PLANÈTE PÉRIGORD Rivière Dordogn des États généraux pour u Organisés par Épidor *, les États gén ont rassemblé à Bergerac 530 perso riverains. La preuve d’un intérêt qui les premiers États généraux (c’était la signature de la charte Vallée Dor www.egdordogne2012.fr * Épidor : établissement public de la Dordogne réunissant les six départements riverains. Épidor est installé à Castelnaud-la-Chapelle. www.eptb-dordogne.fr Ces États généraux servent à évaluer et à réorienter la stratégie définie en 1992 parce que la vie de la rivière, de sa faune, des riverains, des activités évolue constamment. De nouveaux problèmes ou menaces apparaissent : les pyralènes (PCB), les rejets radioactifs, le gaz de schiste... L’action d’Épidor conjugue réflexion, études et actions. « Notre travail, c’est à la fois de coordonner les actions de ceux qui interviennent sur le bassin pour qu’il n’y ait pas d’erreurs stratégiques, et de s’assurer, par un débat permanent, que les orientations prises sont recevables, qu’elles répondent à une demande sociale qui peut être diffuse. Nous avons beaucoup consulté avant de réunir ces États généraux », souligne Guy Pustelnik, directeur d’Épidor. Exemples simples de ces débats actuels : • L’invasion du silure, ce poisson « géant » : faut-il le détruire ou le sauvegarder ? Entre avis tranchés, la solution est de surveiller l’évolution de l’espèce.• Les zones humides ? Épidor en a établi une cartographie complète. On en connaît les intérêts écologiques, patrimoniaux, Le bassin de la Dordogne, réserve mondiale de biosphère Le programme « Man and the Biosphere » (Unesco) vient de classer le Bassin de la Dordogne au Réseau mondial des réserves de biosphère. C’est, de très loin, la plus grande réserve de biosphère française. « Le fait que la Dordogne ait été retenue dans sa globalité (24 000 km²), constitue une réelle source de satisfaction. Une nouvelle ère s’ouvre pour le Bassin de la Dordogne, » souligne Bernard Cazeau, président d’Épidor et du Conseil général de la Dordogne. Cette « garantie » accordée pour dix ans labellise à la fois l’état du bassin et la gouvernance qui préside aux décisions. C’est le résultat de vingt ans de travail. La démarche suivie a été particulièrement originale : les Conseils généraux réunis au sein d’Épidor ont fait progresser en même temps la reconnaissance et l’entretien de la qualité écologique du milieu, et la valorisation de sa qualité culturelle. Par bien des aspects, les habitants du bassin partagent une culture, une vie sociale qui – contrairement à ce que l’on a observé ailleurs – est largement tournée vers l’eau et la rivière. À la fois récompense et ambition, le label ne crée pas de contraintes particulières, mais ne demande qu’à être valorisé par une plus grande appropriation sociale et l’encouragement d’activités nouvelles respectant ce milieu naturel où l’on peut concilier qualité de l’environnement et aménagement du territoire. Bernard Cazeau a maintes fois évoqué l’avancée que constituerait une « loi Rivières » comme il existe, avec des résultats remarquables, une « loi Littoral » et une « loi Montagne ». www.biosphere-bassin-dordogne.fr 22 |