R A C I N E S FICHES Le patrimoine de la Creuse MONUMENTS ET ÉDIFICES Eglise paroissiale de Chard L’église paroissiale de Chard est placée sous le vocable saint Pardoux. Datée du XIII e siècle, elle a été restaurée et agrandie à l’époque moderne. Un clocher porche carré moderne la précède à l’ouest. Une flèche octogonale en charpente, couverte d’ardoises, la domine. Un portail brisé à deux voussures s’ouvre au fond du porche. A l’intérieur, un berceau brisé couvre la nef à chevet plat sur laquelle s’ouvrent des chapelles modernes voûtées d’arêtes. Une niche en plein cintre abrite les fonts baptismaux. Un retable moderne en bois peint est adossé au chevet. Quatre fines colonnes le partagent en trois parties. Au centre, une peinture sur toile évoque la Présentation au Temple. Sur les côtés, des niches abritent les statues en bois polychrome de saint Pardoux et saint Jean-Baptiste. L’église saint Pardoux possède également un bénitier polygonal en granite sculpté d’un masque en bas-relief, une Pietà en bois polychrome du XVIII e siècle, des statues en bois de saint Marc (ou saint Abdon) et de la Vierge à l’Enfant, et une bannière de procession moderne dédiée à son saint patron. Notice extraite d’Alain Mingaud, Eglises de la Creuse, éditions Lucien Souny, Saint Paul 2006, p.75 LA CREUSE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE Cet ouvrage propose un tableau de la vie des Creusois dans la France des années noires. Fruit de la collaboration de plusieurs spécialistes de l’époque 1939-1945, ce livre met également en lumière des textes de René Castille, des biographies et des témoignages provenant de son fonds d’archives. Il se veut fidèle à la mémoire de ce résistant de la première heure, devenu par la suite l’historien de la Résistance creusoise. La Creuse pendant la Seconde Guerre mondiale – René Castille, Guy Avizou, Christophe Moreigne, Pascal Plas – Le Puy Fraud Editeur – 304 pages (avec cahier photos 30 pages) – 20,00 € ✄ OBJETS DU PATRIMOINE Chapelle de la Nativité du Monteil-au-Vicomte (cloche) La chapelle de la Nativité-de-la- Vierge du village de Châtain, au Monteil-au-Vicomte, a conservé sa cloche en bronze d’un diamètre de 57 cm et d’un poids d’environ 109 kg. La panse est décorée d'un long relief représentant un calvaire. Une inscription et une date en français sont gravées sur le vase supérieur : « PARAIN MRE ANNET CHOUSTOUX PRETRE CURE DE C H ATA I N M A R A I N E D A M E/TERESE GUIONY DARFEUILHE 1788 N°MARTIN FONDEUR ». Cette cloche, d'après la date portée, a été exécutée en 1788 par le fondeur N. Martin. Ce dernier a également réalisé des cloches à Mérinchal en Creuse, Peyrat-le-Château en Haute-Vienne et Couffy-sur-Sarsonne en Corrèze. La cloche de Châtain présente des altérations dues à l’usure et aux déjections d’oiseaux. Elle a été inscrite au titre des Monuments historiques le 21 mai 2010. PATRIMOINE DE PAYS La Croix du Partage (Grand-Bourg) La Croix du Partage témoigne de l a l é g en de d e s ai n t L é o b on, légende fondatrice de la commune de Grand-Bourg. Léobon naquit au V e siècle. Il installa son ermitage près de Salagnac, où il réalisa de nombreux miracles. Après sa mort, de nombreux pèlerins s’installèrent à proximité de son tombeau. Ce nouveau village prit le nom de Grand-Bourg de Salagnac. Les Fursacois, regrettant de l’avoir chassé dans sa jeunesse, décidèrent de récupérer ses reliques. Ils se rendirent au Grand-Bourg, s’en saisirent et rebroussèrent chemin. Arrivé au niveau de Marliat, leur attelage s’immobilisa tandis que le tocsin du Grand-Bourg sonnait et que l’on entendait crier : « Gens dau Borg, levas vous tous, lous Foursacoux sont à Marliou, emportant san Liobou ! ». Dans la lutte, les Grand-Bourgeois recueillirent la tête et le bras droit du saint dans lequel demeurait toute sa force, tandis que le reste du corps demeura aux Fursacois. 26 LA CREUSE N°57 > janvier/février/mars 2013 www.c r e u se.fr ✄ ✄ |