[25] Vu du Doubs n°169 juin 2009
[25] Vu du Doubs n°169 juin 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°169 de juin 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général du Doubs

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 4,5 Mo

  • Dans ce numéro : aménagement... le Doubs ajoute une touche verte.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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I associations I Avec le CEEDA, un accompagnement adapté aux jeunes sourds Constitué d’une équipe de 39 personnes, le CEEDA est à ce jour le seul établissement régional pour les enfants déficients auditifs : son agrément par la DDASS lui permet d’accueillir un public âgé de 1 à 20 ans, atteint de surdité moyenne à profonde. « Le siège, rue Donzelot, est essentiellement administratif même si les enfants y effectuent des bilans ORL et psychologiques et si nous y accueillons les parents », précise Yves Berçot, directeur de l’établissement. « Sinon, ce sont les professionnels – orthophonistes, éducateurs, professeurs spécialisés… – du Ceeda qui se déplacent sur les lieux de vie des jeunes sourds : dans leurs écoles, collèges et même à la crèche. Notre mission première est de travailler avec les familles et de favoriser la scolarisation. » En milieu ordinaire ou spécialisé Cette année, 100 enfants et jeunes sont suivis par le Ceeda : 76 scolarisés en milieu ordinaire (de la maternelle au lycée), les 24 autres dans quatre classes spécialisées que compte le département (CLIS2 en écoles primaires et UPI2 en collèges). « Lorsque la surdité est associée à d’autres troubles, certains d’entre eux sont dirigés vers ces classes spécialisées, que l’on trouve à Besançon, Montbéliard et Sochaux. Dans tous les cas, la prise 22_vu du doubs_juin 2009 Chaque année en France, près de mille bébés naissent sourds dont 40% atteints de surdité profonde. C’est dire tout l’intérêt d’une structure comme le CEEDA (Centre d‘éducation pour enfants déficients auditifs), qui travaille depuis près de 30 ans en Franche-Comté, avec un siège administratif à Besançon et une antenne à Montbéliard. en charge est assurée à 100% par la CPAM mais aussi par le Conseil général, notamment pour les transports du domicile à l’école », souligne Yves Berçot. Malgré les moyens actuels et la possibilité d’implants cochléaires (favorisant une perception auditive) pour les cas de surdités très profondes, il s’avère que le dépistage de la surdité intervient souvent trop tardivement, avec des conséquences lourdes sur l’acquisition du langage et par là même, sur le développement intellectuel de l’enfant. « C’est un enjeu important », reconnaît Christiane Tagher- Mosse, chef de service au Ceeda. « La prise en charge du tout-petit est capitale pour une efficacité maximale. » CEEDA, 42 rue Donzelot à Besançon Tél. 03 81 61 33 44 Surdité : quels seuils ? L’audition est mesurée en décibels. La plus petite intensité qu’une oreille saine peut percevoir est notée 0 dB. - Surdité moyenne : perte de 40 à 70 dB. La parole n'est perçue que si elle est forte (à 60 dB). Entre 55 et 70 dB de perte, les enfants perçoivent la voix forte sans comprendre les paroles. - Surdité sévère : perte de 70 à 90 dB, sachant que 80 dB représentent le volume sonore d'une rue bruyante. - Surdité profonde : perte supérieure à 90 dB. 100 dB représentent le bruit d'un marteau-piqueur ; 120 dB celui d'un réacteur d'avion. Un enfant atteint de surdité profonde n'a aucune perception de la voix et aucune idée de la parole.
I tourisme I Des établissements adaptés Pour des vacances comme tout le monde Cédric Siron, prédident d'Apachévasion. La formidable équipe d’Apachévasion « J’ai la chance d’avoir toutes mes jambes et ma santé, et je voulais en faire profiter les autres », assure Cédric Siron, moniteur de ski et président d’Apachévasion, une association de découverte des activités sportives et de pleine nature créée en décembre 2007, à Métabief. Ce sportif curieux et altruiste avait commencé son activité d’accompagnement en embarquant des déficients visuels sur son tandem. Aujourd’hui, il pilote une équipe de plus d’une vingtaine de bénévoles, tous formés, qui ont encadré cet hiver 250 personnes en situation de handicap sur les pistes alpines de la petite station. L’été, d’autres guides prennent le relais pour assurer les randonnées en joëlette (une sorte de chaise à porteurs) sur les sentiers balisés, pour préparer les handbikes (vélos avec pédales à main), ou manipuler les hippocampes (engins de liaison plage et eau). Car l’atout d’Apachévasion, outre ses bénévoles, c’est son parc d’engins permettant de répondre à toutes sortes de handicaps. Accessibilité, alarmes, buses… Le label Tourisme et Handicap exige des structures qui l’affichent un équipement parfaitement adapté. Calme et familial, en la matière, le Doubs a une carte à jouer. Le label Tourisme et Handicap existe depuis 2002 et se met peu à peu en place. Dans le Doubs, 14 établissements l’ont obtenu (sur 3 000 en France), et c’est le Comité départemental du tourisme (le CDT) qui est chargé d’accompagner les dossiers des hébergeurs ou structures d’animation souhaitant l’obtenir. Ce qui n’est pas chose facile, une grille d’évaluation obligeant les candidats à répondre à 100% des critères, et ces derniers différents selon la famille de handicap dans laquelle l’on souhaite s’inscrire : moteur, visuel, auditif, mental. En savoir plus : www.doubs.travel/tourisme-handicaps,focus,8,1,1.html Des critères exigeants D’une façon générale, pour les personnes en situation de handicap, le département du Doubs se prête bien au tourisme et aux vacances. « On a une nature qui plaît, qui est douce, un vrai sens de l’accueil et un savoir-faire dans le tourisme familial, avec une présence humaine qui peut compenser les soucis du handicap », estime Laurent Moreau, le responsable du label pour le CDT. Celui-ci préconise d’envisager l’accueil de personnes handicapées dès l’origine d’un projet. « On a encore peu de structures labellisées, mais on en compte beaucoup qui ont l’essentiel des caractéristiques requises », tempère-t-il. Une auberge de jeunesse ouverte à la différence À Pontarlier, l’auberge de jeunesse a devancé l’obligation de 2011 et profité de travaux pour devenir accessible à tous. Et depuis sa réouverture, en novembre 2007, l’établissement bénéficie du label pour les handicapés physiques et mentaux, pour les malentendants et les malvoyants. Désormais, les clientèles se mêlent. « Ce label, c’est complètement positif. Les éducateurs sont ravis de la cohabitation entre les différents publics », constate Véronique Faivre-Pierret, directrice de cette auberge de jeunesse parmi les premières du genre. juin 2009_vu du doubs_23



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