[23] La Creuse n°56 nov/déc 2012
[23] La Creuse n°56 nov/déc 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°56 de nov/déc 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général de la Creuse

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 2 Mo

  • Dans ce numéro : et si on covoiturait ?

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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D O S S I E R ORGANISER LES POINTS DE RENCONTRE Le plan départemental de covoiturage prévoit l a c r é a t i on d’ai r e s sécurisées et dédiées au stationnement des véhicules. Ces aménag e me n t s ne u f s ne seront réalisés qu’à proximité d’un nœud routier, dont l’un des axes supporte un trafic d’au moins 2.500 véhicules/jour. Pour l’élaboration de ce programme, les sites de « covoiturage spontané » ont été recensés et ont ensuite fait l’objet d’une visite détaillée en vue de faire les choix les plus pertinents pour offrir des points de rencontre correspondant aux besoins des usagers. D’une manière générale, la localisation d’une aire de covoiturage est l’élément le plus important pour la réussite de l’aménagement. L’aire doit se situer à proximité immédiate d’un grand axe de circulation et ê t re f a ci l e me n t a c c e s s i b l e de p u i s c e l u i - ci. L a méthode à préconiser est donc de se référer à la localisation des aires spontanées, puisqu’elles correspondent aux habitudes et aux attentes des pratiquants. L’aménagement doit également prendre en compte la montée en puissance des usages. Les retours d’expérience des départements ayant déjà aménagé des aires de covoiturage font apparaître un très net « effet aménagement », avec une fréquentation multipliée par 3 à 5 après travaux. C’est la raison pour laquelle le programme conçu par la Direction des Routes du Conseil Général prévoit des capacités supérieures à la fréquentation enregistrée sur les sites de « covoiturage spontané », ainsi que des possibilités d’extension. Le plan départemental de covoiturage élaboré par le Conseil Général de la Creuse prévoit ainsi quatre aménagements neufs, dont trois sur la seule RN145 : • é c h a n g e u r n ° 5 1 du Tro i s et D e m i (ré a l i s é) , 4 0 e m p l a ce me n t s• échangeur n°50 de Saint-Vaury, 25 emplacements sur 700 m² (2013)• échangeur n°45 de Pierre-Blanche (Jarnages), 25 emplacements sur 750 m² (2014) Enfin, un quatrième aménagement est prévu au croisement de la RD941 avec l’axe Nord-Sud (RD990/982), à l’occasion de l’aménagement futur du carrefour de la Seiglière, pour une vingtaine d’emplacements. Le Trois et premier d L’échangeur du Trois et Demi est désormais de la Creuse. Un site aménagé pour offrir les remplace la douce anarchie qui sévissait jus PARMI les lieux de « covoiturage spontané » qui fleurissent un peu partout dans le département, en particulier le long de la RN145, l’échangeur n°51 dit du Trois et Demi, sur la commune de Fleurat, est sans conteste le plus prisé. Au carrefour entre la RN145 et les RD5 et 912 (de Dun-le-Palestel à Bénévent-l’Abbaye), il y a longtemps que différentes parcelles servaient au stationnement de véhicules : pas moins de quatre zones étaient utilisées, pour une moyenne totale d’environ 25 voitures stationnées chaque jour de la semaine. 40 PLACES DE STATIONNEMENT SÉCURISÉES Si tous ces emplacements non aménagés ne revêtent pas tous le même caractère de dangerosité, la douce anarchie qui régnait jusqu’alors montrait bien l’étendue des besoins. C’est donc tout naturellement que le Trois et Demi a constitué la première étape de la mise en œuvre du plan départemental de covoiturage en matière d’aménagements nouveaux, avec la création d’une aire revêtant un caractère exemplaire de ce que le Conseil Général entend développer en la matière. Sur une parcelle d’environ 1.700m² située au sud de la RN145, en bordure de la RD912, quelques semaines de travaux ont permis de réaliser une aire dotée de 40 emplacements de stationnement, 10 LA CREUSE N°56 > novembre/décembre 2012 www.c r e u se.fr
D O S S I E R PRINCIPALEMENT DES TRAJETS DOMICILE-TRAVAIL C o m me c e l l en ou v e l l e me n t aménagée du Trois et Demi, les aires de covoiturage du Conseil G é n é r a l s on t e x cl u s i v e me n t dédiée au covoiturage. Un portique barre l’accès aux poids lourds et autres camping-cars. Demi e cordée équipé de la première aire de covoiturage meilleures conditions de stationnement qu’alors. avec une emprise suffisante pour permettre une bonne circulation des véhicules dans l’aire. Concrétisant la volonté du Conseil Général d’inscrire l’aménagement d’aires de covoiturage dans une logique d’inter-modalité, un abribus a été installé sur ce qui constitue un point d’arrêt d’une des principales lignes régulières du réseau TransCreuse – la ligne n°9 La Souterraine – Saint- Vaury – Guéret – et d’une ligne TER. Cette première aire de covoiturage, matérialisée par une signalétique adaptée, propose de bonnes conditions de sécurité pour ses utilisateurs. En effet, située en bordure d’une RD912 qui supporte un trafic supérieur à 1.500 véhicules/jour et proche d’habitations, elle a un caractère dissuasif pour d’éventuels vols ou dégradations. En complément, des points lumineux à alimentation par panneaux solaires sont implantés afin d’offrir un éclairage de nuit. Par ailleurs, un fossé au pied des parcelles permet de traiter facilement l’évacuation des eaux. Les aires devant être exclusivement dédiées au covoiturage, et par conséquent interdites à tous les autres véhicules (poids lourds, fourgons, camping-cars, etc.), un portique a été installé à l’entrée de l’aire. A noter, enfin, que ce premier aménagement, d’un montant de 130.000 €, dispose d’une réserve foncière permettant, si les besoins s’en font sentir à l’avenir, une extension de l’aire pour une trentaine de places supplémentaires. ■ En Limousin, les trois-quarts des actifs utilisent la voiture pour se rendre à leur travail contre deux sur trois pour la moyenne française. En corollaire, seuls 2,5% des actifs limousins sont utilisateurs des transports en commun, contre 10% pour l’ensemble des Français. Les réseaux de transports en commun étant encore peu développés en Creuse, seul un actif sur cent utilise ce mode de transport. En outre, la part des agriculteurs étant élevée dans la région, les actifs n'ayant recours à aucun mode de transport sont donc proportionnellement plus nombreux en Creuse, où un actif sur six est dans ce cas. Les études sur le sujet soulignent que pour les actifs creusois la tendance est à l’éloignement des lieux de travail, avec allongement des trajets. Dans notre département, à dominante rurale, la voiture est donc de loin le moyen de transport le plus utilisé. Les secteurs de La Souterraine, Guéret et Aubusson sont c a r a c t é r i s é s p a r une m o b i l i t é de pr o x i m i té. L’attraction de la Haute-Vienne est visible mais peu marquée. La mobilité domicile-travail touche également les régions voisines au nord et à l’est. Le sud et le sud-est signalent peu de déplacements, caractérisant des habitants qui travaillent dans leur commune. Toutefois, et alors qu’il n’existait jusqu’alors aucune infrastructure dédiée au covoiturage organisé, cette pratique s’est développée, en particulier le long de la RN145. Le caractère à dominante rurale de notre département favorise le recours au covoiturage, les transports publics ne pouvant répondre à eux seuls aux besoins de mobilité. Parmi les adeptes du covoiturage, la moitié des personnes utilisent ce mode de transport pour se rendre sur leur lieu de travail ; l’autre moitié pour participer à des réunions hors département, à des stages ou à des chantiers particuliers. Les véhicules utilisés sont pour 75% des véhicules personnels, les autres sont des véhicules d’entreprises qui font le ramassage pour se rendre notamment sur des chantiers. A noter que parmi les initiatives qu’il a prises dans le cadre de l’élaboration de son plan départemental de covoiturage, le Conseil Général a réalisé une enquête auprès des entreprises de plus de 50 salariés du département, de la Chambre de Commerce et d’Industrie et de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. La grande majorité des réponses parvenues expriment une position très favorable au développement du covoiturage, notamment à la création d’aires de covoiturage. Les entreprises proposent même d’être des relais d’informations auprès de leurs employés. LA CREUSE N°56 > novembre/décembre 2012 www.c r e u se.fr 11



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