[25] Vu du Doubs n°166 mars 2009
[25] Vu du Doubs n°166 mars 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°166 de mars 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général du Doubs

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 7,0 Mo

  • Dans ce numéro : aux côtés des entreprises contre la crise.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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« I enfance I La Sommette ouvre grand les portes de sa micro-crèche Après Chemaudin et Avanne-Aveney, la troisième micro-crèche du Doubs a ouvert ses portes à La Sommette. Une formule d’accueil innovante ! Alors que notre territoire se repeuple depuis une dizaine d’années, nous constatons un manque d’assistantes maternelles », fait observer le maire de La Sommette, Jean- Marie Guinchard. « Pour y remédier, nous avons choisi le dispositif des micro-crèches car c’est une formule bien adaptée au milieu rural, plus facile à mettre en œuvre qu’une crèche. Le projet s’est inscrit d’emblée dans le schéma de services du pays des Portes du Haut-Doubs, c’est un élément d’attractivité du territoire. Sur notre bassin de vie de Vercel, Pierrefontaine, Valdahon, il pourrait y avoir deux autres micro-crèches aux côtés des assistantes maternelles, c’est une offre complémentaire. » Cinq jours sur sept, de 7h à 19h Début janvier, la micro-crèche ouvrait donc ses portes à la satisfaction des familles mais aussi des villageois qui avaient vu à regret se fermer l’école, dans le même bâtiment, dix ans plus tôt. Sur près de 150 m², s’organise un appartement lumineux avec sa cuisine ouverte sur la pièce de vie, ses coins repas, toilettes et change, ses deux chambres. Et, pour la belle saison, un jardin. Sylvie Louistisserand, responsable de la structure, encadre quatre assistantes éducatives diplômées qui se relaient cinq jours sur sept, de 7h à 19h. Tandis que la commune assume l’investissement pour la micro-crèche – avec le concours de l’État, du Conseil général et de la Région, elle en a confié la gestion à Familles rurales du Doubs. L’association a pris en charge l’équipement avec l’aide 22_vu du doubs_mars 2009 Hélène, d’Épenoy, à droite : « C’est formidable d’habiter à la campagne et d’avoir le choix du mode de garde de son enfant. Dans une micro-crèche, les parents participent à l’élaboration du projet pédagogique. C’est une bonne initiative ! » Jean-Marie Guinchard, maire de La Sommette. du Conseil général, de la Mutualité sociale agricole et de la Fondation de France. « Entre les aides de la Caisse d’allocations familiales et le crédit d’impôt, le coût final pour les familles est modeste », indique Sylvie Louistisserand. Comme une cerise sur le gâteau ! Le Département garant d’un accueil de qualité L’État a lancé le dispositif micro-crèche, à titre expérimental, en 2007, pour tenter de répondre à la demande forte des familles. C’est une structure plus souple à gérer que la crèche, pouvant accueillir neuf enfants maximum simultanément. Le Conseil général contribue à la mise en œuvre de ce dispositif. « Le Département émet systématiquement un avis sur toute création de places pour jeunes enfants, et cela dans les trois mois précédant l’ouverture de la structure », rappelle Élisabeth Vinit, médecin départemental adjoint de la Protection maternelle et infantile. « Notre rôle n’est pas seulement d’exercer un contrôle, c’est surtout, en amont, de conseiller les porteurs de projet pour qu’ils puissent remplir un service de qualité. » Le Conseil général finance une partie des investissements et du fonctionnement. Il accorde en particulier une aide forfaitaire pour l’accueil d’enfant handicapé. Un guide complet des démarches à accomplir est en cours de finalisation. Renseignements auprès de la direction des Solidarités, service de la Protection maternelle et infantile, 18 rue de la Préfecture à Besançon. Tél. 03 81 25 86 29
I social I Ces mots qu’il nous faut pour trouver notre voie Entre novembre 2008 et mars 2009, une quinzaine de femmes et d’hommes en démarche d'insertion professionnelle, représentant 12 nationalités différentes, se sont familiarisés avec la langue française afin d’augmenter leurs chances de trouver un emploi. Une initiative inédite initiée par des assistantes de service social du Conseil général. Agnès Girardet-Plaze et Mina Saïd, assistantes de service social. Fathia, 40 ans, Tunisienne d’origine, traduit bien le ressenti de l’ensemble du groupe : « En quelques mois, nous avons déjà amélioré notre maîtrise du français, et trouvé la preuve que l’on peut travailler. Nous avons plus confiance en nous ! » Mina Saïd et Agnès Girardet- Plaze, assistantes de service social du Conseil général au centre médico-social Bourgogne (Besançon-Planoise), n’en espéraient sans doute pas tant à mi-parcours de la formation : ne serait-ce que pour cela, elle est un succès. « Avec nos collègues, nous faisions le constat que le manque de maîtrise de la langue et de la culture françaises constituait un frein à l’insertion professionnelle. Or, il n’existait pas jusqu’à présent de formation adaptée… » Des atouts réunis Jusqu’à ce que l’IFPA* (Institut de formation et de promotion pour adultes) en mette une au point, encouragé par la Région et le Département. « À raison de 28 heures hebdomadaires sur quatre mois, les stagiaires travaillent l’expression écrite et orale afin d’être autonomes dans leur vie quotidienne comme dans leur recherche d’emploi », explique Nathalie Eustache, formatrice. « Maintenant, nous savons faire un CV et une lettre de motivation, sélectionner des annonces sur Internet… », confirme Djamila. Deux stages en entreprise permettent à chacun d’affiner son projet professionnel. Un temps femme de ménage, Mevlida, originaire de Bosnie, aspire à devenir ouvrière « pour voir le résultat de mon travail ». Suzana, qui arrive du Kosovo, souhaite travailler dans la restauration mais ses difficultés d’expression orale ont été un handicap jusqu’à présent. La formation lui redonne espoir d’atteindre son objectif. Des embauches en projet « Quand on parle de sécurisation du parcours de formation, ce n’est pas un vain mot », souligne Anne Roussel, déléguée régionale de l’IFPA. « Une bonne collaboration s’est établie dès le départ entre notre structure, les assistantes de service social et les équipes locales d’insertion du Conseil général. » « Le décloisonnement des services qui interviennent en faveur de l’insertion est un atout déterminant, les échanges ont été enrichissants dès les entretiens d’évaluation des candidats », confirment Mina Saïd et Agnès Girardet-Plaze. « Cela a permis de créer une dynamique de groupe, de lever les freins rencontrés parfois par les stagiaires. Ces derniers ont pu aussi mieux cerner qui fait quoi. Nous poursuivrons bien entendu leur accompagnement après la formation. » Certes, la crise économique risque de retarder des projets d’embauche qui avaient été formulés. Mais, pour Mina Saïd et Agnès Girardet-Plaze, pas question de laisser retomber tant d’espoirs alors que l’adéquation entre l’offre et la demande a bien été vérifiée. * L’IFPA est implanté à Besançon et Montbéliard. Tél. 03 81 81 41 60 mars 2009_vu du doubs_23



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