[25] Vu du Doubs n°165 jan/fév 2009
[25] Vu du Doubs n°165 jan/fév 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°165 de jan/fév 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général du Doubs

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 7 Mo

  • Dans ce numéro : 2009, un budget départemental pour agir avec efficacité.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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I santé I Tout entreprendre pour en finir avec l’alcool « L’accompagnement de jour en soins alcoologiques » proposé à Besançon par le Centre d’alcoologie et de tabacologie est, de par son concept et sa formule, très rare – voire unique – en France. Maintenir l’abstinence : tel est le leitmotiv de l’équipe pluridisciplinaire de l’ANPAA (lire l’encadré) qui a mis au point cette prise en charge de quatre semaines de personnes alcoolo-dépendantes. Accueillies quotidiennement à raison de sept heures par jour au centre d’alcoologie, elles peuvent, grâce à cette formule, rentrer chez elles le soir et le week-end. « Nous accueillons des adultes majeurs, volontaires et déjà sevrés… mais fragiles dans le maintien de l’abstinence », explique Anne-Lise Daval, médecin au Centre d’alcoologie. Une personne alcoolo-dépendante, même Psychologue, diététicienne, sophrologue, art-thérapeuthe, médecin : une équipe à l'écoute. 20_vu du doubs_janvier_février 2009 si elle s’en est sortie physiquement, a besoin d’un encadrement psychologique. Sans suivi, le risque de rechute est très important. » Les chiffres l’attestent en effet : 30% des gens pris en charge sont abstinents un an plus tard. Entièrement gratuit (financé par l’État et l’assurance maladie), ce programme thérapeutique mêle plusieurs disciplines, encadrées par sept professionnelles : médecin, psychologue clinicienne, sophrologue, diététicienne, éducatrice spécialisée, deux art-thérapeutes. Retrouver la confiance Les journées sont intenses : six heures d’activités et une heure de pause, chaque jour de la semaine. L’équipe se relaie auprès d’un petit groupe de huit personnes, pour leur apprendre à trouver des alternatives quand l’envie de l’alcool est trop forte, à retrouver l’estime de soi toujours mise à mal, à gérer les pensées dangereuses et les émotions... Plusieurs entretiens individuels avec médecin et psychologue ont lieu au cours du mois mais les activités se font en groupe, « comme le travail de la terre, la peinture ou la danse », précise Viviane Molard, art-thérapeute. Cela permet aux patients de s’exprimer sans les mots… qui viendront après, quand la confiance sera revenue. Quelle que soit notre discipline, nous sommes tous complémentaires. » Créé en janvier 2006 « pour pallier l’arrêt de la prise en charge en alcoologie jusqu’alors proposée par l’hôpital », souligne Marie-José Acinas, directrice du Centre, cet accueil de jour a déjà permis d’épauler près de 90 personnes, avec une durée du séjour parfois prolongée selon l’évolution de la situation. Prochaine étape pour l’équipe de la rue Morand : recontacter les patients de l’année 2006 afin de savoir s’ils ont réussi à stabiliser leur abstinence… Centre d’alcoologie et de tabacologie, 2 rue Morand, 25 000 Besançon. Tél. 03 81 81 03 57 Qui fait quoi ? L’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) possède des antennes dans chaque département, dont une à Besançon, soutenue notamment par le Conseil général. L’ANPAA 25 gère le Centre d’alcoologie et de tabacologie, qui travaille à la fois en prévention et formation, mais aussi en soin alcoologique ambulatoire, avec, en complément, le module d’accompagnement de jour.
Au Centre de soins des Tilleroyes : espace et confort Depuis quelques mois, l’équipe et les patients du Centre de soins des Tilleroyes, à Besançon, ont investi 8 000 m² de locaux flambant neuf distribués sur quatre niveaux. On est bien loin de l’ancien sanatorium dans cet établissement dit de « soins de suite » qui peut désormais accueillir 150 patients (contre 120 auparavant) – essentiellement des personnes âgées. Il dispose en outre de quatre places en hôpital de jour gérontologique. L’hospitalisation en soins de suite permet d’améliorer les chances d’un retour à domicile rapide : cette période de convalescence vise la réinsertion du patient dans son environnement habituel. Le Centre de soins des Tilleroyes « dispose aujourd’hui de suffisamment de place pour ses ateliers thérapeutiques : Jean Camus, directeur. nous avions les compétences, mais pas les locaux », commente Jean Camus, le directeur. Avant ces travaux de 23 M pris en charge par l’Agence régionale d’hospitalisation, l’ancien bâtiment des années 1970 ne disposait en effet que de 3 200 m². Un séjour moyen d’un mois La nouvelle unité de réadaptation comprend des espaces de kinésithérapie, d’ergothérapie, des ateliers « mémoire », orthophonie, « simulation de retour à domicile » … Côté confort, la majeure partie des chambres sont désormais individuelles (à 80% contre 20% auparavant), Un domaine offert par des religieuses Ce sont les religieuses de l’ordre hospitalier du Saint-Esprit, arrivées à Besançon au XIII e siècle, qui firent don au Département, en 1928, de la vaste propriété sur laquelle est implanté le Centre de soins. La collectivité décida d’y construire un sanatorium, qui vit le jour en 1931 et fut inauguré deux ans plus tard par le président de la République en personne, Albert Lebrun. En 1967, suite à la régression de la tuberculose, le sanatorium fut...I santé I restructuré en un établissement de moyen séjour et prit l’appellation de Centre de soins départemental des Tilleroyes. Trois ans plus tard, la réforme hospitalière en fit un établissement public départemental... et donc indépendant. En raison des origines particulières de l’établissement, le président du Conseil d’administration est resté, de droit, celui du Conseil général. Le vice-président Jean-Marie Bart y représente Claude Jeannerot. toutes dotées d’une douche. L’établissement dispose d’une cuisine, alors que les repas étaient livrés auparavant… Autant d’améliorations importantes et bienvenues pour les deux services en fonction aux Tilleroyes : gérontologie clinique et unité de soins polyvalents. « Nous disposons d’une filière complète de soins pour la rééducation et la réadaptation », souligne avec satisfaction Jean Camus. « 80% de nos patients sortent du CHU après une pathologie médicale ou chirurgicale récente et restent en moyenne un mois ici. Il était important de pouvoir améliorer à la fois la qualité de leur accueil et les conditions de travail. » janvier_février 2009_vu du doubs_21



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