[25] Vu du Doubs n°169 juin 2009
[25] Vu du Doubs n°169 juin 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°169 de juin 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général du Doubs

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 4,5 Mo

  • Dans ce numéro : aménagement... le Doubs ajoute une touche verte.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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...I dossier I Une continuité biologique en route Les espèces animales doivent pouvoir à terme naviguer librement et surtout sans danger, d’une zone d’habitation à une autre, par des corridors écologiques reliant chaque Espace naturel sensible (voir Vu du Doubs n°162) entre eux. Ces corridors, les « trames vertes et trames bleues », selon que l’espèce est terrestre ou aquatique, engendrent une vision dynamique et en mouvement des espèces. Cela nécessite des expérimentations concrètes qui se mettent en place : restaurations de zones humides, de pelouses sèches… Tous ces dispositifs se généralisent et montent en puissance. Ainsi, les remembrements ne devraient plus être synonymes de suppression de haie ou de déviation de cours d’eau. Ils éviteront au maximum les conséquences environnementales dommageables. Pour les cours d’eau, des aménagements sont en cours et en test autour de la continuité de circulation des espèces. Jacques Breuil, vice-président en charge de l’Aménagement local et du Développement durable des territoires : « À Quingey, une passe à poisson spécifique à l’apron, une espèce en voie de disparition faisant l’objet d’un programme national de sauvegarde soutenu par l’Europe, a été mise en place sur la Loue et permet le contournement du barrage à cet endroit. C’est le premier équipement spécifique en Franche-Comté et le deuxième en France qui, bien évidemment, pourra être emprunté par les autres espèces, notamment les truites et les ombres. C’est une installation techniquement complexe puisqu’elle doit prendre en compte le courant, les pentes, permettre le comptage pour l’évaluation de l’installation… D’autres installations de ce genre sont prévues à Chenecey, Lombard et Chays dans le cadre du programme européen Life*. Plus largement, et même si nous ne sommes pas maîtres d’ouvrage, nous participons à la redéfinition du programme de travail sur la Loue pour les trois prochaines années, savoir ce que l’on fait des ouvrages présents sur cette rivière, la restauration des zones humides annexes… la même chose aura lieu pour l’Ognon. » * Life, L’Instrument Financier pour l’Environnement, est un programme de financement européen de soutien du développement. 16_vu du doubs_juin 2009 Afin de préserver la biodiversité, le Conseil général adapte ses pratiques. Le fauchage écologique permet aux plantes d'aller au bout de leur cycle et de s'enraciner durablement dans leur environnement. L’équipe du centre d’exploitation de Maîche : fauchage écologique et lutte contre la renouée « Sur notre secteur, 24 km sont concernés par le fauchage écologique », explique Pierre Overney, agent d’exploitation. « Nous avons eu quelques retombées : positives quand les gens sont sensibles à la question et quelques fois négatives, mais c’est surtout dû à un manque d’information et à un besoin d’explications. Le secteur le long de la vallée du Dessoubre a une flore et une faune riche en orchidées, papillons. » André Musy, chef d’équipe revient sur la renouée du Japon pour laquelle le secteur de Maîche est une zone test : « Nous avons eu des formations pour la reconnaître et lutter contre elle. Cette lutte est particulièrement difficile et de longue haleine. Il faut arracher les racines et ne surtout pas la broyer car le moindre bout de plante qui tombe à terre repousse. Cette plante envahit et étouffe tout. Nous nous en occupons au mieux pour tout le domaine public, mais le domaine privé n’est pas de notre ressort et la participation de la population est nécessaire pour contenir sa propagation. »
Vincent Fuster, vice-président en charge des Infrastructures « Aller vers une route durable » « Sur la question des routes, notre démarche a évolué. Nous ne construisons plus des kilomètres et des kilomètres car ce n’est plus nécessaire et c’est très consommateur d’espace. Nous avons une approche plus globale qui intègre les modes doux (cycles et piétons) et privilégie les transports collectifs. Nous nous attachons ainsi à mettre en place le nouveau Schéma départemental des transports collectifs, à développer le transport à la demande. Nous travaillons aussi avec les communes pour aménager leur traversée en privilégiant toujours la sécurité mais aussi le confort des habitants plutôt que de recourir systématiquement à des déviations. D’autres axes de travail entrent dans nos réflexions : le fauchage écologique, L'alignement frênes et tilleuls de Foucherans est remarquable à bien plus d'un titre : historique (il date du XIX e siècle), affectif (par l'attachement des Foucheranais), géométrique (c'est un alignement quadruple) et quantitatif (plus de 250 d'arbres sur 700m). le remplacement généralisé du sel par la bouillie de sel pour la viabilité hivernale, la limitation des 2x2 voies au profit de routes avec des tronçons de dépassement. Nos routes commencent à bénéficier de l’utilisation de nouveaux matériaux, avec le retraitement sur place des sous-couches ou leur recyclage sur d’autres chantiers. De nouveaux procédés apparaissent tel l’enrobé tiède. Celui-ci a le double avantage de dégager moins d’émanations, ce qui est un plus pour la santé des personnels sur les chantiers, et de nécessiter moins d’énergie puisqu’au lieu des 180 °C nécessaires pour l’enrobé à chaud, l’enrobé tiède se contente de 140 °C. Nos routes vont donc dans le bon sens, celui du développement durable. » Ils ornent nos routes départementales...Idossier I Parmi les 17 363 arbres de 60 essences différentes présents le long des routes départementales, 518 spécimens sont remarquables par leur taille, rareté ou leur intégration au paysage. Cet héritage du siècle dernier, voire du XIX e, est entretenu et suivi par les services du Département. Ce patrimoine est cependant fragile. Ainsi les 4 893 frênes qui bordent les routes sont mis en danger par un parasite nouveau (Chalara fraxinea) qui, parti de la Baltique en 2005, progresse à une vitesse grand V. Subiront-ils autant de dégâts que l’orme (36 spécimens survivants dans le Doubs) victime en son temps de la graphiose de l’orme qui avait décimé sa population mondiale ? Cette question pose avec une acuité nouvelle le problème de la préservation de la biodiversité. « Concernant le fauchage écologique, il y a parfois quelques réticences dues aux risques d’essaimage du chardon dans les parcelles voisines et quelques discussions sur l’aspect visuel, notamment en fin de saison quand les herbes sont passées. Mais l’information des gens et leur sensibilité plus accrue à la biodiversité Jean Patoz, vice-président de la Communauté de communes de Frasne-Drugeon en charge des Milieux naturels et des Rivières « Une prise de conscience profonde » et ses enjeux font que les prises de conscience sont nombreuses et profondes. Les richesses exceptionnelles du Drugeon comptent aussi. La sauvegarde de la rivière et la réouverture de zones humides ont donné des résultats concrets : le bassin du Drugeon accueille entre 60 et 80 couples de la bécassine des marais sur les 200 environs qui nichent en France et nous avons le seul site français à avoir encore la saxifrage œil-de-bouc dans nos tourbières. Les actions de sensibilisation menées par le Conseil général ou avec lui contribuent aux échanges que l’on peut avoir sur le sujet. Des barrières sont tombées, il y a eu de grosses avancées. » juin 2009_vu du doubs_17



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