« Iroutes I Modernisation des routes nationales : l’État en panne « La coupe est pleine ! » C’est au double titre de sénateur et de président du Conseil général du Doubs que Claude Jeannerot a exprimé de vives critiques contre le projet de Programme de développement et de modernisation des itinéraires (PDMI) présenté par l’État mi-juin. Insuffisant et mal calibré, le PDMI n’est pas à la hauteur des enjeux nationaux et locaux », affirme haut et fort Claude Jeannerot. « L’État délaisse notre département pourtant fortement touché par la crise industrielle et frappé par une envolée du chômage. » Ainsi, la RN 57, axe européen prioritaire, est-elle la grande oubliée de ce programme d’investissement de l’État pour les routes nationales établi sur cinq ans (2009-2014). Claude Jeannerot pointe aussi « l’absence de perspective d’amélioration de la desserte du Haut-Doubs : la déviation des Les chemins qui mènent à l’UNESCO 12_vu du doubs_juillet-août 2009 Tavins et le créneau La Main-La Vrine ont disparu de la programmation. Rien sur les études techniques concernant la déviation de Pontarlier… » Si le désenclavement du Haut-Doubs est repoussé aux calendes grecques, le contournement de Besançon reste lui aussi en panne, tant du côté Beure- Besançon que du côté du Trou au loup, si bien qu’au moment de sa mise en service la voie des Mercureaux verra son efficacité considérablement réduite. Les 176 M € investis depuis déjà 10 ans sur cet nouvel axe n’auront ainsi aucun effet sur les embouteillages qui pénalisent aussi Depuis 2008, le Doubs a la chance d’abriter, avec la Saline royale d’Arc-et-Senans et l’ensemble des fortifications Vauban à Besançon, deux sites classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Une telle richesse méritait d’être signalée... notamment sur le réseau routier. Ainsi, en ce début d’été, une signalisation spécifique a été mise en place en huit points d’entrée du département et aux alentours de ces sites. Un nouveau « panneau-image » de la Saline est même présent, celui des fortifications arrivera l’année prochaine. L’occasion de créer des liens entre les deux lieux et de les rendre aussi visibles que les autres sites phares du Doubs. Car, en matière de tourisme, abondance de biens ne nuit pas. Besançon aux heures de pointe entre Micropolis et les tours de l'Amitié où débute le contournement. les échanges au sein de l’agglomération bisontine, ainsi qu’entre le Haut-Doubs et l’ouest de la région. À l’État d’assumer ses responsabilités Certes, des opérations « de régulation du trafic de l’agglomération bisontine » et de « protection des zones vulnérables entre Besançon et la Suisse » sont annoncées… mais elles relèvent de la gestion courante du réseau. Seule bonne nouvelle de ce PDMI : l’annonce de la mise à 2x2 voies de la RN 57 entre Devecey et l’A36, en relation avec la future gare LGV Besançon-Franche-Comté. « Nous attendons avec impatience la concrétisation de cette promesse, ce qui nous permettra de réaliser la route d’accès à la gare – la RD 1 – dans de bonnes conditions », souligne Claude Jeannerot. Contre toute logique, l’État entend solliciter les collectivités locales pour financer les propres projets qui relèvent de sa compétence. « Pas question ! Le Conseil général ne subventionnera plus l’État », répond Claude Jeannerot : « Je rappelle que l’État ne nous aide pas dans la maintenance des 3 800 kilomètres de routes départementales, ni pour la construction de la RD 1. Nous appliquerons donc à la lettre le principe de décroisement des financements voulu désormais par l’État. Que chacun assume ses responsabilités ! »