6 PLUS D'INFOS SUR : WWW.DORDOGNE.FR DOSSIER SPÉCIAL BEYNAC INFO OU INTOX ? LES RÉPONSES AUX QUESTIONS QUE VOUS VOUS POSEZ SUR LE CONTOURNEMENT DE BEYNAC Jamais aucun autre projet porté par le Conseil départemental de la Dordogne n'a fait l’objet d’une désinformation aussi massive, orchestrée par celles et ceux qui veulent lui nuire. Les éléments qui suivent vous permettront de vous faire une opinion sur le sujet avec des informations vérifiées et vérifiables. CE CHANTIER EST-IL LÉGAL ? Depuis 35 ans, le Conseil départemental a respecté toutes les démarches administratives imposées par les règles de droit pour rendre possible ce chantier. De plus, il est utile de rappeler que ce dossier a obtenu tous les avis favorables nécessaires de la part de la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites, de l’Architecte des Bâtiments de France, de l’Autorité Environnementale, du Conseil National de Protection de la Nature, du Conseil De l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques, du Ministère de l’Environnement. Et comme pouvez le constater en page 5, le Premier Ministre a confirmé, par courrier, la parfaite légalité du chantier. FALLAIT-IL ATTENDRE QUE TOUS LES RECOURS SOIENT PURGÉS POUR COMMENCER LES TRAVAUX ? L’arrêté préfectoral d'autorisation des travaux, signé le 29 janvier 2018, était susceptible de recours dans un délai de 4 mois. Les opposants au projet l'ont fait en avril alors que le chantier était déjà engagé depuis 3 mois. Le délai d'instruction des recours peut s'étaler sur plusieurs mois, voire plusieurs années. En revanche, l’arrêté préfectoral oblige le maître d'ouvrage à débuter les travaux dans un délai de 3 ans après sa délivrance. Attendre que tous les recours soient purgés pour commencer les travaux revenait donc à mettre en péril la validité de l’arrêté qui les a autorisés. Si tous les porteurs de projets qui ont obtenu l'ensemble des autorisations, attendent que les recours déposés soient purgés, plus aucun aménagement d’envergure ne pourra se faire dans notre pays. LE CONTOURNEMENT DE BEYNAC EST-IL CELUI DU PRÉSIDENT PEIRO ? Initié sous la Présidence de Bernard Bioulac, ce projet a ensuite été porté par Gérard Fayolle et c’est sous les mandats de Bernard Cazeau qu’il a le plus avancé avec la réalisation d’enquêtes publiques, l’obtention de la déclaration d’utilité publique et l’achat de la quasi-totalité des terrains nécessaires au contournement (28 terrains achetés sur 33). Il est utile de rappeler que le contournement de Beynac n’est qu’un petit tronçon d’un projet plus global allant de la Gironde au Lot, dont une partie a été réalisée (Souillac-Sarlat, Beynac-Lalinde, Bergerac-Sainte-Foy-la- Grande) et dont une autre partie est elle aussi bloquée par des opposants qui ont déposé des recours (Lalinde-Bergerac). En tant que Président du Département, Germinal Peiro essaie de mettre en œuvre un projet d’aménagement qui fut voté jusqu’en 2015 par la majorité et par l’opposition. POURQUOI AVOIR "BÉTONNÉ" LE PONT-RAIL ALORS QUE LA DÉCISION DU CONSEIL D’ÉTAT ÉTAIT IMMINENTE ? Ce n’est pas le Conseil départemental qui assure la maîtrise d’ouvrage pour le pont rail des Milandes mais l'entreprise SNCF Réseau. Les travaux programmés par SNCF Réseau suivent des créneaux autorisés sur des plannings réalisés longtemps à l’avance. Retarder ces travaux sans connaître la décision du Conseil d’État revenait à prendre près de deux ans de retard pour attendre une nouvelle programmation. SNCF Réseau n’avait donc pas d’autre choix que de réaliser ce radier (structure inférieure du pont cadre). EST-IL VRAI QUE 80% DE LA POPULATION EST OPPOSÉE À CE CONTOURNEMENT ? Ce chiffre est souvent avancé par les opposants. Il provient de leurs propres estimations des avis négatifs recensés lors de la dernière enquête publique qui s’est déroulée du 21 août au 17 octobre 2017. Portant sur les demandes d’autorisation unique IOTA et les permis d’aménager, cette enquête publique s’est déroulée dans un climat particulier puisque des constats d’huissiers ont montré que des ordinateurs avaient été installés dans des sites touristiques appartenant à certains opposants pour permettre aux touristes de donner un avis négatif sur un dossier qu’ils ne connaissaient pas mais duquel leur était fait une description apocalyptique. D’ailleurs, dans leur rapport, les commissaires enquêteurs ont noté que "cette démarche précise, incomprise de certains estivants, nous a permis de prendre connaissance de curieuses observations concernant l’emplacement des toilettes, de la buvette, la longueur du parcours ou la visite du château". Le seul véritable vote fut organisé à bulletin secret en 1995 sur les 4 communes impactées à savoir Beynac, Castelnaud, Vézac et Saint-Vincent de Cosse. 82,73% des votants s’étaient exprimés en faveur de la déviation. CE CONTOURNEMENT EST-IL UNE CATASTROPHE ENVIRONNEMENTALE ? Le projet prévoit au contraire un volet environnemental extrêmement important qui a fait l’objet d’une attention toute particulière. Des mesures fortes de protection ont été prévues pour plus de 3,8 millions d’euros : mise en place de dispositifs d’assainissement des eaux de ruissellement ; rétablissement des écoulements naturels ; mise en place de mesures d’évitements vis-à-vis de la faune protégée ; compensation des zones humides ; mise en place de sites de conservation pour certaines espèces ; plantation de 27 000 végétaux. Le site fera l’objet d’un suivi écologique sur une durée de 30 ans ! Tous ces éléments sont consultables dans le dossier d’autorisation unique publié sur la page dédiée au contournement de Beynac sur le site internet du Conseil départemental. EST-IL VRAI QUE LE COÛT DE CE CONTOURNEMENT EST TROP IMPORTANT ET PRIVE D’ENTRETIEN LE RESTE DU RÉSEAU ROUTIER ? Comme tous les travaux routiers, ce contournement représente un coût qui peut sembler important. Rappelons que la déviation de Bergerac a couté près de 90 M € , celle de Nontron 3,4 M € ou celle de Mussidan 14,4 M € . La totalité de la déviation de Sarlat est estimée à 45 M € . Il faut aussi préciser que nous sommes ici dans un site exceptionnel qui nécessite des mesures de protection exceptionnelle tant au niveau esthétique qu’environnemental et qui forcément augmentent le coût. N’oublions pas non plus que ce projet prévoit la création en site propre d’une véloroute voie verte. Prévu depuis plus de 30 ans, les finances du Département étaient prêtes à cet investissement comme elles ont permis la réalisation des déviations de Nontron, de Mussidan et qu’elles permettront les déviations de Bourdeilles et la troisième phase de celle de Sarlat. Entre 2015 et 2018, le Conseil départemental a consacré 75 millions d’euros aux routes. Beynac n’ampute en rien le budget consacré aux routes départementales. Entre les deux restaurants, deux poids-lourds ne peuvent pas se croiser. POURQUOI FAIRE UNE DÉVIATION SI LES TRAVAUX RÉALISÉS PAR LA COMMUNE DE BEYNAC ONT RÉGLÉ LES PROBLÈMES ? De nombreuses photos et vidéos prises récemment montrent que les problèmes de croisement dans Beynac sont toujours réels. Les autocaristes ont même fait part de leur inquiétude en cas d’incendie au moment du croisement d’un poids-lourd dans Beynac puisque la configuration des aménagements réalisés empêcherait l’évacuation des passagers (voir page 4). De plus, des chutes de pierres récentes issues de la falaise du Pech démontrent que ce risque est lui aussi bien réel et malheureusement toujours d’actualité. N’oublions pas non plus les risques encourus par les piétons et les cyclistes dans cette traversée. Le 14 janvier 2019, le responsable de la Commission Nationale Sécurité de Cyclotourisme écrivait que la traversée actuelle de la commune de Beynac est très dangereuse pour les cyclistes. POURQUOI NE PAS AVOIR SUFFISAMMENT ÉLARGI LA CHAUSSÉE AU MOMENT DE L’AMÉNAGEMENT DE LA TRAVERSE ? La réponse à cette question est contenue dans la précédente. C’est la commune de Beynac qui a décidé de l’aménagement de la traverse essentiellement dans le but d’élargir les trottoirs. Par conséquent, ce n’est pas le Conseil départemental qui a décidé de maintenir les points où deux camions ne peuvent se croiser. Le Conseil départemental est en revanche responsable de la chaussée puisqu’il s’agit d’une route départementale et refuse toujours de goudronner cette traverse tant qu’elle ne répondra pas aux normes. En effet, non seulement cet aménagement porté par la commune de Beynac ne permet pas la sécurisation du trafic, des piétons et des cyclistes, mais en plus, il ne répond pas aux normes pour les personnes à mobilité réduite. Croisement difficile dans la partie la plus large Enfin, il est utile de rappeler les propos du maire de Beynac lors de l’enquête publique ouverte dans le cadre des travaux de la commune et repris dans sa profession de foi en 2014 : "Certains évoquent le contournement de Beynac par la Voie de la Vallée qui, selon eux, serait de nature à résoudre les problèmes du village. Ces quelques personnes opposent deux types d’aménagement complétement différents dans leur finalité. Le projet de Beynac veut mettre en conformité la chaussée de la RD 703, ainsi que le passage piétonnier longeant la Dordogne. Le projet de la déviation répond à une autre problématique qui est le détournement d’une partie du flux routier qui n’a pas vocation à traverser le bourg (comme les poids lourds en transit). Il y a aucune contradiction entre les deux projets qui apparaissent en fait complémentaires, chacun traitant un problème différent." QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE L’ARRÊT DES TRAVAUX PAR LE CONSEIL D’ÉTAT ? Cette suspension décidée par le Conseil d’État n’est pas définitive. Les juges ont exprimé un doute que nous allons essayer de lever. Mais en attendant, nous ne pouvons que constater des conséquences négatives : - tandis que tous les véhicules continuent de traverser Beynac, la sécurité des automobilistes, des cyclistes, des piétons ou des passagers d’autobus n’est toujours pas assurée. Le risque d’éboulement se renforce du fait des vibrations liées au passage des poids-lourds et le croisement reste compliqué ; - d’un point de vue écologique, les actions de restauration des habitats naturels et les mesures compensatoires en faveur de la faune et de la végétation qui devaient intervenir rapidement ne pourront pas être mises en œuvre tandis que les gaz d’échappement continuent d’envahir Beynac et qu’aucun dispositif de captation empêcherait le déversement d’hydrocarbures dans la Dordogne en cas d’accident ; - si les travaux ne reprenaient pas, non seulement plus de 15 millions d’euros auront été dépensés pour rien mais il faudra également dépenser beaucoup d’argent public pour remettre le site en état ; - enfin, comment ne pas penser aux entreprises retenues et à leurs salariés ? Que vont devenir les employés qui travaillaient sur le chantier ? Notre pays est-il assez riche pour se permettre un tel gâchis tant humain, qu’environnemental et financier ? |