I associations I Avec le CEEDA, un accompagnement adapté aux jeunes sourds Constitué d’une équipe de 39 personnes, le CEEDA est à ce jour le seul établissement régional pour les enfants déficients auditifs : son agrément par la DDASS lui permet d’accueillir un public âgé de 1 à 20 ans, atteint de surdité moyenne à profonde. « Le siège, rue Donzelot, est essentiellement administratif même si les enfants y effectuent des bilans ORL et psychologiques et si nous y accueillons les parents », précise Yves Berçot, directeur de l’établissement. « Sinon, ce sont les professionnels – orthophonistes, éducateurs, professeurs spécialisés… – du Ceeda qui se déplacent sur les lieux de vie des jeunes sourds : dans leurs écoles, collèges et même à la crèche. Notre mission première est de travailler avec les familles et de favoriser la scolarisation. » En milieu ordinaire ou spécialisé Cette année, 100 enfants et jeunes sont suivis par le Ceeda : 76 scolarisés en milieu ordinaire (de la maternelle au lycée), les 24 autres dans quatre classes spécialisées que compte le département (CLIS2 en écoles primaires et UPI2 en collèges). « Lorsque la surdité est associée à d’autres troubles, certains d’entre eux sont dirigés vers ces classes spécialisées, que l’on trouve à Besançon, Montbéliard et Sochaux. Dans tous les cas, la prise 22_vu du doubs_juin 2009 Chaque année en France, près de mille bébés naissent sourds dont 40% atteints de surdité profonde. C’est dire tout l’intérêt d’une structure comme le CEEDA (Centre d‘éducation pour enfants déficients auditifs), qui travaille depuis près de 30 ans en Franche-Comté, avec un siège administratif à Besançon et une antenne à Montbéliard. en charge est assurée à 100% par la CPAM mais aussi par le Conseil général, notamment pour les transports du domicile à l’école », souligne Yves Berçot. Malgré les moyens actuels et la possibilité d’implants cochléaires (favorisant une perception auditive) pour les cas de surdités très profondes, il s’avère que le dépistage de la surdité intervient souvent trop tardivement, avec des conséquences lourdes sur l’acquisition du langage et par là même, sur le développement intellectuel de l’enfant. « C’est un enjeu important », reconnaît Christiane Tagher- Mosse, chef de service au Ceeda. « La prise en charge du tout-petit est capitale pour une efficacité maximale. » CEEDA, 42 rue Donzelot à Besançon Tél. 03 81 61 33 44 Surdité : quels seuils ? L’audition est mesurée en décibels. La plus petite intensité qu’une oreille saine peut percevoir est notée 0 dB. - Surdité moyenne : perte de 40 à 70 dB. La parole n'est perçue que si elle est forte (à 60 dB). Entre 55 et 70 dB de perte, les enfants perçoivent la voix forte sans comprendre les paroles. - Surdité sévère : perte de 70 à 90 dB, sachant que 80 dB représentent le volume sonore d'une rue bruyante. - Surdité profonde : perte supérieure à 90 dB. 100 dB représentent le bruit d'un marteau-piqueur ; 120 dB celui d'un réacteur d'avion. Un enfant atteint de surdité profonde n'a aucune perception de la voix et aucune idée de la parole. |