans cette nouvelle boulangerie aux dimensions industrielles, on pétrit le pain, on le façonne et on le cuit 365 jours par an. Son jeune dirigeant s’inscrit dans une démarche de qualité et de développement durable. Boulanger de métier, et même compagnon du Tour de France, Arnaud Bovigny n’a pas voulu choisir entre artisanat et industrie : il parvient à mêler l’un et l’autre, après avoir fait ses classes dans ces deux mondes, de Brest à Cologne et de Varsovie à Toulouse. Sa société créée début 2009 n’a rien d’une banale usine de panification. En zone industrielle de Saint-Vit, si le beau bâtiment tout en longueur de 365 Matins n’évoque en rien le moelleux d’une baguette sortant du four, il cache pourtant de quoi en fabriquer d’excellentes, dans les règles de l’art. Un concept unique en France « Mon but est de répondre au besoin de gros volumes des collectivités, des cantines, des hôpitaux, ou de la grande distribution. Mais je m’inscris dans le plan national Nutrition Santé, qui limite la quantité de sel et favorise le bio, et je ne travaille qu’avec des blés issus de Bourgogne et de Franche-Comté, sélectionnés pour leurs qualités », confie le jeune chef d’entreprise. « Je cherchais un processindustriel permettant de faire le meilleur pain possible. Je n’ai pas la prétention de faire mieux que les artisans, mais je veux faire mieux que la plupart des industriels, parce qu’il y a une demande. » Les premiers clients ont été livrés le 1 er janvier 2009, et l’entreprise compte 12 salariés : Wioletta Bovigny, l’épouse d’Arnaud, à la comptabilité, une ingénieure en agro-alimentaire, des boulangers qui se transforment en livreurs, et inversement... Deux silos de farine sont installés à une extrémité du bâtiment, et la fabrication – pétrissage de la pâte, façonnage, fermentation en pousse lente, cuisson, préparation et conditionnement – se fait 20_vu du doubs_juillet-août 2009 Objectif : produire de gros volumes de qualité. sur le principe de la marche en avant. Sans oublier une ligne de fabrication de pâte très hydratée, très performante, la première vendue en France. Le sérieux du projet a séduit le fonds d’investissement régional Franche-Comté PME Gestion, qui est entré au capital ; il a servi de levier pour financer cet investissement de plusieurs millions d’euros. Le Département du Doubs, lui aussi, a donné un bon coup de pouce (voir ci-contre). Chaque matin, c’est pains bénis, qu’ils soient ronds, carrés ou estampillés ! « Nous avons accordé un prêt d’honneur à ce projet car il répond à un réel besoin dans le Doubs. Il faut rappeler qu’à ce moment-là, La Comtoise des pains disparaissait, il y avait donc nécessité de maintenir une offre de panification de dimension industrielle sur ce secteur. La seconde raison de Arnaud Bovigny, créateur d'entreprise, boulanger de métier. Vincent Fuster, vice-président en charge des Infrastructures, du Développement économique, agricole et touristique. « Nous avons donné l’impulsion » notre intérêt tenait au fait que ce projet industriel n’entrait pas en concurrence avec les artisans boulangers. La rencontre entre le porteur du projet et le président du syndicat des artisans boulangers du Doubs nous l’a confirmé et a permis un échange constructif autour du devenir de la filière de la panification. »
I social I CDEI : un travail de qualité pour une insertion durable Côté prestations, l’association des Chantiers départementaux pour l’emploi d’insertion (CDEI) assure une qualité comparable à celle d’une entreprise ordinaire. Côté insertion, elle assure un accompagnement social et technique pour amener vers l’emploi des personnes confrontées à de grandes difficultés. CDEI se situe en début de démarche d’insertion avec des personnes très éloignées de l’emploi en raison de divers accidents de parcours », présente Jacques Monniotte, président de l’association. « Une vingtaine de permanents les encadrent pour leur donner des repères tels que le respect des horaires et des consignes, les notions de travail en équipe et de hiérarchie, suivant les cas. L’objectif est d’aboutir à un projet de vie, personnel et professionnel. » 80 emplois d’insertion « Nous comptons en permanence près de 80 personnes sous contrat d’avenir ou contrat d’accompagnement dans l’emploi. Elles travaillent à temps partiel Jacques Monniotte (à gauche) et René Poisot. Un travail valorisant pour tout le monde. Des chantiers dans les espaces verts et le bâtiment CDEI fournit des prestations de services dans deux domaines : l’entretien d’espaces verts et le bâtiment (gros œuvre et second œuvre). Uniquement en direction des services de l’État, des collectivités locales et des associations, ce qui en fait un partenaire privilégié des communes. Le Conseil général et l’État assurent son financement à hauteur de 70%. C’est un chantier particulier que GRDF, filiale de Gaz de « France et de Suez, a confié à CDEI : la réfection et la décoration de postes de distribution. « Nous faisons systématiquement appel à des structures d’insertion locale ou à des maisons de quartier », signale Alain Ruelle, de GRDF. « Ce partenariat social fait partie de notre responsabilité d’entreprise citoyenne. » Avec Antoine et Jérémy, anciens élèves des Beaux- Arts, ces petits bâtiments sans caractère sont entrés dans la troisième dimension, transformés par de stupéfiants trompe-l’œil. Tout le monde est satisfait de l’expérience. Les deux jeunes artistes ont mis en valeur leurs compétences. CDEI a trouvé de nouveaux débouchés pour de tels profils. Et GRDF réussit ainsi l’intégration paysagère de ses postes de distribution tout en affichant une image attractive. Sans parler des riverains qui apprécient la démarche. Bon signe : les postes rénovés n’ont pas subi de dégradations, ce qui n’était pas le cas auparavant. de façon à pouvoir se consacrer à diverses démarches liées à leur projet », complète René Poisot, directeur de la structure implantée à Franois. « Ce sont des contrats renouvelables tous les six mois, assortis d’un accompagnement social et technique. Notre rôle consiste avant tout à aider ces salariés à lever les freins à l’emploi qu’ils rencontrent : problèmes de santé, de logement, manque de moyens d’autonomie, addictions… » La reprise de confiance en soi, l’envie de faire des projets, le désir d’indépendance sont autant de gages de réussite à l’issue du parcours. CDEI Les Planches 25770 Franois Tél. 03 81 47 80 30 juillet-août 2009_vu du doubs_21



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