[25] Vu du Doubs n°168 mai 2009
[25] Vu du Doubs n°168 mai 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°168 de mai 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général du Doubs

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 4,6 Mo

  • Dans ce numéro : Doubs 2017, un projet qui prend forme avec vous.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Gérald Bernhard et le jeune Gabriel Flocco. Rémy Nappey, vice-président en charge de la Citoyenneté, de la Politique éducative et culturelle. « Nous n’avons pas attendu la loi du 11 février 2005 pour agir. Dès 2004, nous avons commencé 26_vu du doubs_mai 2009 I zoom I Des collégiens handicapés qui se déplacent comme les autres à mettre en place une organisation pour que tout élève en difficulté puisse se rendre dans son établissement scolaire. De 60 enfants en 2004, ils sont désormais un peu plus de 300 à utiliser nos transports adaptés. » Le Conseil général veille tout particulièrement à l’organisation des déplacements des enfants handicapés vers leur établissement scolaire. Plus de 300 jeunes sont transportés actuellement, contre une centaine voici quelques années en arrière. C’est un engagement de Doubs 2010 qui va au-delà des objectifs de la loi du 11 février 2005. La loi du 11 février fait la promotion d’un regard neuf sur le handicap, pour permettre à chaque personne handicapée de trouver pleinement sa place à l’école comme en société et de lui assurer l’égalité des droits et des chances. Le Conseil général joue son rôle via la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Celle-ci reçoit et traite toutes les demandes issues de la Commission des droits et de l’autonomie (CDA), notamment en ce qui concerne l’accessibilité généralisée non seulement des lieux d’éducation, mais également du transport jusqu’à l’école primaire, en Clis (Classe d’intégration scolaire) en collège, en UPI (Unité pédagogique d’intégration) ou au lycée. La MDPH reconnaît officiellement les droits de l’enfant handicapé, évalue ses besoins (aide humaine, technique, animalière, pédagogique) et suit les décisions prises. Désormais, chaque établissement scolaire a donc l’obligation d’accueillir les enfants de son secteur de recrutement, en l’occurrence le plus près du domicile de l’enfant ou du jeune ayant un handicap. Pour le Conseil général, l’obligation est double. Tout d’abord, concernant les collèges, il assure la conformité des établissements et leur accessibilité par des opérations spéciales ou au moment des opérations de restructurations (projet Collèges 2010). Lors de la décision, prise par l’inspecteur d’Académie, de créer une UPI, l’adaptation complète des locaux, des moyens (mobilier, informatique), de la logistique (un bureau pour l’animateur, installation d’un ascenseur), leur entretien et le forfait spécial (1 500 €) affecté à la pédagogie sont pris en charge par le Département. L’éducation nationale veille, quant à elle, à l’attribution des moyens en personnel. 322 enfants empruntent les transports spécifiques La seconde obligation du Conseil général en matière d’accessibilité des élèves handicapés concerne le transport scolaire. Ce travail se fait bien évidemment en lien avec les transporteurs dont la responsabilité est engagée (équipement adéquat, respect
des particularités de l’usager, contact avec les familles pour les horaires de prise en charge…). À chaque cas de figure correspond une solution adaptée. S’il s’agit d’un élève en fauteuil, la solution la plus utilisée est le transport individualisé adapté. Si la mobilité n’est pas remise en cause (déficience visuelle ou intellectuelle de l’enfant), le véhicule neuf places combinées est privilégié. Et, dès qu’elle est possible, l’intégration dans les transports ordinaires est encouragée. Depuis le renouvellement des marchés en septembre 2008, le Département favorise les circuits spécifiques pour prendre en charge un plus grand nombre d’élèves handicapés. Dans le Doubs, 322 enfants utilisent ces transports spécifiques pour un budget d’environ 1 M €. Le schéma départemental d’accessibilité qui prévoira la continuité des déplacements des personnes handicapées (comprenant trottoirs et quais d’embarquement) et qui doit être prêt pour 2015 incite fortement à anticiper dès à présent les réalisations. Et le plus tôt est évidemment le mieux. Jean-Marie Bart, vice-président en charge des Solidarités. « Ces transports scolaires adaptés sont très appréciés de la CDAPH* qui utilise beaucoup cette solution. Cela facilite l’intégration des enfants en milieu scolaire ordinaire. Le Conseil général est très vigilant à cette prise en charge globale qui concerne tant la scolarité que les moyens de la suivre et d’y avoir...I zoom I VAD accompagne les collégiens handicapés La société VAD, de Danjoutin, propose un système de transports à la demande, notamment pour les collégiens à mobilité réduite. Le Conseil général compte parmi ses clients. D’une main ferme, Gérald Bernhard guide le fauteuil roulant de Gabriel Flocco vers le minibus, spécialement aménagé, qui doit l’amener au collège. Les parents apprécient la ponctualité. L’adolescent a le sourire. « C’est super ! Il me met de la musique et on peut discuter. » Il y a une vraie complicité entre lui et le conducteur. « Nos 60 conducteurs ne sont pas des chauffeurs », rectifie Philippe Brandeburger, directeur de VAD (comme Valeur ajoutée au déplacement, filiale de Véolia Transport). « Ils ne font pas du ramassage scolaire, mais des déplacements. Quand les parents nous confient leurs enfants ils sont en droit d’exiger des assurances de qualité. » Chaque salarié reçoit systématiquement une formation initiale et continue à caractère médico-social. Lors de son recrutement, il adhère à une charte de qualité qui ressemble à un projet éducatif. « Je conçois notre métier comme un maillon de l’action de nos partenaires et clients. Je refuse d’être seulement un fournisseur. » Avec une moyenne de deux heures quotidiennes passées en déplacements, les collégiens handicapés parcourent l’équivalent de la distance Terre-Lune au cours de leur scolarité. Une donnée de taille qui mérite d’être prise en compte car ils passent plus de temps avec les conducteurs qu’avec leurs professeurs de français ! accès. L’Éducation nationale se charge de son côté de la mise à disposition d’auxiliaires de vie scolaire pour aider l’enfant dans ses particularités, prises de notes ou autre, dans l’établissement. » *Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées, ex-Cotorepet Cdes. La MDPH en quelques mots Depuis le 1 er janvier 2006, dans le Doubs, et comme pour les autres départements, la Maison départementale des personnes handicapées est le lieu unique qui facilite les démarches des personnes handicapées : accueil, information, orientation, accompagnement, aides à la définition d’un projet de vie, mise en œuvre du droit à la compensation du handicap et conseils. Elle gère toutes les questions liées au handicap et fédère tout un ensemble de partenaires (État, Caisse d’allocations familiales...) MDPH, 6 boulevard Diderot à Besançon. Tél. : 03 81 525 425, ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30. mai 2009_vu du doubs_27



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