[23] La Creuse n°56 nov/déc 2012
[23] La Creuse n°56 nov/déc 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°56 de nov/déc 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de la Creuse

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 2 Mo

  • Dans ce numéro : et si on covoiturait ?

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 8 - 9  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
8 9
D O S S I E R COVOITURAGE : DÉFINITION Le covoiturage est l'utilisation conjointe et organisée (à la différence de l'autostop) d'un véhicule par un conducteur non professionnel et un ou plusieurs tiers passagers, dans le but d’effectuer tout ou partie d’un trajet commun. Il consiste ainsi à optimiser le transport en voiture. Si l’on exclut le déplacement en groupe constitué (famille, amis), le covoiturage se manifeste aujourd’hui sous deux formes majoritaires. La première est le covoiturage ponctuel : un conducteur propose sa voiture pour un trajet donné à des dates et heures qui lui conviennent avec des lieux de départ et d’arrivée fixés à l’avance. C’est le covoiturage interurbain à l’occasion de week-end, de vacances, etc. La seconde forme, c’est le covoiturage régulier, principalement pour les trajets domicile-travail. Dans ce cas, l’accord des covoitureurs vaut pour une longue période. UNE PRATIQUE EN PLEIN ESSOR Le covoiturage est une pratique qui connaît un essor important en France et en E u ro p e, de p u i s qu e l qu e s a n n é es. I l p e u t ê t r e de tous types : domicile-travail, domicile-étude, longue distance ou loisirs. Cet essor s’explique par la conjonction de plusieurs facteurs : une augmentation du prix des carburants, l’allongement des temps de déplacements quotidiens et une prise de conscience collective des enjeux de sauvegarde de l’environnement. Pour la collectivité, le covoiturage présente un intérêt environnemental. En diminuant le nombre de kilomètres parcourus en voiture, il contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique. Ainsi, une voiture moyenne dégage 153 grammes de CO2 par kilomètre parcouru soit 7,65 kg pour 50 km par jour, soit 3 tonnes par an. Ces valeurs sont immuables qu’il y ait 1, 2, 3 ou 4 personnes dans le véhicule. Deux personnes dans un véhicule pour un trajet de 50 km évitent donc une production de 3 tonnes de CO 2. Le covoiturage idéal, regroupant 4 personnes, permet d’économiser 9 tonnes de CO2 par an. Et mainte covoiture Dans le cadre de sa compétence Transports, place un plan départemental de covoiturage. des avantages. NOMBRE de Creusois n’ont évidemment pas attendu le Conseil Général pour se livrer au covoiturage. Mais c’est justement parce que le phénomène se développe et s’amplifie que le Département a voulu s’en saisir. Pourtant, jusqu’alors, le covoiturage s’effectuait de façon spontanée… et donc désorganisée. Qui n’a pas vu, le long des bretelles d’accès à la RN145, des paquets de véhicules garés là à la journée ? Ce stationnement « sauvage » découlait de l’absence d’infrastructure adaptée. Mais dans certains cas, on était à la limite de ce que la sécurité pouvait tolérer… alors que rien n’était pourtant fait pour favoriser le développement du covoiturage. LE CRITÈRE DU PORTE-MONNAIE Avec le plan départemental de covoiturage adopté en mai dernier, le Conseil Général s’est doté d’une politique claire. Ce plan s’appuie sur trois pistes de travail : • l’aménagement d’aires de covoiturage clairement identifiées (voir pages 10-11) ; • la création d’un site Internet dédié permettant la mise en relation des personnes désirant covoiturer (voir pages 12-13) ; • une communication soutenue pour accompagner ces mesures. L’objectif du Conseil Général est, non seulement d’accompagner une réalité émergente en améliorant l’offre de service, mais aussi de favoriser le développement d’une pratique comportant de nombreux avantages. En effet, comme l’a montré une enquête réalisée auprès des « covoitureurs spontanés » par les agents 8 LA CREUSE N°56 > novembre/décembre 2012 www.c r e u se.fr
D O S S I E R Faire les trajets à plusieurs : la première motivation est souvent économique. Mais le covoiturage a bien d’autres avantages. nant, z ! le Conseil Général a décidé de mettre en Cette nouvelle pratique a, en effet, bien du Conseil Général, la pratique régulière du covoiturage s’affirme en premier lieu pour des raisons économiques : pour les utilisateurs, les principaux atouts sont le partage des frais de déplacement liés à la voiture et la réduction des coûts d’entretien des véhicules. Ainsi, une personne réalisant un trajet quotidien de 50 km dépensera en moyenne 1.000 € de carburant par an (pour un véhicule diesel consommant 7l/100 km pendant 220 jours). Mais si le porte-monnaie est un critère fondamental dans le choix du covoiturage, il se trouve qu’il a d’autres avantages non négligeables. C’est évidemment le cas sur le plan environnemental (voir ci-contre) avec des émissions de gaz à effet de serre réduites en proportion du nombre de véhicules qui ne roulent plus du fait des voyages à 2, 3 ou 4 personnes. Mais le covoiturage a aussi des effets inattendus : la convivialité est souvent mise en avant, dépassant assez largement les contraintes liées au fait de devoir s’organiser autour d’horaires un peu stricts. Où ceux qui se klaxonnaient ou se brûlaient la priorité quand ils roulaient seuls apprennent à se connaître, à se rendre service… Où réapprendre à vivre ensemble est finalement quelque chose de pas désagréable… Avec un site Internet qui leur permettra de faire du sur-mesure en trouvant le bon interlocuteur, avec une première aire de covoiturage aménagée où ils pourront se retrouver et même utiliser les transports en commun, les Creusois disposent désormais d’une offre de service améliorée. Et qui continuera de l’être avec le programme d’aménagements prévu (voir pages 10-11). ■ Philippe BAYOL Vice-président en charge des Transports : « Nous répondons à un besoin » Le covoiturage est une nouvelle approche des modes de transport, qui dépasse les conventions habituelles. Pourquoi le Conseil Général s’y intéresse-t-il ? Nous avons d’abord constaté l’émergence du covoiturage sur différents points du territoire, en particulier le long de la RN145. Les gens savent s’organiser par eux-mêmes, notamment pour les trajets quotidiens entre le domicile et le lieu de travail. Mais les points de rendez-vous occasionnaient un stationnement parfois un peu anarchique ; et le phénomène se développe, de sorte que nous risquions d’être dépassés. Nous avons donc élaboré un plan départemental de covoiturage, qui prévoit notamment la réalisation de plusieurs aires de stationnement, dont celle qui ouvre au Trois et Demi. Ces aires sont d’une capacité suffisante pour les besoins d’aujourd’hui tout en anticipant un accroissement des usages. Vous lancez également un site Internet www.covoiturage-creuse.fr. Cela signifie-t-il que le Conseil Général veut organiser le covoiturage ? Non, pas du tout ! Ce site, c’est une plate-forme d’échanges, un service gratuit que nous proposons aux Creusois ; à eux de s’en saisir pour mieux organiser encore leurs trajets, dans le département ou en dehors. Ce site, nous l’avons financé et avons contribué à son élaboration, mais il sera celui de ses utilisateurs ; c’est d’ailleurs le principe même du covoiturage : la responsabilité partagée. En fait, pour le site Internet comme pour la construction des aires, nous répondons d’abord à un besoin. Est-ce que le covoiturage ne va pas être une concurrence pour les transports en commun, dont vous avez la charge avec le réseau TransCreuse ? Ce sera plutôt – et c’est déjà – une concurrence pour le transport individuel ! Ces dernières années, nous avons fait beaucoup d’efforts pour développer les lignes régulières de notre réseau TransCreuse, et nous continuerons. Le covoiturage est simplement une nouvelle forme de transport collectif, qui répond pareillement aux questions de coûts, sur les plans économique et environnemental. D’ailleurs, nos aires sont ou seront construites à des points d’arrêt des lignes régulières, de sorte qu’on pourra, à partir de chaque aire, poursuivre son trajet en ayant la possibilité de choisir entre covoiturage et transport collectif traditionnel. Nous raisonnons sur le principe de l’inter-modalité des modes de transport : pour aller d’un point à un autre, on peut utiliser différents modes de transport. LA CREUSE N°56 > novembre/décembre 2012 www.c r e u se.fr 9



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :