I économie I Le biomédical, le secteur industriel qui monte De plus en plus d’acteurs industriels concernés, un salon, un centre clinique labellisé… Et si le biomédical constituait une voie de diversification idéale ? Les entreprises du biomédical ne connaissent pas la crise, ou alors de façon atténuée, ce qui conforte celles du Doubs ayant choisi de se diversifier dans ce secteur. La tenue du salon Medtec France à Besançon, les 22 et 23 avril, a consacré cette récente spécialisation locale. Le pôle Microtechniques a recensé 400 acteurs impliqués dans le département, « et le réseau s’accélère », constate Gérard Galliot, conseiller général et président de Développement 25, l’agence économique du Conseil général. « Les acheteurs ne veulent plus de fournisseurs mono-pièces, mais des réseaux d’entreprises qui peuvent être complémentaires pour réaliser des sous-ensembles complets. On constate également que le marché, d’emblée, est mondial, ce qui signifie que le potentiel de croissance peut être rapide. » 18_vu du doubs_juin 2009 Un centre d’investigation pour passer à la vitesse supérieure En janvier 2008, huit Centres d’investigation clinique (CIC) ont été labellisés pour mener des recherches sur les améliorations de traitement chez l’homme, sur des dispositifs nouveaux ou la mise au point de matériels. Le CHU de Besançon a été retenu au titre de l’innovation technologique, signe de reconnaissance d’une activité et d’un savoir-faire. « La spécialité de notre CIC, ce sont les microtechniques pour la santé. Les esprits étaient prêts, c’est une évolution naturelle », estime Lionel Pazart, praticien hospitalier et responsable du CIC bisontin. Une plate-forme de collaboration a été créée pour identifier les compétences de chacun – laboratoires, entreprises – et distribuer les rôles, afin d’accélérer les projets. Déjà, quelques dispositifs sont en cours de dépôt de brevet, dans des domaines aussi variés que Dès lors, tout est affaire d’alliances et de complémentarité… Mais aussi de concepts à développer, entre les médecins qui ont des besoins réels et les prestataires d’équipements médicaux. En ce sens, la labellisation du Centre d’investigation clinique (voir ci-dessous) est apparue à point nommé. la sécurité transfusionnelle, l’effet des cosmétiques sur la peau, la qualité des ovocytes lors de fécondations in vitro. Alcis a choisi le Doubs Il y a dix ans, si Jean-François Delforge a choisi le Doubs pour créer son entreprise exclusivement dédiée au médical, c’est avant tout parce qu’il voulait profiter de la proximité de fournisseurs. « J’ai trouvé ici les supports technologiques et les partenaires pour la mise au point de mes produits, et aujourd’hui, nous fabriquons des dispositifs qui vont dans le cœur ou le cerveau », explique cet ingénieur de formation. « Le dispositif médical, c’est un monde dans lequel l’innovation est apportée par les petites entreprises, les médecins ou les commerciaux, dont les idées n’intéressent pas les grands groupes. » Implantée à Valentin, Alcis compte aujourd’hui 15 salariés et joue un rôle moteur dans les connexions nécessaires à la filière locale. |