R A C I N E S FICHES Le patrimoine de la Creuse MONUMENTS ET ÉDIFICES Eglise paroissiale de St-Martial-le-Vieux L’église paroissiale de Saint-Martial-le- Vieux est placée sous le vocable saint Martial. Elle se compose d’une nef de quatre travées, la dernière formant chœur. Cette église, probablement du XII e siècle, a été en partie reconstruite à la fin du XV e et au début du XVI e siècle ; elle a été restaurée à la période moderne. La nef, à l’exception du chœur, est voûtée en berceau plein cintre, les arcs-doubleaux retombant sur des culots plats. Le chœur est voûté d’ogives (XVI e siècle) avec retombée sur des culots d’angle à masques ; la clef, légèrement pendante, est moulurée et porte un écusson. Les deux chapelles nord sont modernes ou refaites. Le chevet est percé d’une baie à réseau flamboyant. La façade ouest a été restaurée. Une rose à quadrilobes surmonte son portail en tracé brisé, orné d’un tore ininterrompu et d’un écusson. Une petite porte de même tracé, ornée aussi d’un tore, s’ouvre dans la façade sud. Clocher-mur à fronton triangulaire et deux arcades. Notice extraite de Louis Lacrocq - Les églises de France - Creuse, éditions Létouzey et Ané, Paris 1934, p.149 A LA DÉCOUVERTE DES CHÂTEAUX DE LA CREUSE Véritables joyaux nichés au cœur d’une nature secrète, les châteaux et domaines de la Creuse se dérobent souvent aux regards. Trop peu connues, ces riches demeures occupent pourtant une place prépondérante dans le patrimoine de notre département. Armé de son appareil photo, Daniel Bour a sillonné la Creuse au gré d’un itinéraire non fléché, sans prétention scientifique mais avec le goût de la découverte. Grâce à la générosité de nombreux propriétaires, il a recueilli des témoignages et des anecdotes qui racontent des morceaux d’histoire. A la découverte des châteaux de la Creuse – Daniel Bour – Editions Alan Sutton – Collection Provinces Mosaïques – 140 pages – 22,00 € ✄ OBJETS DU PATRIMOINE Eglise paroissiale de St-Victor-en-Marche (statue saint Barthélémy) Cette statue en pierre calcaire polychrome mesure 83 centimètres de hauteur pour une largeur de 30 centimètres. Debout sur une large base, le saint aux longs cheveux bruns et à la barbe en pointe, vêtu d'une tunique verte que recouvre un manteau rouge, tient dans sa main droite un livre, et dans sa main gauche un couteau, instrument de son martyre. En effet, l’apôtre Barthélemy aurait été écorché vif. Cette œuvre a été exécutée dans le 4 e quart du 15 e siècle ou 1 er quart du 16 e siècle. Elle présente des altérations : des cassures aux mains gauche (doigts) et droite (couteau), ainsi qu’à la tête (calotte crânienne). Repeinte, sa polychromie d’origine a probablement été préservée : seule une restauration la ferait apparaître. Cette statue fait partie d'un ensemble de trois sculptures conservées dans l'édifice. Elle provient effectivement du même atelier que les statues de saint Michel et de saint Victor. Elle a été inscrite au titre des Monuments historiques le 22 février 2012. PATRIMOINE DE PAYS Lavoir couvert de Pontarion Lieux aménagés pour le lavage et le rinçage du linge, les lavoirs ont participé à la diffusion de l’idée directrice du XIX e siècle : le progrès. Bien qu’existants antérieurement, les volontés d’améliorations de l’hygiène publique ainsi que la loi sur l’organisation communale de 1884 qui donna aux communes une certaine autonomie financière sont à l’origine de nombreuses constructions. Lieux de travail, mais aussi lieux de convivialité, les lavoirs sont le domaine réservé des femmes. Leur utilisation a été abandonnée après la généralisation de l’adduction d’eau. Construit en 1936, le lavoir de Pontarion a été restauré en 2009. Édifié au moyen de briques et de béton, il présente deux bassins bétonnés dont les faces supérieures sont aménagées en pentes douces faisant office de pierre à laver. 26 LA CREUSE N°56 > novembre/décembre 2012 www.c r e u se.fr ✄ ✄ |