I aménagement I La LGV Rhin-Rhône coupe à travers champs La construction de la LGV Rhin-Rhône entraîne bien des changements pour les exploitations agricoles. Pour en gérer au mieux les conséquences, dix communes du Doubs ont engagé une opération d’aménagement foncier avec l’appui Conseil général. Les études préalables à la construction de la LGV avaient livré un diagnostic complet : agriculture, forêt, économie, habitat, tout a été étudié pour prévoir les conséquences du tracé et les solutions à envisager. Vingt-quatre communes du Doubs sont concernées avec des impacts différents. Tandis que la plupart choisissaient de résoudre les situations au cas par cas, dix d’entre elles* ont décidé d’engager une procédure d’aménagement foncier avec la mise en place d’une commission communale (ou intercommunale). Elles ont reçu le concours des services de l’État pour régler les questions de distribution des parcelles et les études d’impact : déplacement de haies, de bâtiments, de fossés, drainage de l’eau, protection de l’environnement, mesures compensatoires, aménagements routiers… Une concertation fructueuse Des enquêtes publiques ont abouti l’été dernier à la publication d’un arrêté de prise de possession des parcelles ce qui devait permettre aux agriculteurs d’anticiper les modifications. Toutes ces procédures étaient à la charge du Conseil général, avec l’appui de Réseau ferré de France (RFF) qui participe financièrement aux opérations d’aménagement foncier en lien direct avec l’aménagement de la 22_vu du doubs_avril 2009 LGV. De son côté, le Conseil général a pris la décision de prendre en charge les travaux connexes, indirectement liés à cette infrastructure. *Burgille, Courchapon, Recologne, Jallerange, Ruffey-le-Château, Chaucenne, Chevroz, Tressandas, Laire et Aibre. Stéphane et Michel Seguin, exploitants agricoles. Stéphane et Michel Seguin témoignent Stéphane et Michel Seguin exploitent des terres qu’emprunte la LGV sur Chevroz. Michel : « Cette opération de remembrement est l’une des plus petites mais la multiplicité des propriétaires et leur attachement à leur terre la rend compliquée. en tant qu’exploitants, nous n’étions pas directement concernés par le remembrement, mais avons incité les propriétaires à le faire, afin d’améliorer la structure parcellaire. » Stéphane : « L’aménagement foncier ne résout pas tous les problèmes : désormais, certains pâturages se trouvant de part et d’autre de la LGV, nous sommes obligés de partager le troupeau, d’installer de nouveaux points d’eau. On ne peut plus mener les bêtes à travers les champs mais en bétaillère, notre surface d’épandage est réduite, il nous faudra en retrouver... » Michel conclut : « Heureusement, la commission communale a bien fonctionné. Reste à réaliser des travaux connexes : clôtures le long des lignes, aménagements de chemins d’accès. » |