D O S S I E R COVOITURAGE : DÉFINITION Le covoiturage est l'utilisation conjointe et organisée (à la différence de l'autostop) d'un véhicule par un conducteur non professionnel et un ou plusieurs tiers passagers, dans le but d’effectuer tout ou partie d’un trajet commun. Il consiste ainsi à optimiser le transport en voiture. Si l’on exclut le déplacement en groupe constitué (famille, amis), le covoiturage se manifeste aujourd’hui sous deux formes majoritaires. La première est le covoiturage ponctuel : un conducteur propose sa voiture pour un trajet donné à des dates et heures qui lui conviennent avec des lieux de départ et d’arrivée fixés à l’avance. C’est le covoiturage interurbain à l’occasion de week-end, de vacances, etc. La seconde forme, c’est le covoiturage régulier, principalement pour les trajets domicile-travail. Dans ce cas, l’accord des covoitureurs vaut pour une longue période. UNE PRATIQUE EN PLEIN ESSOR Le covoiturage est une pratique qui connaît un essor important en France et en E u ro p e, de p u i s qu e l qu e s a n n é es. I l p e u t ê t r e de tous types : domicile-travail, domicile-étude, longue distance ou loisirs. Cet essor s’explique par la conjonction de plusieurs facteurs : une augmentation du prix des carburants, l’allongement des temps de déplacements quotidiens et une prise de conscience collective des enjeux de sauvegarde de l’environnement. Pour la collectivité, le covoiturage présente un intérêt environnemental. En diminuant le nombre de kilomètres parcourus en voiture, il contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique. Ainsi, une voiture moyenne dégage 153 grammes de CO2 par kilomètre parcouru soit 7,65 kg pour 50 km par jour, soit 3 tonnes par an. Ces valeurs sont immuables qu’il y ait 1, 2, 3 ou 4 personnes dans le véhicule. Deux personnes dans un véhicule pour un trajet de 50 km évitent donc une production de 3 tonnes de CO 2. Le covoiturage idéal, regroupant 4 personnes, permet d’économiser 9 tonnes de CO2 par an. Et mainte covoiture Dans le cadre de sa compétence Transports, place un plan départemental de covoiturage. des avantages. NOMBRE de Creusois n’ont évidemment pas attendu le Conseil Général pour se livrer au covoiturage. Mais c’est justement parce que le phénomène se développe et s’amplifie que le Département a voulu s’en saisir. Pourtant, jusqu’alors, le covoiturage s’effectuait de façon spontanée… et donc désorganisée. Qui n’a pas vu, le long des bretelles d’accès à la RN145, des paquets de véhicules garés là à la journée ? Ce stationnement « sauvage » découlait de l’absence d’infrastructure adaptée. Mais dans certains cas, on était à la limite de ce que la sécurité pouvait tolérer… alors que rien n’était pourtant fait pour favoriser le développement du covoiturage. LE CRITÈRE DU PORTE-MONNAIE Avec le plan départemental de covoiturage adopté en mai dernier, le Conseil Général s’est doté d’une politique claire. Ce plan s’appuie sur trois pistes de travail : • l’aménagement d’aires de covoiturage clairement identifiées (voir pages 10-11) ; • la création d’un site Internet dédié permettant la mise en relation des personnes désirant covoiturer (voir pages 12-13) ; • une communication soutenue pour accompagner ces mesures. L’objectif du Conseil Général est, non seulement d’accompagner une réalité émergente en améliorant l’offre de service, mais aussi de favoriser le développement d’une pratique comportant de nombreux avantages. En effet, comme l’a montré une enquête réalisée auprès des « covoitureurs spontanés » par les agents 8 LA CREUSE N°56 > novembre/décembre 2012 www.c r e u se.fr |