...I dossier I Faciliter le maintien à domicile Avec l’âge, il devenait pénible de monter à l’étage pour passer à la salle de bains, alors que la chambre se situe au rez-de-chaussée. Et puis, il fallait penser à l’avenir, à l’éventuelle perte d’autonomie. Ce sont ces considérations qui ont décidé Berthe et Jules Siron à aménager une seconde salle d’eau accessible de plain-pied. Tout a été bien pensé afin que le couple puisse continuer à couler des jours heureux dans ce pavillon bisontin, acquis en 1952 et amélioré au fil des ans. Berthe et Jules Siron comptent parmi les quelque 300 propriétaires occupants âgés de plus de 65 ans qui ont bénéficié d’une aide du Conseil général pour améliorer leur habitat. Ce qui représente en Développer et améliorer l’offre privée Créer des logements sociaux a été un choix délibéré dès l’origine pour Pascale André et ses sœurs, Françoise Tournier et Élisabeth Chambelland. « Nous savions que la demande sociale était forte dans le Haut-Doubs et nous voulions saisir cette occasion d’aider des gens », avance simplement Pascale André. Après l’incendie de la ferme familiale, à Bulle, la partie habitation de leurs parents a été réhabilitée. Il restait suffisamment d’espace pour concevoir deux appartements : un F4 de 80 m² en rez-de-chaussée, accessible aux personnes handicapées, et un second de 95 m² à l’étage, chacun disposant de sa terrasse. « Nous avons eu connaissance du dispositif d’aide du Conseil général en se renseignant à l’ANAH », précise Pascale André. « Nous nous sommes engagées dans un conventionnement sur neuf ans pour maintenir des loyers modérés, bien inférieurs à l’offre privée ordinaire. Nous avons perçu une seconde aide du Conseil général pour l’installation d’une chaudière à granulés bois. Ce sont des dispositifs d’accompagnement très intéressants, assortis de conseils. » Chaque année, le Conseil général encourage ainsi Aménager des logements conventionnés, un choix pour Pascale André et ses sœurs. 16_vu du doubs_avril 2009 Berthe et Jules Siron disposent désormais d'une salle de bains accessible depuis leur chambre. moyenne 1000 € par dossier, chaque année. Ils ont reçu aussi une subvention de l’ANAH (Agence nationale de l’habitat), de la SNCF, ancien employeur de Jules, et une assistance technique d’HDL. Un dispositif similaire existe pour les personnes handicapées de moins de 60 ans, via la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées). Il s’applique aussi aux personnes de plus de 60 ans en situation de dépendance qui ne peuvent pas prétendre aux prestations de compensation du handicap pour des travaux d’accessibilité et d’aménagement. Avec ces dispositifs dont il a eu l'initiative, le Département du Doubs va au-delà de ses obligations légales. voir Contacts page 15 la création ou la réhabilitation de près d’une centaine de logements conventionnés. voir Contacts page 15 Martine Voidey, vice-présidente en charge de la politique du logement, de l'habitat et de la ville, présidente des comités de programmation « Un important travail d’observatoire de l’habitat dans le Doubs a été réalisé au cours de l’année 2008. Il montre une évolution continue de la population dans notre département, ce qui implique un besoin fort de création de logements. Parallèlement, le vieillissement de la population nous amène à penser autrement la question de l’habitat : particuliers comme collectivités doivent anticiper ce mouvement de fond, et proposer des logements accessibles, adaptables et bien reliés aux lieux de vie. On remarque également la nécessité de requalifier l’habitat en centre-bourg, pour ne pas aggraver encore l’étalement urbain. L’habitat se situe donc dans une logique de développement durable : les collectivités doivent l’utiliser comme un outil pour limiter l’étalement urbain. » Halte à la pression foncière avec l’EPF Pour contrer la pression foncière qui s’exerce depuis de nombreuses années dans les grandes villes et à leur périphérie, ainsi que dans la zone frontalière, le Conseil général a pris l’initiative de créer l’Établissement public foncier (EPF). Celui-ci assure un portage pour le compte des collectivités adhérentes : lorsqu’une parcelle de terrain présente un intérêt, il s’en porte acquéreur puis la rétrocède à la commune concernée dès que celle-ci peut mettre en œuvre son projet. Il constitue ainsi une réserve foncière stratégique. Neuf communautés de communes et les deux agglomérations du Grand Besançon et du Pays de Montbéliard sont membres de l’EPF ; elles représentent 302 communes et 367 000 habitants. |