I agriculture I L’abattoir de Besançon renoue avec la croissance Un an après son nouveau départ grâce à un plan de reprise unissant socioprofessionnels et collectivités locales autour de la Chambre d'agriculture et du Conseil général, le site bisontin se porte plutôt bien. 22_vu du doubs_novembre 2008 Déjà, six personnes ont été embauchées. « Si c’était à refaire, je re-signerais tout de suite. Ca se passe très bien et l’outil me convient », assure Guy Belot, dirigeant de la société Belot Viandes qui représente à elle seule 70% de l’activité de l’abattoir de Besançon. « L’activité est en progression. Nous ne regrettons pas notre investissement. Nous sommes en phase avec le programme qu’on s’était fixé et nos partenaires sont fidèles », remarque Christophe Jacquin, président de Franche-Comté Élevage, à qui le tribunal de commerce a confié l’activité en septembre 2007. La Ville et le Grand Besançon, la Chambre d'agriculture et le Département avaient alors unis leurs efforts à ceux des banques. Cette reprise s’était concrétisée avec la création, par l’ensemble des partenaires, de la Société bisontine d’abattage (SBA), également présidée par Christophe Jacquin. Une reprise accompagnée d’un plan d’investissement de 800 000 € sur quatre à cinq ans. « On a estimé qu’il y avait besoin en Franche-Comté d’un abattoir industriel, qu’il constituait un atout pour la filière bovine. On a fait le choix de garder le site de Besançon car il y a l’opérateur le plus important de la région, Belot Viandes ». L’intéressé, Mise aux normes et dimension régionale « Nous n’avons pas encore changé les process. Ce sera chose faite en 2009. D’importants travaux de mises aux normes vont être effectués pour réduire les coûts des fluides (consommation d’eau, de chauffage,ndlr) et faire des économies d’énergie », précise Philippe Pierrat, directeur de SBA. Christophe Guy Belot, rappelle qu’il a tenu « à bout de bras pendant plus d’un an » (avant la reprise,ndlr) cet abattoir et souligne « le besoin de regrouper les forces et les moyens au niveau régional ». Une synergie qui n’a pas pris une ride « Les partenaires se sont complètement investis dans cette affaire et moi je ne me suis pas désinvesti », se félicite l’opérateur. La Société vitréenne d’abattage, filiale du groupe Intermarché, les a rejoints en décembre 2007. « Ils ont un savoir-faire industriel que l’on n’avait pas », note Christophe Jacquin. « On a avec eux une montée en puissance progressive de l’activité. L’objectif est de 1000 à 2 000 tonnes par an dans les années à venir », ajoute Philippe Pierrat, directeur de SBA. Globalement, les volumes se développent sur le site bisontin et le personnel est passé de 26 à 32 personnes. « On prend nos marques. C’est une année de transition. L’activité a été sauvegardée, il faut maintenant la pérenniser ». Et ce, malgré une période défavorable « de baisse du pouvoir d’achat qui n’épargne pas l’alimentaire et la viande en particulier », s’inquiète Guy Belot. Jacquin, président, se dit « optimiste pour l’avenir », sous certaines conditions : « Il faut que la quantité soit là, qu’on passe de 6 500 à 10 000 tonnes. Et il faut aussi que l’abattoir de Besançon prenne une envergure régionale avec l’appui des décideurs ». Un avis largement partagé par le dirigeant de Belot Viandes. |