[25] Vu du Doubs n°164 décembre 2008
[25] Vu du Doubs n°164 décembre 2008
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°164 de décembre 2008

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général du Doubs

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 36

  • Taille du fichier PDF : 5,1 Mo

  • Dans ce numéro : des loisirs de pleine nature à la portée de tous les Doubiens.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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L’organisation de la viabilité hivernale Un cadre coordonnateur est à la barre pour chaque zone correspondant aux Services territoriaux d’aménagement, STA, (Besançon, Montbéliard, Pontarlier). Il est le cœur du dispositif et assure une veille météorologique. La nuit, il envoie des patrouilleurs* sur des circuits de reconnaissance prédéfinis. Depuis le terrain, ces patrouilleurs rendent compte de la situation au cadre coordonnateur et en fonction des retours, ce dernier déclenche ou non des opérations de déneigement ou/et de salage, ponctuelles ou généralisées, menées par les agents d’intervention au volant de leurs camions. Le recours à des prestataires privés complète les moyens du Département. En parallèle, un veilleur centralise les appels extérieurs (gendarmerie, SAMU, pompiers...) et les répercute aux cadres coordonnateurs. C’est le veilleur qui compile les informations issues des trois territoires et établit un état synthétique des routes pour 6h30. Cet état est transmis à la préfecture, aux gendarmeries, pompiers, transporteurs scolaires, Bison futé, CRIR** de Metz et aux medias : presse écrite, parlée (France 3, France Bleu...). * sept sur le secteur de Pontarlier, cinq pour Montbéliard et quatre sur Besançon ** Centre régional d'information routière, Tél. 03 87 63 33 33 I zoom I Viabilité hivernale, le Conseil général met ses grains de sel Rendre les routes praticables tout l’hiver est un défi que les hommes en orange du Conseil Général relèvent chaque année. Pour remplir cette mission, 264 agents peuvent être mobilisés autour d’une organisation bien huilée, fruit d’un savoir-faire solide. De longue date, le Conseil général assure la responsabilité de la viabilité hivernale de ses routes. Ses hommes, rejoints en 2007 par leurs collègues de la Direction départementale de l'équipement, sont rompus à cet exercice, héritage d’une tradition et d’un savoirfaire éprouvés. Ce qui ne les empêche pas de chercher à s’améliorer ou à innover. Les investissements matériels prévus dès 2009 pour généraliser l’utilisation de la bouillie de sel l’illustrent. Albert Rognon, conseiller général du canton de Morteau explique : « Le sel en grains met du temps à fondre et agit longtemps. La saumure agit plus rapidement. La bouillie de sel, mélange des deux, cumule ces avantages. C’est appréciable, surtout le matin, car ça permet de dégager les voies plus rapidement et plus longtemps. Il faut espérer que cette solution se Albert Rognon, conseiller général du canton de Morteau. généralisera vite. Elle est plus économique en sel et plus respectueuse de l’environnement. » Le principe de la viabilité hivernale est de saler suffisamment mais aussi peu que 26_vu du doubs_décembre 2008
...I zoom I Vu du terrain Henri Roy travaille au Conseil général, au centre d’exploitation de Valdahon, dépendant du STA de Pontarlier. Il conduit des engins de déneigement l’hiver : « On préférerait déneiger de 3h à 6h du matin avant que les gens ne partent travailler. Malheureusement la neige ne tombe pas quand on veut. De plus, même si cela parait bête à dire, on ne peut l’enlever qu’une fois tombée et nous ne pouvons pas déneiger partout en même temps. Les heures de pointe du matin et du soir sont les plus difficiles avec le plus de tension. Les gens sont terriblement impatients. Ils doivent comprendre que pour l’efficacité de nos interventions, nous ne pouvons dépasser les 50 km/h. Et qu’il est dangereux pour eux de nous doubler lorsque nous sommes en opération*. De plus, il est important que les véhicules soient bien équipés en pneumatiques. Beaucoup de problèmes de circulation sont liés à l’absence d’équipements adaptés, voitures comme camions. Et bien évidemment, on ne peut plus dégager une voie encombrée ou bouchée. » *le code de la route (article R414-17) interdit ce dépassement. L'hiver en chiffres 3,9 M € et 4 000 tonnes de sel, pour un hiver clément (2001-2002). 5,2 M € et 16 000 t s’il est peu rigoureux (2007-2008). et 6,5 M € et 28 000 t s’il est rigoureux (2004-2005). 11 942 T ont été utilisées l’hiver dernier. 70 engins ou camions, 25 tracteurs pour le chargement du sel, 96 véhicules privés. possible, ce qui signifie que le bitume n’est pas toujours apparent. Selon les situations cela peut d’ailleurs se révéler impossible. L’automobiliste doit s’adapter aux aléas du temps. Les efforts et les moyens mis en œuvre contribuent à maintenir la viabilité mais ne peuvent garantir de parfaites conditions de circulation en tout temps et à toute heure. La prudence est toujours de mise et les pneus neige recommandés dès que possible. Deux hivers dans le Doubs L’hiver dans le Doubs a deux dates officielles : du 17 novembre au 15 mars pour les zones de Besançon et Montbéliard ; du 27 octobre au 5 avril pour la zone de Pontarlier à laquelle s’ajoutent Pont-de- Roide et Saint-Hippolyte. Mais cela ne suffit pas toujours à empêcher la neige de tomber en dehors de ces périodes ! Un dispositif de veille, actif avant et après ces périodes, permet alors de faire face aux événements climatiques précoces ou tardifs. Des priorités d’intervention différenciées Il est matériellement impossible de traiter les 3 700 km du réseau routier départemental en même temps et avec les mêmes moyens. Ils sont donc répartis en quatre niveaux de services selon leur trafic et leur importance stratégique. Le réseau prioritaire, un tiers du total, correspond au maillage routier structurant : sauf événement météorologique exceptionnel, le déneigement et le salage sont déclenchés aux environs de 4h du matin pour assurer une praticabilité en début de matinée. Au-delà de 20-21h, les moyens d’action sont réduits et au cœur de la nuit, sauf mesures justifiées, le service n’est pas assuré en continu. Le reste du réseau est également important et traité en deuxième priorité. La circulation des véhicules accélère l’effet du sel répandu, les temps de retour à des conditions de circulation correctes sont donc plus longs sur une route à faible trafic. Malgré tous les efforts déployés par les services du Conseil général pendant les épisodes météorologiques intenses et durables, surtout la nuit, la circulation peut donc s’avérer difficile, voire impossible. Pour les voies communales, le déneigement est assuré directement par les collectivités locales ou leurs groupements. décembre 2008_vu du doubs_27



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