D I A G O N A L E S UN AGENT - UN MÉTIER Isabelle réalise les tests de vision avant l’entretien avec le médecin. Isabelle, secrétaire médicale Le service de médecine préventive assure une surveillance médicale de tous les agents du Conseil Général. Au sein de cette petite équipe composée de deux médecins et une psychologue, Isabelle travaille dans la bonne humeur. APRÈS une expérience d’une quinzaine d’années au secrétariat et à la facturation dans une entreprise privée, Isabelle rejoint la Direction des Ressources Humaines du Conseil Général de la Creuse. Dès la création du service de Médecine préventive, en 2009, elle postule comme secrétaire médicale. FACILITER LE TRAVAIL DU MÉDECIN Pour travailler aux côtés des médecins de prévention, Isabelle a d’abord dû suivre une formation de secrétaire médicale. Elle gère l’accueil téléphonique et physique, ainsi que les dossiers médicaux. Elle organise concrètement la surveillance médicale de l’ensemble des personnels qu’elle convoque, au moins tous les deux ans, pour un examen médical, comme le prévoient les textes. Le médecin de prévention qui connaît l’environnement de travail de ses collègues peut ainsi vérifier, lors de ces entretiens, l’adéquation entre l’état de santé d’un agent et le poste qu’il occupe, voire proposer des adaptations si nécessaire. A ces visites « de routine » s’ajoutent des attentions particulières envers les plus vulnérables : les femmes enceintes, les personnes souffrant d’un handicap ou revenant d’un arrêt maladie. En raison des risques professionnels qu’ils encourent, certains sont reçus plus fréquemment au service de Médecine préventive. C’est le cas des agents des Routes qui ont besoin d’une habilitation pour conduire des engins. Isabelle s’avère une auxiliaire efficace. Avant qu’ils ne rencontrent le médecin, elle inflige aux agents, avec beaucoup de gentillesse toutefois, une batterie de tests : vision, souffle, urine, etc. Parfois, des collègues s’y méprennent et la saluent d’un « Bonjour docteur ! » Sa crainte ? Elle le dit en plaisantant : « Qu’ils se déshabillent dans mon bureau ! ». Elle tient à préciser : « Je me contente seulement de réaliser ces quelques examens, les résultats seront ensuite interprétés par le médecin ». Destinés à donner des indications sur l’état de santé général, ils peuvent donner lieu à des investigations supplémentaires. Le médecin de prévention oriente ensuite son patient vers le médecin traitant ou un spécialiste. La relation avec l’ensemble des agents, l’autonomie dont elle dispose et ses relations avec ses collègues de travail lui permettent de s’épanouir et lui font oublier quelques désagréments auxquels, à ses débuts, elle n’était pourtant pas prête à se résoudre : « Si on m’avait dit un jour que, tôt le matin, je tremperais des bandelettes dans des flacons d’urine… ». ■ 6 LA CREUSE N°57 > janvier/février/mars 2013 www.c r e u se.fr |