...I dossier I L’efficacité des aides aux entreprises est désormais démontrée Les entreprises industrielles qui reçoivent une aide s’en sortent mieux que celles qui ne demandent rien… On pouvait s’en douter, ou bien en douter, restait à le démontrer ! C’est chose faite avec l’étude réalisée par l’Insee de Franche-Comté et Développement 25, à la demande du Conseil général. L’étude a porté sur la période 1999-2005 pour des attributions de prêts sur la période 1999-2001. Un groupe témoin d’observation a été constitué pour obtenir des indicateurs financiers objectifs. Que ce soit en termes de chiffre d’affaires, de valeur ajoutée, d’effectif salarié ou d’immobilisations corporelles et incorporelles, les entreprises aidées affichent des performances nettement supérieures à celles qui ne l’ont pas été. Les subventions à l’immobilier d’entreprises sont à la fois les plus élevées en termes de montants et les plus efficaces. Les subventions à l’investissement matériel ont un résultat aussi appréciable sur le chiffre d’affaires que les précédentes. Et les aides aux fonds propres, sous la forme des prêts d’honneur, achèvent de creuser les écarts. Pourtant, 52% des entreprises aidées par le Conseil général présentaient des fragilités. C’est donc bien l’intervention publique qui fait la différence. Pas un effet d’aubaine mais un effet levier « Nous pouvions craindre que les aides présentent un effet d’aubaine », confie le président Jeannerot. « Il n’en est rien. Bien au contraire ! Ces résultats m’ont permis de défendre le dispositif des prêts d’honneur auprès du ministère de l’Économie et des Finances, puisqu’il est remis en cause par la Chambre régionale des comptes. Tous les observateurs s’accordant sur la performance de ce dispositif, je suis optimiste quant à l’évolution des dispositions légales pour assurer sa pérennité. » 18_vu du doubs_mars 2009 La remise des prêts d’honneur donne lieu régulièrement à une cérémonie conviviale qui permet aux chefs d’entreprise d’évoquer leurs projets. En savoir plus : www.insee.fr/fc Des hôtels d’entreprises s’installent dans les pays de Rougemont et de Sancey L’économie est l’un des éléments-clés d’une politique d’aménagement du territoire. C’est pourquoi le Conseil général s’implique dans les pôles d’excellence rurale portés avec l’État et la Région. C’est pourquoi aussi il intervient dans le financement de la création d’hôtels d’entreprises à Sancey et à Cuse-et-Adrisans, près de Rougemont. « L’objectif est d’irriguer nos territoires ruraux en accompagnant des porteurs de projet tout en répondant à une demande en services qui est bien identifiée », note Danièle Nevers. La conseillère générale du canton de Rougemont accueillera bientôt sur sa commune un bâtiment de 700 m² environ où se déploieront locaux d’activités et bureaux. L’agence Développement 25 est chargée de la promotion de ces deux hôtels. Retour à l’emploi pour des allocataires du RMI via la création d’activité Entre 2006 et 2008, plus de 150 allocataires du RMI ont créé leur activité ou conforté celle-ci avec le soutien de Développement 25 et de ses partenaires. Et 200 autres personnes sont en phase de réflexion. Un taux de réussite élevé qui s’explique sans doute par un accompagnement personnalisé. C’est à la demande du Conseil général que Développement 25 a mis en place un accueil spécifique pour les allocataires du RMI porteurs d’un projet. Après un premier entretien, l’agence les oriente vers les opérateurs compétents : la Boutique de gestion, Cré-entreprendre, Coopilote, l’Adie et la Caisse solidaire proposent moyens humains, outils et locaux. Et un suivi régulier est assuré par Développement 25. 23 millions d’euros C’est le montant mobilisé pour l’attribution des prêts d’honneur depuis leur financement direct par le Conseil général en 1999. Ce qui a permis de créer 1 800 emplois et d’en consolider plus de 5 000. |